Illusion 1 : La CNIL est indépendante.
La CNIL est si proche des pouvoirs qu'elle est presque complètement indépendante de la société française. Son président, Alex Türk, fut rapporteur au Sénat du fameux projet de loi informatique et libertés de 2004 qui a considérablement affaibli les pouvoirs de la CNIL. Philippe Lemoine, cumule illégalement les fonctions de commissaire à la CNIL et de vice-président de la chaîne de distribution Galeries Lafayette et PDG de sa filiale informatique LASER, elle-même filiale de Cetelem-BNP-Paribas. La société LASER fut l'une des premières à introduire en France le paiement sans contact RFID, qui, en matière de licenciements et de marketing direct, ouvre des perspectives très alléchantes.
Illusion 2 : La CNIL permet de faire respecter ses droits.
La CNIL, en théorie, permet de faire valoir le peu de droits qu'il nous reste vis-à-vis du déferlement numérique, la dérisoire connaissance-et-rectification-après-coup-de-ses-données-personnelles. Un journaliste du Monde a calculé qu'au rythme actuel, il faudrait sept mille ans pour que les personnes figurant sur le STIC aient accès à leur fiche et puissent la corriger... oula !... mais attendez... rectifier ses données personnelles, est-ce que ce n'est pas plutôt participer soi-même à son propre fichage ?! Et c'est ça, nos " droits " ?!
Illusion 3 : La CNIL protège nos libertés.
Selon la CNIL, le seul problème que pose l'informatique pour la liberté est celui des conditions de gestion des données personnelles - chose sur laquelle elle n'a concrètement aucun pouvoir. Les conséquences néfastes de la " révolution numérique " qui nous a été imposée n'ont jamais posé problème à la CNIL : fichage systématique, dépendance au quotidien, perte d'autonomie et de savoir-faire techniques dans les métiers, désastre écologique, restructurations perpétuelles. En pratique, le travail de la CNIL a consisté, d'une part, à construire de toutes pièces une définition restrictive de la liberté à notre place, pour complaire aux industriels et aux dirigeants. C'est à nous de protéger notre liberté.
Groupe Oblomoff, Un futur sans avenir