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La récession s'amplifie en zone euro

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Sur les dix-sept pays de la zone euro, neuf États sont officiellement dans le rouge, indique Eurostat. 

Le panorama reste sombre pour la zone euro qui a connu un nouvel épisode de récession entre janvier et mars 2013. Il s'agit du sixième trimestre consécutif de contraction de l'activité, soit la plus longue série depuis l'arrivée de l'euro en 1999. Plus forte en intensité, la récession post-crise financière de 2008-2009 n'avait duré «que» quatre trimestres. 

Cela étant, le recul du PIB de 0,2% enregistré entre janvier et mars est inférieur à celui du trimestre précédent (0,6%) mais au-dessus du consensus des économistes qui tablaient sur un repli de 0,1%. À noter que la tendance est inverse de celle des États-Unis où le PIB a progressé de 0,6% après une hausse de 0,1% fin 2012. 

Surtout, la récession s'étend à plusieurs pays, dont la France, deuxième économie de la zone, ainsi qu'à la Finlande, tandis que les Pays-Bas, très dépendants des exportations, enregistrent un troisième trimestre d'affilée de baisse. 

Sur les dix-sept pays de la zone euro, neuf États sont officiellement dans le rouge, indique Eurostat. Pour Benoît Heitz, chef des prévisions économiques de la Société générale, «la croissance en zone euro reste bridée par deux facteurs, la généralisation des mesures d'austérité visant à restaurer les finances publiques et les conditions de financement avec un accès au crédit toujours difficile du secteur privé et des taux d'intérêt élevés dans la périphérie». 

Reprise en Allemagne 
C'est dans ces pays périphériques - Espagne, Italie, Portugal et, dans une moindre mesure, l'Irlande qui commence à sortir la tête de l'eau grâce au dynamisme de l'export - que ces deux freins pénalisent le plus l'économie. L'Italie et l'Espagne ont cumulé sept trimestres de baisse d'activité enregistrant entre janvier et mars un recul de 0,5%. La péninsule ibérique est paralysée par un taux de chômage à 26,7% qui pèse sur la confiance et la consommation. Le problème, c'est que la crise qui s'éternise au Sud gagne les autres pays, en premier lieu la France, qui se trouve dans une situation intermédiaire entre les mauvais élèves du Sud et la vertueuse Allemagne.

La seule embellie est venue d'outre-Rhin. La locomotive allemande, qui pèse à elle seule un tiers de la zone euro, a renoué avec la croissance après une fin d'année en baisse de 0,7%. Sauf que la reprise de 0,1% s'est avérée trop faible pour compenser le recul général. Une moindre performance que l'Office fédéral des statistiques explique par un hiver anormalement long et rigoureux. «Les impulsions positives ne sont venues pratiquement que des ménages et de leur consommation», explique Destatis, alors que les investissements des entreprises ont continué de reculer. La faute au moteur traditionnel du commerce extérieur qui tourne au ralenti.

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