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Enseignement en anglais à l’université: 40 députés PS refusent

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Les députés ont déposé un amendement pour demander la suppression de cette disposition, voulue par Geneviève Fioraso pour attirer les étudiants étrangers. Le projet de loi sur l’Enseignement supérieur doit être débattu la semaine prochaine à l’assemblée.

Un amendement signé de plus d’une quarantaine de députés PS propose de supprimer l’article du projet de loi sur la recherche et l’enseignement supérieur qui étend les exceptions pour l’enseignement universitaire en France en anglais. La loi Toubon de 1994 écrit expressément que la langue de l’enseignement est le Français et prévoit des exceptions. L’article incriminé du projet de loi porté par la ministre Geneviève Fioraso étend ces exceptions, notamment dans le cadre d’accords avec des universités étrangères ou de programmes financés par l’Union européenne, entre autres au nom de l’attractivité des universités françaises . 

«En posant l’anglais comme condition de l’attractivité de nos universités, nous courons le risque de marginaliser les étudiants francophones et ceux souhaitant apprendre notre langue», soulignent les députés dans l’exposé des motifs de leur amendement, qui déplore «un recul par rapport à la loi Toubon de 1994»

«Cette loi prévoit déjà des exceptions pour les écoles étrangères ou spécialement ouvertes pour accueillir des élèves de nationalité étrangère, ainsi que les établissements dispensant un enseignement à caractère international. Dès lors, cet article n’a pas d’utilité», expliquent ces députés, dont Pouria Amirshahi, initateur de l’amendement, Jérôme Guedj, Laurent Baumel, Patrick Mennucci, et Daniel Goldberg. 

Déjà 700 formations en langue étrangère en France 
Ce projet de loi est examiné mardi et mercredi en commission à l’Assemblée nationale et sera débattu dans l’hémicycle la semaine prochaine. Plus de 750 amendements sont à étudier, a indiqué à l’AFP le rapporteur du texte, Vincent Feltesse. Il a expliqué que sur cette question de l’enseignement en anglais un «point d’équilibre» sera trouvé, évoquant un amendement du président de la commission des Affaires culturelles, Patrick Bloche, prévoyant des garanties et des contreparties. 

Mme Fioraso, a récemment déploré une «polarisation» des débats sur cette question des cours en langues étrangères alors que texte comporte 60 articles. Il est vrai que le sujet a fait couler l’encre des intellectuels. 

Ainsi le linguiste Claude Hagège, professeur au collège de France, a signé une tribune intitulée «Refusons le sabordage du français» tandis que la prix Nobel de médecine Françoise Barré-Sinoussi souscrit au contraire au projet. Fin mars, l’Académie française avait estimé qu’il «favoris(ait) une marginalisation de notre langue» et demandé au gouvernement de renoncer. La ministre a relevé qu’«il exist(ait) déjà plus de 700 formations en langue étrangère, principalement en anglais, qui sont dispensées surtout par les écoles, très peu à l’université». Dans les écoles, les cours en langues étrangères existent depuis «15 ans» et «personne n’a jamais trouvé quoi que ce soit à y redire», avait-t-elle ajouté.`

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