Portée par des “vrais” comme Franck Sinatra, Steve McQueen et les hools de l’Inner City Firm, la veste Harrington a récemment été recupérée par des hordes de plumeaux en manque de sensations fortes. Surement choisi pour le côté “bande de voyous” qu’il peut donner, ce vêtement noble a perdu de sa superbe au contact des plumes. La seule bande à laquelle peuvent prétendre appartenir ces dernier étant la bande d’enculés qu’ils sont eux-mêmes. Pour ce qui est du côté voyou, Jean-Edouard et Eudes sont déjà parti de leur bar branché sans régler un demi oublié par la serveuse, Cômes a déjà giflé un garçon qui essayait de prendre le dernier pull col en V plongeant dans le bac pendant les soldes à H&M, Pierre-Henry lui a déjà vidé quelques bourses, mais elles ne contenaient pas d’argent…
Souvent accompagnée d’un chapeau dégueulasse, tout chapeau devant être proscrit si on est pas un curé ou un cow-boy, la veste pare des corps maigres sans volumes, les manches en sont remontées pour montrer les merdiques tatouages qui parent les avant-bras malingres de nos plumeaux. Jadis uniforme officieux d’un certain type de violence urbaine, la mode tantouzifiante de ces dernières années a même eu l’affront de la décliner dans une version “à capuche” totalement infame et inepte… Délaissant les modèles légendaires de chez Barracuta et Lonsdale, les plumeaux portent la version cintrée de chez Merc ou Fred Perry, ces dernières marques jouant le jeu de cette mode perverse et emasculante.
Le denim ne réchauffera plus les hivers du metalo, la doublure en laine à tartan ne décorera plus le vaste buste du travailleur des docks, les manches longues ne cacheront plus les tatouages inavouables du casual… triste perte que celle du Harrington, offert en pâture a ces hordes d’adolescent athlétiquement sous-développés, enculés va !