Jugé vendredi dernier à huis clos au tribunal de Tours pour agression sexuelle, Sathyerohan Sathyathasan (un étranger sri-lankais) écope de six mois d’emprisonnement et devra verser 1 000 euros d’amende à sa victime, plus 500 euros pour frais de procédure.
Au lieu d’être immédiatement extradé vers son pays d’origine, cet homme qui a bafoué les lois de la République et souillé la dignité d’une jeune fille se retrouve tranquillement au chaud derrière les barreaux à attendre ses aménagements de peine, tout cela évidemment aux frais du contribuable. Alors qu’une agression sexuelle autre que le viol peut être punie de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende (art. 222-27 du Code pénal), nous sommes en droit de nous demander si la justice française, avec ce genre de jugement, cherche réellement à dissuader de la récidive les délinquants qu’elle condamne ? Malheureusement, ce laxisme retrace l’histoire d’une réalité tristement ordinaire où la victime finit salie une deuxième fois et où l’agresseur se dit probablement que le jeu en valait la chandelle.
Ne pouvant revenir sur le jugement, l’important est maintenant de savoir de quelle manière Monsieur Sathyathasan purgera sa peine. Passera-t-il, comme de nombreux détenus, ses journées à jouer à la console dans une cellule surpeuplée en gobant des Xanax en guise de suivi psychologique ? Quels effets aura la prison sur ce détenu ? Les réponses se trouvent dans l’analyse pertinente de Xavier Raufer qui prouve que nos centrales ne remplissent plus leur rôle punitif et dissuasif. Elles sont devenues de nouveaux centres de formation pour délinquants de toutes espèces. Aujourd’hui, une fois sa peine purgée, un détenu est souvent plus dangereux qu’avant sa mise en détention. Cela veut-il dire qu’il faut supprimer la prison ? Évidemment que non ! Mais il faut lui rendre sa vocation principale pour retrouver des résultats concrets.
Nos dirigeants, qui ont souvent les yeux fixés vers l’Amérique, feraient bien de s’attarder sur son système juridique et carcéral afin d’y prendre exemple. Aux États-Unis, la prison, c’est bien différent. Le détenu a une dette à payer vis-à-vis de sa victime mais également envers l’État qui le condamne. Il doit se racheter en travaillant pour des besoins publics afin d’obtenir une réhabilitation. Au lieu de rester cloîtré à ne rien faire, il participe à l’intérêt commun en vue d’une réinsertion suivie et encadrée par une discipline de fer. Grâce à cette politique, la fonction carcérale conserve un rôle bénéfique diminuant les risques de récidives.
Mais ici, que fera ce Sri-Lankais à sa sortie de prison ? Appliquera-t-il ce que ses codétenus lui auront appris ? Et, s’il est inculpé une seconde fois, le tribunal statuera-t-il par une gentille tape sur l’épaule en lui disant : « Attention, jeune-garçon dont-je-n’arrive-pas-à-prononcer-le-nom, c’est déjà la deuxième fois que tu fais une bêtise ici, à la troisième, tu auras un blâme et au bout de trente blâmes, tu seras renvoyé. » ?
Il m’est impossible de conclure cette tribune sans avoir une pensée pour ces femmes tombées sous les coups des bourreaux récidivistes. Anne-Lorraine, Jeanne-Marie… Combien d’autres victimes faudra-t-il compter encore pour que notre gouvernement juge utile de proposer un référendum visant à une refonte du droit sur la légitime défense et faire en sorte que nos femmes et nos filles puissent se sentir en sécurité partout chez elles ? Encore une fois dans ce domaine, certains États d’Amérique auraient fort à nous apprendre sur ce sujet. Nous prendrons simplement l‘exemple de cette jeune femme de l’Oklahoma qui a eu le feu vert de la police pour tuer un cambrioleur qui pénétrait chez elle. Si ces méthodes étaient acceptées en France, elles seraient certainement plus dissuasives que le jugement de ce Sri-Lankais.
Mais, malheureusement, je vis dans un pays qui a désarmé son peuple, qui condamne plus fermement les excès de vitesse que les attouchements sexuels et qui devra, un jour, se rendre compte de ses erreurs. Pourvu qu’il ne soit pas déjà trop tard !
Pierre-Louis Mériguet pour Nouvelles de France