Le déficit public de la France s'est élevé à 4,8% du produit intérieur brut en 2012 (-98,2 milliards d'euros) contre 4,5% prévu par le gouvernement, selon les premiers résultats des comptes nationaux publiés vendredi par l'Insee. La dette publique s'élevait à 90,2% du PIB fin 2012, soit 1.833,8 milliards d'euros.
Le gouvernement avait annoncé que le déficit pourrait atteindre 4,6% au lieu de 4,5% si l'institut européen de statistiques décidait d'y intégrer le dernier plan d'aide à la banque Dexia, ce qu'il a fait. Le gouvernement a reconnu qu'il ne parviendrait pas à réduire le déficit à 3% du PIB fin 2013, en raison d'une croissance économique atone, et plaide auprès de la Commission européenne pour obtenir un délai d'un an pour y parvenir.
Bruxelles veut un déficit sous les 3% fin 2014
Le commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, a ouvert la porte à un tel délai, à condition que le déficit soit ramené nettement sous les 3% fin 2014. La nouvelle trajectoire des finances publiques pour les prochaines années sera dévoilée dans les prochaines semaines par le gouvernement dans le cadre de son programme de stabilité.
La Commission européenne prévoit que le déficit de la France atteindra 3,7% du PIB fin 2013 puis 3,9% fin 2014 si aucune nouvelle mesure n'est prise. La dette atteindrait selon elle 93,4% du PIB fin 2013 et 95,0% fin 2014, toujours à législation inchangée.
Le déficit public, qui agrège les comptes de l'Etat, des collectivités locales et des administrations de sécurité sociale, s'était établi à 5,3% du PIB en 2011. L'an dernier, le taux de prélèvements obligatoires a augmenté de 1,2 point à 44,9% du PIB, sous l'effet de la hausse des impôts (+5,3%). Les dépenses ont progressé de 2,9%, après +2,1% en 2011 et les recettes ont augmenté de 3,9%, après +5,7% en 2011.
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