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Battre NKM : Pourquoi et comment ?

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Le principal motif qui nous pousse à participer à cette primaire – non seulement en votant mais en prenant une part aussi active que possible à la campagne – c’est de sanctionner Nathalie Kociusko-Morizet en raison de ses positions sur la dénaturation du mariage, mais pas seulement (ci-après). Nathalie Kocisuko-Morizet (NKM dans la suite de l’article) n’a rien d’une femme de droite, mis à part l’héritage paternel, elle fera sans doute pire que Delanoë, parce qu’elle sera tentée d’en rajouter pour compenser son affiliation nominale à la « droite »

Le motif suffisant pour vouloir sanctionner NKM est son abstention « militante et engagée » (sic) lors du vote à l’Assemblée de la loi Taubira. 

Dans une tribune désormais célèbre intitulée « Du bitume aux urnes, participez aux primaires à Paris ! », le site officiel de La Manif pour tous propose un lien direct pour s’inscrire et voter à la primaire, en rappelant « le positionnement des candidats sur le mariage et l’adoption pour tous ». On ne peut que se féliciter de cette « politisation » de la mobilisation

La consigne de LMPT est claire, cependant, il m’a semblé utile d’y apporter quelques précisions qui ont donné lieu à une conférence devant les militants de Dextra le vendredi 17 mai 2013 résumée dans la présente tribune.

Nathalie Kosciusko-Morizet aura été l’ennemie déclarée de la « ligne Buisson », de la « droitisation » supposée – surtout publicitaire – de la campagne présidentielle de 2012. 

Contrairement à l’opinion qu’elle professe, ce n’est pas la « droitisation » qui a fait perdre Nicolas Sarkozy, mais l’absence de résultats de la droite, malgré quelques réformes de bon sens, certainement insuffisantes. Après un début de quinquennat marqué par l’ouverture à gauche et un style présidentiel « bling-bling » et bobo, il a mené une politique contraire aux attentes des Français sur toutes les grandes questions : identité, souveraineté, sécurité, école, fiscalité, emploi, libertés. C’est parce que Sarkozy n’a pas fait un politique de droite véritable qu’il a perdu. 

On peut également verser au dossier le militantisme de NKM en faveur du travail le dimanche– dont elle n’est pas peu fière. Notre attachement au repos dominical entre en contradiction avec le style « bougiste », libéral-libertaire-bourgeois-bohème de la dame de Longjumeau

Me revient en mémoire le combat aux côtés de la CFTC – du monde associatif, des objecteurs de croissance – pour la préservation d’un jour commun chômé – le dimanche – conformément aux habitudes culturelles séculaires de notre vieille nation, jadis encore chrétienne. Ou bien, encore du bras de fer en défense du Lundi de Pentecôte, contre la volonté d’une certaine droite d’affaires qui veut décloisonner, libéraliser, pour faire toujours plus de place au commerce, au Marché, au règne sans partage de l’argent. 

La profanation du repos dominical participe lui aussi, du même changement de civilisation que celui auquel se référait Christiane Taubira. Il s’agit de la rupture définitive avec ce qu’il reste de civilisation chrétienne pour entrer dans l’empire de Mammon, par la monétisation définitive de l’entièreté de la vie humaine. La marchandisation des corps avec la GPA et la commercialisation du dimanche sont cohérentes et participent de la même logique

Pourquoi participer à cette consultation si l’on n’est pas sympathisant UMP ? 
De la même manière que j’avais appelé à voter pour Arnaud Montebourg aux primaires du Parti socialiste afin d’intervenir chaque fois que cela est possible sur la vie politique française, il me semble très opportun de « changer le climat » interne de l’UMP. 

Si l’on en croit les leçons de Gramsci, les victoires politiques sont toujours précédées de victoires idéologiques : il s’agit d’animer un débat d’idée, autour de ces primaires. 
C’est aussi l’occasion d’aller sur les marchés à la rencontre des Français – cette fois, des Parisiens – et de se frotter au terrain, de s’aguerrir, de se confronter et de faire l’expérience du concret. Pour beaucoup, se sera l’occasion de remettre en questions leurs formules maximalistes. La politique c’est l’art du possible, c’est la recherche d’alliances, fussent-elles circonstancielles. C’est une bonne occasion, à condition de le faire les yeux grands ouverts et sans illusions. 

