Cécilia Malmström est une femme politique suédoise, née le 15 mai 1968 à Stockholm. Elle étudie à Paris puis Göteborg où elle décroche un doctorat en sciences politiques. Mariée et mère de jumeaux, elle vit actuellement à Bruxelles.
Membre depuis 1997 du comité directeur du Parti du Peuple - Les Libéraux (FpL) _ parti suédois se revendiquant du social-libéralisme _ elle en est Vice-Présidente depuis 2007.
Membre du Parlement européen de 1999 à 2006, elle siège à la commission des Affaires constitutionnelles et à la commission des Affaires étrangères.
Elle est nommée en octobre 2006 ministre des Affaires de l’Union Européenne par le gouvernement suédois, au sein de l’alliance de centre-droit de Fredrik Reinfeldt (libéral-conservateur), à qui elle est rattachée.
A la demande du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, elle investit le portefeuille des Affaires Intérieures en février 2010, prenant en charge l’action de l’UE en matière de coopération policière, de contrôle aux frontières, d’asile et d’immigration.
Elle se dit sur son blog «responsable de la lutte contre les formes graves de la criminalité internationale et la traite des êtres humains ».
Dans un souci d’éclairage du contenu du projet européen porté par Madame Malmström sur l’immigration en particulier, incluant le droit d’asile, nous avons relevé les grands objectifs fixés par la Commission Européenne pour cette thématique _ globalement inconnue du grand public _ à la lecture du « Plan d’action mettant en œuvre le programme de Stockholm » (document CE 2010).
Nous mettons en parallèle de ces objectifs quelques-unes des réflexions de Madame Malmström dans le cadre de ses fonctions, recueillies dans la presse. Nous remarquons combien ses positions sont en adéquation avec les objectifs du Plan d’action du programme de Stockholm, et notons en même temps le « paradoxe Malmström » qui réside entre son affirmation de «responsabilité de la lutte contre les formes graves de la criminalité internationale et la traite des êtres humains » et sa participation zélée à l’instauration d’un système globalisé ne pouvant que générer ce qu’elle annonce combattre :
Extraits du point N°6 du « Plan d’action mettant en œuvre le programme de Stockholm » (PAPS) : «Centrer notre action sur la solidarité et la responsabilité» :
Pour permettre aux migrants de contribuer pleinement à l’économie (…). L’immigration a un rôle précieux à jouer :
- dans la résolution des enjeux démographiques de l’Union,
- dans le maintien de bons résultats économiques de l’UE sur le long terme.
25/02/2011, lors de la « révolution » libyenne, Cécilia Malmström indique : «La mobilité est un des éléments clés d’une Politique Européenne de Voisinage (PEV) améliorée, (…) nous devons être plus ouverts à l’accueil et la formation d’étudiants (…). Nous devons également faciliter la migration de travailleurs. »
PAPS : L’immigration pourrait contribuer grandement à la stratégie Europe 2020 en fournissant une source supplémentaire de croissance dynamique.
27/10/2011 : C. Malmström sur le sujet « Régularisation, immigration, travail » : “l’Europe a besoin de l’immigration” a déclaré de manière répétée la Commissaire européenne.
PAPS : « Dans les toutes prochaines années, l’accent sera mis sur l’élaboration d’une véritable politique commune en matière d’immigration et d’asile. La crise économique actuelle ne doit pas entamer notre détermination et nos ambitions dans ce domaine. Au contraire, il est plus que jamais nécessaire d’élaborer ces politiques dans une perspective à long terme ».