"En taule ! Je demande que ces gars soient mis en taule aujourd'hui. On ne les verra plus dans les prochaines manifs !" Les gars dont parle Frigide Barjot, porte-drapeau de la "Manif pour Tous", invitée vendredi soir du "Petit Journal" de Yann Barthès sur Canal+, sont des membres du mouvement identitaire et sa colère était ce soir-là plus précisement dirigée vers Philippe Vardon, président de "Nissa Rebela". Yann Barthès venait à l'instant de présenter à Frigide Barjot qui l'avait mis au défi de "montrer une image de gens d'extrême droite" dans la manifestation du 24 mars, un reportage dans lequel apparaissait effectivement Philippe Vardon à quelques mètres d'elle qui confirmait cependant ignorer sa présence et celle de groupes d'extrême droite.
Pour le président de "Nissa Rebela", Frigide Barjot a "une pression énorme sur les épaules, à laquelle elle n'était pas forcément préparée, n'ayant pas eu de réel engagement politique auparavant." De fait, poursuit-il, "Frigide Barjot se retrouve aujourd'hui placée dans une situation difficile par Manuel Valls qui crée des tensions - tout le monde peut voir sur internet les images de réactions policières totalement disproportionnées - qu'il cherche ensuite à lui imputer." Philippe Vardon estime, "en toute amitié", que Frigide Barjot "a tort de reprendre à son compte les éléments de langage relayés depuis plusieurs jours par le pouvoir socialiste et quelques médias volontairement complices."
Affirmant "garder la tête froide", le leader du mouvement identitaire "impliqué au même titre que l'UNI, le FN, l'UMP ou le PCD (...) dans le grand élan s'opposant à la rupture anthropologique que constituent l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe", rappelle que "dans ce combat comme nos autres luttes, nous avons toujours prôné une résistance pacifique, ce qui, en soi, ne nous éloigne donc pas tellement de Frigide Barjot."
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