Mardi matin, une jeune fille a été agressée dans sa maison familiale de Soisy-sur-Seine par des cambrioleurs. Les trois hommes l’auraient frappée très violemment. Un fait divers ordinaire ? Sauf que la maison en question n’est autre que celle de l’ancien directeur de cabinet de l’ex-maire Serge Dassault de Corbeil-Essonnes, Jacques Lebigre. D’où certaines questions. Rappelons-nous.
Le 18 septembre 2007, Lebigre est agressé à la sortie de la maison familiale. Trois brutes le couvrent de coups, lui volent une sacoche et s’enfuient. Au dire des RG, il se serait agi d’un règlement de comptes suite à une dette non payée due à un caïd, pardon, un « grand frère »…
Là, ça commence à sentir mauvais. Dassault est reconnu coupable, en juin 2009, d’avoir fait des dons d’argent à des habitants (et dans ce cas précis, des dealers et autres racailles) « de nature à altérer la sincérité du scrutin » pendant la campagne municipale.
Énième affaire pourrie du surnommé « empereur tricolore de la corruption » par Marianne (14 juillet 1997).
D’une pierre deux coups, si en plus de les faire se tenir calmes on peut les faire voter UMP…
C’est ici que le nom de Lebigre apparaît en tant que « porteur de valises ».
Mais une racaille reste une racaille, qui s’est retournée contre la main qui la nourrissait. Elle en voulait plus, commençait à menacer de tout dévoiler. La racaille du haut se fait racketter par les racailles du bas. Tout un symbole.
Du coup, on est en droit de s’interroger : la fille de Lebigre est-elle la dernière victime en date de cette histoire ? La police entame son enquête, laissons-la faire son travail. Coïncidence, le parquet de Paris vient lui aussi d’ouvrir une information judiciaire pour « achat de votes, corruption, blanchiment et abus de biens sociaux », concernant les élections municipales de Corbeil-Essonnes de 2008-2010…
Alors, racaille du haut ou racaille du bas ?
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