Entre 2000 et 2011, les subventions de la Mairie de Paris aux associations ont connu une hausse de 52,2 %. Les associations proches de la gauche se servent dans le budget de la Ville.
Elle est un fléau à la Mairie de Paris, Bertrand Delanoë l’a contractée, c’est la subventionnite aiguë ! Pour preuve, aujourd’hui au Conseil de Paris, une délibération sur deux sert à attribuer des subventions. M. le Maire a cédé au clientélisme des associations amies. Et les résultats sont accablants…
Quand Bertrand Delanoë prend les rênes de la Mairie en 2001, le budget pour les associations est de 133 millions d’euros. Dix ans plus tard, il est monté à 203 millions et fut même de 290,5 millions d’euros en 2007. Cette politique dite de solidarité se ressent sur la dette de la ville de Paris qui est passée de 1 milliard en 2001 à 2,9 milliards d’euros en 2011.
Le site de la Ville de Paris recense 2 200 associations ayant reçu une subvention en 2011. Cette liste apparemment inoffensive révèle bien des outrances. Afin de rendre le processus de distribution plus opaque, l’obtention des subventions est décidée lors d’une multitude de délibérations, qui se font par arrondissement ou par action. Théâtres, centres culturels, expositions… Les associations culturelles sont les plus consommatrices de subventions avec 94 millions d’euros en 2011. Le seul budget culture de la Ville de Paris était de 370,8 millions d’euros en 2009 contre 227,3 millions en 2000 pour la municipalité Tibéri.
Sous Delanoë, la politique culturelle s’illustre par de grands coups de com’ via un dispendieux gigantisme, type Paris Plages ou Nuit blanche. Un exemple : la Maison de la Métallurgie. Fer de lance des lieux culturels alternatifs, cet établissement, via son association Comité des métallos, a reçu 18 500 euros en 2011. Le PS y a ses habitudes, de nombreuses réunions de militants s’organisent dans l’établissement. La réouverture du site en 2007 avait nécessité une remise en état des lieux pour 13,5 millions d’euros. Après la rénovation, elle a connu des problèmes immobiliers (dégâts des eaux dans le hall d’entrée, descellement d’éléments de façade…). De plus, l’association sera rapidement déficitaire de 250 000 euros en 2009. La subvention annuelle de 2 millions d’euros de la Ville de Paris étant consommée à 90 % par les charges de personnel… Ce projet n’a jamais été viable et la Mairie se décharge de toute responsabilité : « La Maison des Métallos a souffert d’une gestion qui a manqué de rigueur et de professionnalisme » ont déclaré les représentants de la Ville. Pourtant Gérard Paquet, l’ancien directeur de l’association n’était pas un débutant. Il avait fondé et dirigé le festival de Châteauvallon (Var) pendant trente deux ans.
Au nom du multiculturalisme, le Maire Delanoë a décidé de construire, pour 22 millions d’euros, l’Institut des cultures d’Islam (ICI), installé rue Polonceau et rue Stephenson dans le XVIIIe arrondissement. Ce centre comprendra des espaces dédiés à la culture et deux salles de culte. A l’occasion des prières, les salles culturelles pourront recevoir des fidèles, ce qui, chacun en conviendra, constitue une infraction à la loi sur la laïcité… L’Association des musulmans de l’ouverture (AMO) devra, en principe, rembourser 6 millions d’euros, somme destinée à financer le lieu de culte. Or cette association n’est aujourd’hui pas en mesure d’aligner le moindre centime malgré les voyages de son représentant en Iran ou en Libye… En 2011, le Conseil de Paris a versé à l’ICI 682 200 euros et 75 000 euros pour son local.
Les associations antiracistes, soutenues par le PS sont, elles aussi, l’objet de la générosité des Parisiens. SOS Racisme a reçu 235 000 euros en 2011, la Licra 40 500 euros le MRAP 20 000 euros… Les subventions aux associations de migrants comme France terre d’asile et La Cimade se sont en volées à l’occasion des printemps arabes. La Mairie avait débloqué 1,5 million d’euros pour loger des Tunisiens, notamment dans le très chic VIIIe arrondissement…
Côté sport, les associations ne sont pas en reste. Le très fortuné Max Guazzini, intime de Bertrand Delanoë, a reçu 235 000 euros en 2011 pour son club de rugby, le Stade Français. Jusqu’à l’arrivée des Qataris au PSG, la Mairie versait un million d’euros de subventions annuelles au club de football. Elle s’est contentée cette année de donner 170 000 euros à la Fondation PSG.
Le personnel municipal n’a pas à se plaindre lui non plus. Le Maire gâte ses fonctionnaires… pour avoir la paix. L’AGOSPAP (Association pour la gestion des œuvres sociales des personnels des administrations parisiennes) a reçu 7 874 000 euros en 2011, 8 millions en 2010. Et pourtant, les grèves s’enchaînent… Encore une fois, est-ce aux contribuables parisiens de financer ces largesses ?
Une centaine d’équivalents temps plein travaillent à la Ville à instruire des demandes de subvention, pour un coût total estimé à plus de 4,2 millions d’euros, selon le rapport de l’Inspection générale de la Ville de Paris de 2009.
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