Les forces spéciales françaises sont intervenues à Agadez, dans la nuit de jeudi à vendredi, afin de faire cesser la prise d’otage qui aurait eu lieu suite aux attentats survenus le jeudi 23 mai.
Revendiqués par le groupe du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (le Mujao), il s’agit des premiers attentats à avoir lieu sur le sol nigérien.
Le ministre de la Défense française, Jean-Yves Le Drian, indique que «la situation est stabilisée, en particulier à Agadez», tout en précisant que, «les forces spéciales sont intervenues en soutien des forces nigériennes à la demande du président nigérien Mahamadou Issoufou.»
Jeudi, un attentat-suicide contre le camp militaire d’Agadez a causé la mort de 23 personnes, dont 18 militaires nigériens. Quatre kamikazes sont morts pendant l’opération. Un peu plus au nord, une autre attaque s’est déroulée sur un site d’uranium de la compagnie française Areva, à Arlit. Un communiqué d’Areva fait état d’un mort et de 14 blessés.
L’objectif revendiqué par le Mujao est d’attaquer les intérêts de la France au Niger, en représailles à sa présence militaire au Mali, ainsi que les autorités nigériennes, qui soutiennent les opérations militaires au Mali. «Nous avons attaqué la France et le Niger pour sa coopération avec la France dans la guerre contre la charia», a expliqué celui-ci.
Le ministre français de la défense a conclu que «l’objectif était que le Mali devienne un sanctuaire islamiste, ça ne le sera pas. Il faut maintenant éviter qu’il y ait, soit au Nord-Niger, soit dans une partie du Tchad, des risques identiques». Il a par la suite qualifié la région du Sahel de «zone d’instabilité».
«Il ne s’agit pas d’intervenir au Niger comme nous l’avons fait au Mali, mais nous aurons la même volonté de coopérer pour lutter contre le terrorisme», avait déclaré le chef de l’Etat, en marge d’une visite à Leipzig, en Allemagne.
Le Mujao oeuvrait dans la région du Mali jusqu’à l’intervention française en janvier 2013. Le Niger a décrété 72 heures de deuil national.
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