Manuel Valls a condamné ces actes de vandalisme, commis à Paris dimanche après-midi.
Plusieurs milliers de personnes ont défilé dimanche après-midi à Paris pour dénoncer le fascisme, une quinzaine de jours après la mort de Clément Méric. De nombreuses vitrines ont été brisées sur leur passage.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a «condamné avec force les actes de vandalisme commis en marge du rassemblement parisien». Le ministre espère que les responsables de ces dégradations soient «identifiés», «interpellés» et «déférés dans les meilleurs délais devant la justice». «Au passage du cortège, de nombreuses vitrines, notamment d'établissements bancaires, ainsi que du mobilier urbain ont été saccagés par des casseurs qui ne respectent pas l'esprit de ce rassemblement», a notamment décrit le ministre.
Un cortège dense et hétéroclite s'est élancé vers 15 heures de la place de l'Opéra (IIe), rassemblant des militants de partis politiques (NPA, Parti de Gauche), des groupes anarchistes, des associations (Attac, SOS homophobie) et des syndicats (Unef, CGT).
Fumigènes et pétards
Défilant derrière des banderoles proclamant «Le fascisme tue, l'islamophobie tue», ou représentant le visage de Clément Méric tué dans une rixe opposant antifascistes et militants d'extrême droite, les manifestants ont scandé «Clément, Clément, antifa» ou encore «Pas de quartiers pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers».
Mais le rassemblement dépassait la simple revendication antifasciste, des affiches et banderoles dénonçant pêle-mêle l'islamophobie ou les actes homophobes.«On est là pour montrer qu'on ne renonce pas à un certain nombre de choses (...) Il faut riposter et refuser la volonté d'exclure de ces gens-là», explique Raynaldo Vidal, 55 ans, militant du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). «C'est inimaginable que quelqu'un puisse mourir pour ses engagements», a estimé Ronan Rosec, de SOS Homophobie.
Vêtus de noir, une trentaine de manifestants ont déployé pendant quelques minutes une banderole sur la façade de l'Opéra fustigeant le fascisme, avant un défilé rythmé par des bruits de fumigènes et de pétards. Au passage du cortège, des personnes ont agité des drapeaux français et de la Manif pour tous à la fenêtre d'un immeuble, suscitant la colère d'un groupe de manifestants qui ont forcé la porte de l'immeuble et l'ont tagué.
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