C’était un pied de nez à l’un des plus fervents opposants au mariage homosexuel à l’Assemblée nationale. Samedi 11 mai, une "marche des fiertés" s’est déroulée à Crest dans la Drôme, la commune dont le député UMP Hervé Mariton est maire.
Après la traditionnelle bataille des chiffres – les organisateurs avançant le chiffre de 3000 manifestants dans cette ville de 8 000 âmes contre 1000 participants selon les forces de l’ordre -, l’événement a laissé la place aux débordements.
Et si Hervé Mariton, comme prévu, n’était pas présent, puisqu’il assistait à un salon du mariage à quelques kilomètres de là, il a constaté les dégâts après-coup.
Des dégâts ? "Une vingtaine d’inscriptions" tagguées, selon le Dauphiné Libéré, dans le centre-ville et sur la permanence de l’édile. Des dégradations qui ont poussé Hervé Mariton à porter plainte pour propos injurieux "qui représentent surtout un atteinte aux biens de la ville", selon le journal régional qui cite l’élu UMP :
Au-delà des insultes et des fautes d’orthographes dans plusieurs inscriptions, il ne faut tout de même pas exagérer ! Là, on parle de détériorations de biens et j’ai donc décidé de porter plainte.
Parmi ces inscriptions visées, figurait entre autres : "Mieux vaut une paire de mères qu’un maire de merde".
Jean-Luc Romero, conseiller régional d'Ile-de-France apparenté PS et politique en pointe dans la lutte contre l’homophobie et pour le projet de loi Taubira, avait fait le déplacement. Pour le symbole.
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