Quantcast
Channel: ORAGES D'ACIER
Viewing all articles
Browse latest Browse all 15201

Frédéric Mion est le nouveau directeur de Sciences Po

$
0
0
Après un suspense entretenu par moult rebondissements, le conseil d’administration de la Fondation des sciences politiques et le conseil de direction de l’école ont élu le secrétaire général de Canal+. 

L’heure du dénouement semble enfin avoir sonné rue Saint-Guillaume. Sauf coup d’état ou révolution étudiante... Frédéric Mion, 42 ans, énarque et actuel secrétaire général de Canal+, a été désigné par les deux conseils de l’institution, la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), présidée par Jean-Claude Casanova, et le conseil de direction de l’école. Le haut fonctionnaire, soutenu par Casanova et Michel Pébereau, les deux hommes forts de la maison, ainsi que par le clan Descoings, l’a donc emporté sur l’universitaire Jean-Michel Blanquer, ancien directeur général de l’enseignement scolaire (Dgesco). 

Ce matin, les étudiants contestataires, qui ces deux dernières nuit avaient occupé l’amphithéâtre Boutmy et réclamaient le report du conseil d’administration afin d’organiser un débat public entre les candidats, ont tenté d’empêcher les membres de ce conseil d’entrer à la Maison de la Chimie pour procéder au vote. Sans succès. Frédéric Mion l’a emporté avec une large majorité des deux tiers (24 voix). 

À l’issue de cette réunion, Jean-Claude Casanova a remonté la rue Saint-Dominique entouré de policiers, sous les huées d’une soixantaine d’étudiants demandant sa démission. Il n’a fait aucune déclaration. 

«La fin du psychodrame» 
Dans la foulée, le conseil de direction de l’Institut d’études politiques a confirmé ce vote, se prononçant pour Frédéric Mion à 18 voix contre et 11 voix. La veille, ce conseil avait déjà donné un vote «indicatif» moins tranché :15 voix étaient allées à Mion, contre 14 pour Blanquer. De toute évidence, le choix du conseil d’administration ce matin a fait basculer les rapports de force. 

«Le candidat du système l’aura emporté…», estime le syndicat étudiant Uni-Met. «Nous ne sommes pas satisfaits de la procédure et nous regrettons que ce soit le candidat d’un clan qui l’ait emporté. À lui de nous montrer qu’il saura dépasser sa mauvaise élection, et qu’il ne constitue pas le choix par défaut que tous les étudiants ont vu. La démocratie n’en sort pas grandie», indique le syndicat classé à droite, qui affichait sa préférence claire pour Jean-Michel Blanquer. 

«C’est la fin du psychodrame à Sciences Po .Les gens craignaient en interne une nouvelle paralysie», se félicite de son côté un professeur. «Frédéric Mion va calmer le jeu très vite.» 

Le ministère de l’enseignement supérieur, qui s’est soigneusement gardé ces derniers temps de tout commentaire, doit désormais valider cette décision. Ou pas.

Source

Sans surprise, c'est le candidat de la reproduction sociale qui a été élu, issu de la même caste que ceux qui l'ont nommé, et qui reprendra la suite de l'ancien directeur sans réforme fondamentale, sauf peut-être celle de mener à bien la transformation d'une grande école en proto-université américaine... 
Pourtant, l'on pouvait espérer quelques changements, surtout après connaissance public du comportement de l'ancien directeur, et des rapports cinglants de la Cour des comptes, mais après un scandale passager, tout reprend son cours. Alea jacta est, Sciences Po continuera son déclin.

Viewing all articles
Browse latest Browse all 15201

Trending Articles