Barbara Romagnan veut en finir avec les 35 heures. Mais, à la différence de l’UMP, la primo-députée socialiste du Doubs veut quant à elle baisser encore le temps de travail hebdomadaire.
C’est ce qu’elle a annoncé, samedi 22 juin, dans l’émission La Voix est libre sur France 3 Franche-Comté, comme solution à la crise économique qui touche la France. "Je pense qu’il faut engager cette réflexion", a lancé cette membre de l’aile gauche du PS.
Et cette proche de Benoît Hamon, qui s’est fait remarquée pour ses votes libérés de la discipline de vote du groupe PS, de développer pourquoi elle souhaite "qu’on reprenne la marche vers la réduction du temps de travail" :
On a pris des mesures nécessaires et utiles, par ailleurs je pense qu’il y a des choses plus profondes à engager. A mon sens, avec un taux de croissance qui est toujours si faible et qui va vraisemblablement le rester, je pense qu’il faut qu’on s’engage beaucoup plus fortement dans la transition énergétique, et qu’on reprenne la marche vers la réduction du temps de travail.
Aujourd’hui, le travail est bien partagé, il l’est déjà entre ceux qui ont un travail et ceux qui n’en ont pas. Je pense qu’il faut vraiment engager cette réflexion. Partager le travail, le temps et les richesses qui y sont associées autrement on ne pourra pas résoudre durablement et vraiment le problème du chômage.
Sa position est loin de faire l’unanimité dans la majorité et au Parti socialiste. En octobre 2012, Jean-Marc Ayrault avait dû se sortir d’une gaffe dans le Parisien. En assurant que la durée légale du temps de travail, fixée à 35 heures par semaine, "ne changerait jamais tant que la gauche sera au pouvoir", Jean-Marc Ayrault avait tenté d'éteindre l'incendie qu'il avait lui même allumé sur ce sujet.
Durant la primaire socialiste, en 2011, le candidat Manuel Valls, pour se démarquer de ses concurrents, avait quant à lui suggéré de "déverrouiller les 35 heures". Une sortie qui avait fait bondir l’aile gauche du PS. Et notamment Benoît Hamon.
Source