Les directions de la gendarmerie et de la police ont arrêté, jeudi 11 avril, la liste des fermetures de commissariats et de brigades de gendarmerie programmées dans le cadre de redéploiements, ce qui a suscité, dès le lendemain, la “colère” des syndicats de police.
Les principales organisations de gardiens de la paix ont exprimé, le 12 avril, leur opposition à la fermeture envisagée par le ministère de l’Intérieur de 5 commissariats après l’avoir apprise officiellement le 11 avril, lors d’une réunion à la direction générale de la police nationale (DGPN). Les commissariats de police de Dinan (Côtes-d’Armor), Guebwiller (Haut-Rhin), Castelnaudary (Aude), Romorantin (Loir-et-Cher) et Persan-Beaumont (Val-d’Oise) devraient être fermés et ces communes passer en zone de gendarmerie dans le cadre de redéploiements.
En janvier, un projet de redéploiement et de redécoupage police-gendarmerie avait été rendu public par l’Intérieur, se traduisant par des fermetures de commissariats et de brigades de gendarmerie [cliquez ici pour télécharger la liste de janvier]. Huit circonscriptions de police couvrant 19 communes – dont celles retenues jeudi 11 avril – devaient passer en zone de gendarmerie. À l’inverse, 9 brigades de gendarmerie couvrant 17 communes passaient en zone police.
Deux autres cas à l’étude
Le ministère de l’Intérieur avait évoqué un “gage d’efficacité opérationnelle” et précisé que ce redéploiement devait être soumis à la concertation des élus et des partenaires sociaux. Les cas des commissariats de Thouars (Deux-Sèvres) et Saint-Gaudens (Haute-Garonne), qui initialement devaient fermer en janvier, sont “à l’étude”, selon la liste rendue publique le 11 avril. De même, certaines brigades qui devaient fermer n’ont pas été retenues.
“Nous sommes opposés à ces fermetures”, a dit à l’AFP Nicolas Comte, porte-parole d’Unité-police SGP-FO (premier syndicat). “Cela ne règle en rien les économies d’effectifs et de budget” invoquées, selon lui, par l’Intérieur. Alliance (deuxième syndicat) s’est déclaré “en colère” et appelle à la “mobilisation”, indiquant qu’il allait “durcir son combat” si ces fermetures étaient maintenues. L’Unsa Police (troisième syndicat) a également fait part de son opposition. Ces annonces de fermetures ont entraîné localement des mouvement et pétitions d’élus en liaison souvent avec les syndicats de police.
Le 11 avril, à Dinan, une manifestation de syndicats et d’élus a ressemblé quelque 200 personnes, après une première manifestation de 500 personnes en mars.
Acteurs publics