Je sais que sur de très nombreux sujets, la politique de l’UMP est pareille – voire pire – que celle de la gauche, qu’ils sont tous également responsables de la situation catastrophique de la France. Je ne demande pas de voter pour tel ou tel candidat de l’UMP aux municipales, mais de peser sur la vie interne de l’UMP afin de la « rectifier » dans un sens qui nous soit plus favorable, en exerçant un chantage à la « droitisation » de l’UMP, préalable à une union des droites et des patriotes que j’appelle de mes vœux

Voter d’accord. Mais pourquoi faire campagne ? 
Que chaque Parisien qui lit ces ligne vote serait bel et bon. Mais sans doute, pour mener l’opération à bien, il faudra plus. Il faut que tous nous fassions campagne. La situation créée par les primaires exige de nous de ne pas adopter une attitude de supporters ou de commentateurs – « je n’aime pas NKM », « j’aime bien Margain » ect. – mais d’être des acteurs de ce moment décisif, de pousser notre logique à ses dernières conséquences et de prendre une part active à cette campagne pour sanctionner NKM. 

Nous devons mener activement la campagne du candidat qui a notre préférence, même si on ne peut pas voter soi-même – soit parce qu’on n’est pas inscrit sur les listes électorales, soit parce qu’on n’est pas parisien – afin que la dynamique puisse déboucher sur une victoire. 

Une victoire à notre portée 
L’UMP attendait 30 000 inscrits aux primaires. À ce jour, on en compte un peu plus de 6 000. Avec une telle abstention, plus nous serons nombreux à nous inscrire et à voter, plus nos voix pèseront lourd sur le scrutin. Nous sommes des milliers, des dizaines, des centaines de milliers à avoir rejoint la mobilisation contre la loi Taubira. Cependant, nous sommes relativement minoritaires – non pas les opposants à la loi – mais ceux qui se reconnaissent dans un conservatisme d’inspiration chrétienne, social et patriotique, qui constitue la colonne vertébrale de la mobilisation. 

Nous sommes relativement peu nombreux, mais nous sommes cohérents et très mobilisés. C’est pourquoi, nous pouvons mener cette opération de « chantage » positif sur l’écurie électoraliste qu’est l’UMP. L’occasion est trop belle. Les effets s’en feront d’ailleurs ressentir sur le plan national. 

Il s’agit d’un scrutin à deux tours ! Si Jean-François Legaret est présent au second tour, tous les espoirs sont permis. Le plus sûr étant qu’il l’emporte avec une avance confortable dès le premier tour ! 

Encore un effort ! Rien n’est joué mais la victoire se profile : d’après Arnaud Folch du magazine Valeurs Actuelles, « 49 % des près de 6 000 inscrits sur le site de l’UMP sont passés par le lien de La Manif pour tous ! ». On a entendu NKM s’énerver au téléphone avec un interlocuteur inconnu : « Quoi ? Qu’est-ce que tu veux ? Tu veux que j’aille à la manif (LMPT ?) ? Tu veux que j’aille à la manif ? »

Pour qui faire campagne ? Pour Jean-François Legaret 
Deux candidats sont réputés avoir la faveur de la mobilisation: Franck Margain et Jean-François Legaret. Ils sont tous deux opposés à la loi Taubira. Alors, pourquoi préférer Jean-François Legaret à Franck Margain ? 

D’abord, pour une raison tactique : il ne s’agit pas de s’éreinter pour faire une opération de témoignage. Le but que nous poursuivons est de sanctionner NKM. Or, Franck Margain n’a aucune existence, c’est un élu régional anonyme, sans réelle expérience, sans poids politique – il a fait 2% aux dernières législatives. C’est cruel, mais c’est comme cela. Franck Margain n’est pas en mesure de battre NKM. 

Jean-François Legaret, quant à lui, est président du groupe UMP au Conseil de Paris, en plus d’être conseiller régional, il a été adjoint aux Finances sous l’ère Tiberi, c’est un homme qui connaît les dossiers municipaux depuis vingt-cinq ans. Il pèse politiquement, même s’il n’est pas le chouchou des médias. N’oubliez pas que nous ne serons pas les seuls à voter à ces primaires, il y a tous les sympathisants de la fausse droite… Si nous l’y aidons, Jean-François Legaret peut l’emporter contre NKM. 

Il faut voter pour Jean-François Legaret pour sa relative fiabilité. Je le repète, je ne fais pas la campagne de l’UMP aux municipales. Je ne donne de blanc-seing à personne, surtout pas à la droite sarkoziste. Je voudrais que l’instrument que nous choisissons soit le plus fiable, parmi ceux qui sont disponibles. Jean-François Legaret me semble être celui-là. Il s’est engagé très au-delà de ce qu’exigeait un peu de démagogie « catho », il a été de toutes les manifestations ; devant le Conseil de Paris, il a été très offensif et a mis en cause le Préfet après les violences policières et les magouilles lors du décompte des manifestants

Franck Margain est membre d’un petit parti – le PCD de Christine Boutin – dont on ne peut pas dire qu’il soit très fiable, malgré la faveur qu’il rencontre auprès de beaucoup de nos amis : souvenez-vous des reptations de Boutin pour obtenir un misérable marocain en 2007, son àplaventrisme après l’entretien de Sarkozy au Figaro Magazine, ou bien la « bombe atomique » qu’elle avait promise, et qu’on attend encore, si elle n’obtenait pas ses signatures en 2012. 

