Selon un rapport du Conseil d'orientation des retraites dont Le Monde a publié les conclusions ce samedi, les inégalités perdurent entre agents du public et salariés du privé en matière de retraites.
Les inégalités entre les régimes de retraite du secteur public et du secteur privé perdurent malgré les réformes. C'est le constat que dresse le Conseil d'orientation des retraites (COR) dans un rapport dont Le Monde a publié les conclusions samedi. Les salariés du secteur privé partent en effet toujours plus tard, en moyenne, que les agents du public.
En 2011, l'âge effectif moyen de départ à la retraite était de 61,9 ans pour les salariés du privé. Dans le secteur public, ce sont les agents de la RATP et de la SNCF, dont les régimes spéciaux ont pourtant été réformés en 2007 et en 2011, qui partent le plus tôt, respectivement à 55,1 ans et 54,4 ans. Un âge «relativement bas du fait de l'existence de catégories actives [NDLR: qui sont exposées à un risque particulier ou une fatigue exceptionnelle]dont l'âge d'ouverture actuel est de 50 ou 55 ans», précise le rapport cité par Le Monde. En septembre, la Cour des comptes soulignait que ces régimes n'ont pas été concernés par la réforme de 2011 touchant la Fonction publique, de telle sorte que l'écart s'est encore creusé avec elle.
L'âge de départ recule dans le public
Dans la Fonction publique d'État, l'âge moyen de départ à la retraite était en effet de 57,1 ans en 2010 mais de 61 ans pour les fonctionnaires hors «catégories actives», soit presque le même âge que les salariés du privé. Dans la Fonction publique territoriale et hospitalière, les départs ont eu lieu en moyenne à 58,4 ans.
Selon le COR, l'âge de départ des agents devrait progressivement reculer du fait de la suppression, en 2011, de l'avantage accordé aux agents parents de trois enfants. En 2025, les agents de la Fonction publique d'Etat devraient ainsi partir à 58,7 ans, et ceux des branches territoriales et hospitalières à 62,4 ans. Mais à cette date, l'âge moyen de départ aura également reculé dans le privé sous l'effet des réformes déjà adoptées. De sorte que l'écart entre privé est public n'est pas prêt d'être résorbé.