Après des manifestations massives ignorées, après une pétition d’envergure historique jugée irrecevable, après le mépris affiché des élus et des représentants du gouvernement, le pouvoir, décidément autiste, confirme sa volonté de passer en force en utilisant fonctionnaires, préfets, magistrats, policiers, zélateurs de « l’ordre nouveau ».
Malgré les réserves du Conseil d’État, malgré les avertissements de l’Académie des sciences morales et politiques, malgré les recommandations des experts, des juristes, des scientifiques, des religieux, le gouvernement reste sourd à la clameur du pays réel.
L’élargissement du qualificatif homophobe à tous ceux (y compris homosexuels) qui émettent la moindre réserve sur le projet de loi n’est que l’expression d’un « totalitarisme » qui s’installe tranquillement dans le pays, avec la complicité active d’une grande partie de la presse. Songeons quand même que seule « LGBT », qui ne représente à peu près rien, a eu droit aux plateaux télé, sans qu’aucun organisateur de la « Manif pour tous » ne soit sollicité le soir du 24 mars.
Se profile ainsi un bouleversement profond de notre société qui s’appuie sur la théorie du « genre » et sa négation de toute différence sexuelle : il n’y a plus d’hommes, plus de femmes, plus de filles, plus de garçons et toute contestation de cette définition sera taxée d’homophobie.
Tandis que le système policier resserre son étau, non pas sur les délinquants de « la France orange mécanique », mais sur les dangereux manifestants de dimanche, représentant la France honnie par les « élites » bobo, la crise continue à produire ses effets délétères : croissance zéro, chômage, pauvreté, récession, insécurité. Les Français vont-ils supporter encore longtemps cette absurdité alors que leur avenir social et économique est par ailleurs de plus en plus menacé ? Non, quelque chose de nouveau s’est produit le 24. Les Français « polis » ont envahi les Champs-Élysées, et les ont occupés plusieurs heures, malgré l’interdiction de la préfecture et les charges de police. Cette foule échappait même au contrôle du collectif « Manif pour tous ».
Les opposants à ce régime entament un véritable bras de fer contre un pouvoir de plus en plus illégitime. C’est le signe que la France profonde est déterminée à se faire entendre : la naissance d’un « Printemps français » ?
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