Le PCD s’est toujours rallié mécaniquement à la droite d’affaires. Or, c’est justement avec cela que je voudrais que nous rompions collectivement. 

De plus, les initiés de la vie parisienne savent que Franck Margain entretient une relation avec un membre de l’entourage de NKM, ce qui me laisse douter de la sincérité – non pas de son engagement – mais de sa candidature, qui a toutes les apparences d’un sous-marin anti-Legaret, pour diviser les voix « LMPT »

Et les autres ? 
Pierre-Yves Bournazel est membre de la « Diagonale » – regroupement des élus rangés à « droite », pour la plupart homosexuels, de gauche et inspirés par la philosophie des Lumières… Son rapprochement récent de la « droite forte » de Guillaume Pelletier ne peut faire oublier son vote favorable lors d’un vœu déposé en 2011 par les élus communistes du Conseil de Paris en faveur du mariage homosexuel– et partant de l’adoption. Il est pire que NKM, si c’était possible. 

Chenva Tieu est un homme d’affaires d’origine asiatique, qui joue à fond la carte de la diversité – homosexuel avoué, favorable à la loi Taubira. No comment. 

Et les municipales ? 
« Mais NKM est la seule qui puisse gagner contre la gauche. » entend-t-on. Rien n’est plus faux, les Parisiens préfèreront toujours l’original à la copie – ils voteront pour Anne Hidalgo s’ils n’ont pas une vrai alternative de droite. Qui plus est, NKM n’a pas les qualités pour être maire de Paris, c’est une parachutée – les Parisiens ne veulent plus de cela, il suffit pour s’en convaincre d’aller sur les marchés. Elle est maire d’une petite ville de la grande banlieue – Longjumeau – sans commune mesure avec la capitale de la France. Elle ne connaît pas les dossiers, elle n’a pas de programme – elle nous promet d’en bricoler un avant 2014 – et sa campagne se « séguinise ». Elle jouit d’un bilan ministériel proche de zéro. Elle n’est que la candidate des médias qui ont déversé des tombereaux de mensonges ces derniers mois. 

Comment faire campagne ? 
Sur les réseaux sociaux, Facebook et Twitter, sur les blogs, les fora, les commentaires, en envoyant des chaînes de courriels (en copie cachée, de grâce !) et des textos, en participant aux émissions de radio qui donnent la parole aux auditeurs, en famille, avec vos amis. En prenant contact avec l’équipe de campagne (http://legaret2014.com/), vous pourrez aussi vous procurer des tracts à distribuer sur les marchés, à mettre dans les boîtes aux lettres – ne serait-ce que celles de votre résidence. 

Comment participer au vote ? 
La première information à rappeler concernant les primaires de l’UMP et du centre à Paris, est l’adresse du site Internet pour s’inscrire : www.primaireparis.fr. Le coût pour participer est modique : 3 euros seulement. Le site dédié précise les conditions des primaires : « L’élection est ouverte à tous les Parisiens et Parisiennes électeurs à Paris et qui se seront préalablement inscrits et se déroulera du 28 mai à 8 h au 3 juin à 19 h. L’inscription se fait exclusivement par Internet jusqu’au 28 mai 2013 à 19h. » 

Il faut figurer sur les listes électorales à la date du 31 décembre 2012, s’inscrire via le site Internet et régler par carte bancaire. Il est également possible de payer par chèque. Le paiement par chèque est proposé au moment du paiement en cliquant sur « problème de paiement par carte bancaire ? « . 

Faut-il préciser que seuls les électeurs qui se seront inscrits pourront participer au scrutin ? Je dois signaler qu’en utilisant le navigateur Firefox, vous aurez sans doute du mal à procéder à votre inscription, il ne faut pas se décourager (en insistant, on y parvient) et privilégier un autre navigateur – Chrome ou Internet Exploreur. 

En guise de conclusion 
Nous devons peser dans les débats internes aux partis – en gardant un pied dedans un pied dehors – en vue de marginaliser celles et ceux qui ne portent pas l’agenda de notre famille spirituelle. NKM est de ceux-là. Nous devons en faire un exemple, afin de faire comprendre à la droite d’affaire qu’elle devra gagner sur nos idées, ou perdre sans nous. Je me fous bien que MM. Copé ou Fillon partagent mes idées, qu’ils soient contre les parodies de mariages de duos homosexuels. Ce que je veux, c’est qu’ils gouvernent selon notre programme. 

Je préfère voir la droite d’affaires perdre sur nos idées que de la voir gouverner avec celles de la gauche. 

Il reste peu de temps, alors, mettons le à profit pour mener à bien cet opération, et transformons politiquement l’immense lame de fond du printemps français ! #ONLR !

Nouvelles de France

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