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Face aux esprits fatigués : éloge du mépris

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Le mouvement actuel d’opposition à la loi Taubira a eu pour effet indirect de mettre en lumière certains comportements parmi les « militants » des partis politiques classés à droite, ainsi que la nécessité de définir la réponse à y apporter. 

La droite « sympa »
Vous en connaissez sûrement. Ils se prétendent « de droite et du centre », voir apolitiques pour les plus snobs. Comme leur caricature hystérique Benjamin L., ils se vantent d’être considérés par leurs « potes » de gauche comme « de droite, mais sympa ». Ils sont « ouverts à l’Autre » et apprécient de se faire « enrichir par sa différence » (sic). 

L’essentiel de leur message militant se résume en « mon candidat est bien » et « la gauche gère mal », l’essentiel de leur communication à dire « je suis sympa ! » à grand renfort de statuts Facebook bardés de points d’exclamation. La notion de combat culturel/idéologique leur est étrangère, la gauche n’est pas un adversaire, mais un « partenaire », avec lequel il s’agit de « collaborer travailler en bonne intelligence ». Retranchés derrière la posture du bourgeois compassé refusant de se salir les mains, ou derrière un jeunisme hystérique dont le bougisme se résume a de l’esquive, leur engagement politique consiste pour l’essentiel à dénoncer l’absence de qualités gestionnaires de leurs congénères de gauche.

Vouloir se faire aimer, ou l’impuissance à se faire respecter
Ils ne sont pas fondamentalement contre le mariage gay, au motif « qu’il y’a des choses plus importantes à régler ». La plupart n’ont pas pris part à la Manif pour tous. Affirmant maintenant que « la loi étant votée, elle doit être respectée », ils prennent bien soin d’exhiber leur légalisme comme ersatz de sens des responsabilités, pensants masquer par leur défense virulente de la structure institutionnelle leur absence misérable de chair spirituelle

Mettant un point d’honneur à tenir leur rang dans la « compétition morale » mise en lumière par Laurent Obertone, ils prennent bien soin d’afficher leur respect des bonnes mœurs (médiatiques) contemporaines, affirmant haut et fort qu’ils n’ont rien à voir avec « l’extrême-droate (quelle horreur !) ». Le fait que ce terme désigne des crânes rasés à croix gammées ou des jeunes à drapeaux tricolores chantant leur hymne national, des casseurs violents ou des femmes inoffensives priant à genoux n’est pas la question. Pour eux, est « d’extrême-droate » ce que les médias leur ont dit de définir comme tel pour prix de leur cooptation à « l’élite morale » (Obertone). A savoir, toute personne ou groupe étant fier de ce qu’il est, de son identité, de ses racines, et considérant ne pas avoir à s’en excuser, fusse au risque de « choquer-et-heurter-la-sensibilité-des-pauvres-petits-chéris-injustement-stigmatisés ». Au final, leur objectif (souvent inconscient) reste de ne pas incarner la figure du »méchant », « autoritaire », « rigide »… En termes psychanalytiques : le Père, ennemi juré des soixante-huitards. 

Le mépris : antidote à la bien-pensance
« Ce qui différencie l’esprit fort de l’esprit faible est la capacité à mépriser, car il faut de la force pour mépriser. Non pas le mépris cynique du désabusé, mais au contraire le mépris joyeux de l’homme libre« , disait Nietzsche. 

Face à ceux qui craignent d’abandonner leur comportement d’enfants bien éduqués et mettent un point d’honneur à ne pas faire de vagues, affirmons au contraire que « choquer », « cliver » et « heurter la sensibilité » de nos soixante-huitards n’est pas seulement politiquement nécessaire, mais est aussi humainement leur rendre service, en faisant le travail de déniaisement et d’apprentissage de la vie que leur Père n’a pas su faire. Affirmons que rappeler en permanence à nos bien-pensants, à l’image d’un Claude Guéant ou d’un Nicolas Sarkozy, qu’ils sont les héritiers d’une histoire, d’une culture, d’une spiritualité, en un mot d’une civilisation, aura pour effet de les forcer à accomplir leur processus d’adolescence (ad-dulcere : devenir adulte), à savoir sortir de leur univers « confuso-onirique » (Philippe Muray) abstrait et indifférencié pour s’incarner dans une hérédité et dans une identité culturelle propre

Aux faibles de caractère qui cherchent à se faire aimer, affirmons au contraire que le fait de se faire traiter d’extrémistes par nos adversaires n’est pas un drame, mais bien au contraire un honneur. Osons dire publiquement à nos ennemis qu’ils ne sont ni nos frères ni nos amis, que nous ne tenons pas à ce qu’ils le deviennent, et que le fait qu’ils nous disent que nous avons tort est la meilleure preuve que nous ayons raison.

Nouvelles de France

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