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Channel: ORAGES D'ACIER
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De plus en plus de policiers critiquent les ordres politiques du gouvernement !

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Depuis quelques jours, la police a changé de visage. Elle est passée d’une police traquant les délinquants à une police faisant de la garderie, confie un major d’une compagnie de CRS de l’ouest parisien. En réalité, le malaise est de plus en plus profond parmi les forces de l’ordre. Ceux-ci ont l’impression d’être utilisés à des fins politiques. 

Le dimanche 14 avril dernier, alors que des jeunes se réunissaient pour un sit in silencieux sur la place Hériot à proximité de l’Assemblée Nationale, les gendarmes mobiles ont reçu l’ordre d’interpeller les 67 jeunes réunis. Ce soir là, certains gendarmes sont sortis de leur devoir de réserve : « Nous ne voulons pas vous faire mal… Nous avons honte de ce que nous faisons ». La majorité des gendarmes mobiles va même être très agréable avec les interpellés entamant des conversations avec les jeunes avant qu’ils ne soient placés en garde à vue. 

Avant leur placement en garde à vue, certains officiers de police judiciaire ne vont pas hésiter à se lâcher :« vous êtes ici pour des raisons politiques car vous êtes opposés au mariage gay […] Vous êtes vraiment courageux de faire ce que vous faites, merci […] On se retrouve dimanche ! »

Une fois les jeunes en cellule, un des surveillants va se livrer« J’ai honte de ce que nous faisons », puis retirant sa veste d’uniforme « j’ai honte de cet uniforme, nous sommes devenu une police aux ordres du gouvernement ! ». Un autre policier confira à son tour, sous les applaudissements des jeunes incarcérés,« Pour le moment, nous obéissons mais ça va bientôt finir si ça continue comme ça ». Et le défilé de soutien des policiers continuera toute la nuit « Nous ne sommes pas là pour faire de la garderie, nous ce qu’on veut c’est aller traquer les délinquants ». Les policiers vont être nombreux pour ne pas dire la globalité à soutenir ces jeunes mis en garde à vue pour des raisons politiques. 

Mardi 16 avril, un jeune recroise le gendarme mobile qui l’avait embarqué deux jours auparavant. Le gendarme vient le voir et lui sert directement la main« Tu es de retour ! C’est super ! Continue de te battre pour nous s’il te plait »

Jeudi 18 avril, un policier va confier à un manifestant « je n’ai rien contre vous, mais vous êtes un peu des bisounours. Là, on fait de la garderie, plus notre travail de police »

Plus les jours passent, plus le malaise grandit parmi les forces de l’ordre. En effet, la police a l’impression d’être exploitée à des fins politiques. Mais surtout, les forces de l’ordre ont l’impression d’être de moins en moins appréciées car elles commencent « à ne plus être aimé des seuls qui les soutenaient ».

Il ne faut cependant pas oublier que les forces de l'ordre ont pour but de faire respecter l'ordre, et que, de par le fait, ces agents placeront la loi et l'autorité au-dessus du reste. Au-delà des états d'âme, les manifestants sont néanmoins interpellés et placés en garde à vue, ce qui signifie l'ouverture d'une enquête et de probables sanctions, et l'on observe que la justice n'est pas si indépendante, puisque certains ont vu leur garde à vue prolongée de 24h, soit 48h de garde à vue, plus que beaucoup de criminels de droit commun. Cet État souhaite nous neutraliser, pour ce que nous pensons, pour ce que nous sommes, pour ce que nous représentons. Si certaines forces de l'ordre sortent de leur devoir de réserve, ce qui est une première étape, elles ne font pas encore valoir leur droit à la transgression, qui est avalisé par la jurisprudence... Tant que l’Élysée, Matignon et Beauvau joueront les autistes, tant qu'il y aura un policier ou un gendarme encore présent pour matraquer et gazer, tout ce pourquoi nous résistons devra perdurer et persister.

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