Le débat sur le mariage gay refait surface en Corse. Les fédérations Front national de l’île ont demandé, lundi 9 septembre, aux présidents de la Collectivité territoriale de Corse (CTC) «d’adapter» le projet de loi Taubira, pourtant promulgué le 18 mai par le président de la République, aux «spécificités» locales.
Le Front national corse appelle à une «désobéissance civile» des maires et demandent au président de l’Assemblée de Corse, Dominique Bucchini et au chef de l’exécutif, Paul Giacobbi d’intervenir en ce sens afin que les mariages entre couples de même sexe ne s’appliquent pas sur l’île de beauté, révèle Corse-Matin.
Une requête lancée par le FN au nom des «lois de décentralisation» qui autoriseraient à «adapter les lois de la République aux spécificités de notre région», selon les dires des militants d’extrême droite.
« Cette dénaturation de la famille, imposée par l'actuel gouvernement malgré le refus d'une majorité de la population, représente une régression majeure et une atteinte grave à la cohésion sociale et à la culture de notre nation. Elle est indigne du grand pays qu'est la France », indique Michel Leca, secrétaire départemental de la fédération FN-Fiamma corsa de Corse-du-Sud.
«Respect du père et de la mère»
Et les frontistes de poursuivre au nom de l’institution du mariage : « qui a uni nos parents, grands-parents et tous nos ancêtres ne saurait être détournée du but pour lequel elle a été créée, à savoir l'union d'un homme et d'une femme. En particulier en Corse, où le respect du père et de la mère fait partie des valeurs les plus fondamentales ».
Une injonction faite à six mois des élections municipales et alors que «le FN ne dispose d'aucun siège à l'assemblée territoriale», précise le site du quotidien insulaire. Pour rappel, 596 mariages gay ont été célébrés, depuis la promulgation de la loi en mai , dans les cinquante plus grandes villes de France (abritant 10% de la population), selon les chiffres publiés par France Inter, à la fin du mois d'août.
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