Condamné pour le meurtre de sa mère, Liberto Tetimadingar, un ancien basketteur de haut niveau refait parler de lui à Reims. Il a été écroué après avoir menacé de violer des écolières et leur institutrice.
C'est l'histoire d'une déchéance, d'un naufrage dans les méandres tourmentés de son inconscient. Considéré au début des années 2000 comme le meilleur espoir français de sa génération, l'ex-basketteur Liberto Tetimadingar est passé de la rubrique sportive à celle des faits divers en mai 2005, lorsqu'il a tué sa mère de seize coups de couteau.
Condamné en 2008 à sept ans d'emprisonnement par la cour d'assises de la Somme, puis venu s'installer à Reims sa peine purgée, le voilà qui refait parler de lui après un comportement des plus inconvenants envers des écolières et une institutrice du centre-ville.
Le 4 avril, un géant de deux mètres s'approche des grilles de l'école maternelle Voltaire. Les élèves sont en récréation. Il apostrophe des fillettes, leur fait des gestes obscènes, menace de les agresser sexuellement. L'homme récidive le lendemain, toujours depuis derrière les grilles. Une enseignante intervient pour lui demander de partir. Il lui répond par les mêmes gestes salaces, tout en menaçant de la violer elle aussi, puis il prend la fuite.
Son signalement est caractéristique. De plus, l'immense silhouette de ce métis de 32 ans n'est pas inconnue dans le quartier. Il s'y balade régulièrement : Liberto Tetimadingar séjourne à proximité, dans un foyer qui lui permet de bénéficier d'un accompagnement psychosocial. Aussi les policiers ne vont-ils pas mettre longtemps pour l'identifier.
Placé en garde à vue il y a quelques jours, Liberto Tetimadingar a minimisé les faits. Il n'avait aucune intention de faire du mal aux petites filles et à l'institutrice.« C'était pour blaguer », a-t-il expliqué. Est-il lui-même conscient de son état ? Sous curatelle, soumis à un traitement qu'il doit prendre en raison de troubles psychologiques, l'ex-basketteur fut décrit comme « schizophrène »à l'époque du procès aux assises.
Pour la seconde fois, son parcours chaotique le conduit devant une juridiction, en l'occurrence le tribunal correctionnel de Reims saisi de son cas en comparution immédiate. Un délai a cependant été demandé pour préparer sa défense, l'affaire renvoyée au 14 mai.
Placé en détention, Liberto Tetimadingar sera jugé pour les « outrages » envers l'enseignante et les violences psychologiques imposées aux fillettes. La peine maximale encourue est de six mois d'emprisonnement pour la première infraction, trois ans pour la seconde.
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