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Afrique du Sud : la famille de Mandela se déchire déjà

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Le clan Mandela, composé de nombreux enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, est notamment en désaccord sur le futur lieu de sépulture de l'icône de la lutte contre l'apartheid. 

À la sortie de l'hôpital de Pretoria, le clan Mandela fait bonne figure. Groupés autour de Graça Machel, l'épouse de Nelson Mandela, les enfants et les petits-enfants de l'ancien président ne laissent apparaître aucun antagonisme. Mais l'image d'Épinal de la famille unie au chevet du patriarche déclinant ne peut tenir longtemps

Jeudi, c'est Makaziwe, 60 ans, née du premier mariage de Nelson Mandela avec Evelyn Mase, qui a créé le scandale. À la télévision locale, elle a accusé les médias étrangers de se comporter«comme des vautours qui attendent les restes de la carcasse d'un buffle dévoré par un lion». La sortie n'a guère étonné en Afrique du Sud, où l'on est habitué aux déclarations musclées et pas toujours cohérentes des nombreux héritiers de Mandela - trois enfants encore vivants, 17 petits-enfants et 14 arrière-petits-enfants. 

La même Makaziwe a créé une certaine sensation en affirmant jeudi que son père réagissait au toucher et ouvrait les yeux. Car dans le même temps, des proches, restés à Qunu, le berceau de la famille, racontaient que «Tata» (le père) était «si mal» que l'opportunité de couper son assistance respiratoire était débattue. Mercredi déjà, les proches avaient étalé leurs différends, autour, cette fois du futur lieu de sépulture de Nelson Mandela. 

Alors que le conseil des anciens de la tribu avait opté pour Qunu, Mandla, le petit-fils et chef supposé de la famille, a affirmé que le vieil homme souhaitait être enterré à Mvezo, un village voisin où reposent trois de ses proches. Or, il semble que c'est le même Mandla qui avait déplacé en secret, en 2011 les trois corps, dont celui de son père, de Qunu à Mvezo. Finalement, la justice a tranché vendredi en ordonnant le retour des dépouilles à Qunu. 

La patience touche à sa fin
Jusqu'à présent, les Sud-africains ont tout pardonné à ces enfants agités, en partie par respect pour Nelson Mandela. Ce dernier a d'ailleurs reconnu que s'il s'était battu pour être le père de la nation arc-en-ciel, il avait manqué à ses devoirs de papa, accaparé par la politique et éloigné des siens par 27 années de prison. Les Sud-Africains se sont aussi sentis proches de Zenani et de Zindzi, les deux filles de Winnie, la deuxième épouse de Mandela. Les fillettes ont subi, plus que d'autres, le harcèlement de la police au temps de la lutte. La patience semble pourtant toucher à sa fin

L'annonce en avril dernier que Makaziwe et Zenani envisageaient d'attaquer en justice les membres du conseil d'administration de deux fondations gérant l'argent issu de la vente des moulages de la main de Mandela a soulevé un tollé. Ces fondations disposent de plus d'un million d'euros. Leurs cibles sont des héros de lutte contre l'apartheid. George Bizos n'est autre que l'avocat qui avait défendu Mandela en 1964 alors qu'il était passible de la peine de mort. Quant à Tokyo Sexwale, c'est un compagnon de toujours de Mandela. Face aux risques de dispute publique entre les membres de la famille et de la vieille garde amicale, les autorités ont fait appel aux anciens du clan Mandela. 

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