Si les médias français ont bien annoncé la mort, à Venise, de Gilles Le Blanc, directeur adjoint du ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, ils ont jusqu’ici passé sous silence certaines informations pourtant diffusées par leurs homologues italiens, à l’image du quotidien Corriere Veneto : dans la poche de sa veste, les carabiniers ont trouvé un sachet de cocaïne d’un demi-gramme. Une quantité qui s’inscrit dans les limites de la consommation personnelle autorisée par la loi italienne.
Les carabiniers cherchent maintenant à savoir où Gilles Le Blanc s’était procuré cette drogue et si sa mort est due à une overdose ou si la drogue est pour quelque chose dans son décès. Hypothèse des plus vraisemblables si la cocaïne était coupée d’autres substances toxiques. On cherchera en vain ces précisions sur la mort de Gilles Le Blanc dans la presse française. Boulevard Voltaire a estimé de son devoir de les porter à la connaissance de ses lecteurs.
Dimanche soir 20 janvier, M. Le Blanc était venu dîner avec sa compagne au café Troppo ai Frari de Venise où le couple était en vacances. À la fin du repas, impressionné par l’état de fatigue extrême de son client français, le serveur lui propose un café. Pour toute réponse, Gilles le Blanc s’effondre lentement. Une ambulance est immédiatement appelée sur les lieux. Mais il était trop tard. Gilles Le Blanc était bien connu en France. Avant d’entrer au cabinet de Mme Filippetti, il avait occupé un poste de chercheur à la prestigieuse London School of Economics. Il était membre du CERNA et directeur du laboratoire d’économie industrielle de l’Ecole des Mines à Paris.
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