Dans un courrier adressé le 11 septembre à Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, dix anciens chefs de corps du 3e régiment parachutiste d'infanterie de marine (3e RPIMa) s'élèvent contre l'hypothèse de fermeture du régiment carcassonnais.Un serpent de mer que le dernier livre blanc, la loi de programmation militaire et le prochain vote du budget font plus sérieusement craindre à l'échéance 2014.
Les généraux Salvan (chef de corps du 3e régiment parachutiste d'infanterie de marine de 1976 à 1978), LeBlanc (1980/1982), Roudeillac (1982/1984), Billot (1984/1986), Ménard (1986/1988), Stouff 1988/1990), Poncet (1992/1994), Marengo (1994/1996), Legrand (1998/2000) et le colonel Merveilleux du Vignaux, à la tête du "3" de 2006 à 2008. Voilà la prestigieuse liste des dix signataires d'un courrier adressé le mercredi 11 septembre au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Une lettre dans laquelle ces anciens chefs de corps évoquent ouvertement l'hypothèse de la dissolution du régiment carcassonnais, victime potentielle des économies envisagées par le dernier livre blanc de la Défense, publié au mois de mai dernier, et la loi de programmation militaire datée du mois d'août. Le vote du budget pourrait, selon ces anciens chefs de corps, être la dernière étape destinée à entériner la fin du "3".
Les anciens chefs de corps demandent au ministre de "réétudier ce choix, même si l'on nous assure que rien n'est figé"
Dans leur lettre, que les neuf généraux et le colonel ont également adressé aux maires, députés, sénateurs et au président du conseil général de l'Aude, les anciens chefs de corps rappellent au ministre qu'"à la veille des annonces que vous vous apprêtez à faire sur les prochaines dissolutions, les médias se font l'écho de la disparition du 3e RPIMa à plus ou moins court terme. Cette perspective amène les anciens chefs de corps du régiment, co-signataires de cette lettre, à vous demander de bien vouloir réétudier ce choix, même si l'on nous assure que rien n'est encore figé".
Un appel lancé en rappelant la prestigieuse histoire du régiment : "Près de 30 000 Français ont servi sous les plis du drapeau prestigieux, (portant six citations), dont 37 chefs de corps ont été les gardiens. 477 parachutistes du "3" sont morts pour la France, depuis 70 ans, en Asie, en Afrique, au Proche et au Moyen-Orient, mais aussi en Europe."
Rappel historique que les militaires doublent d'arguments destinés à souligner l'évidente importance économique du régiment dans le bassin carcassonnais et audois, avec les 1200 hommes qu'il représente : "De tels arguments, nous en sommes conscients, n'ont que peu de valeur compte tenu des contraintes qui s'imposent au ministre de la Défense dans la conjoncture actuelle."
1200 emplois directs et plus de 3000 indirects
Les neuf généraux et le colonel disent donc le "rôle social important et souvent ignoré pour la ville de Carcassonne et sa communauté d'agglomération", et sa "place significative dans la vie économique d'une ville et d'un département durement touchés par la crise et qui vivront très mal la suppression de 1200 emplois directs et de plus de 3000 emplois indirects".
Les généraux Salvan (chef de corps du 3e régiment parachutiste d'infanterie de marine de 1976 à 1978), LeBlanc (1980/1982), Roudeillac (1982/1984), Billot (1984/1986), Ménard (1986/1988), Stouff 1988/1990), Poncet (1992/1994), Marengo (1994/1996), Legrand (1998/2000) et le colonel Merveilleux du Vignaux, à la tête du "3" de 2006 à 2008. Voilà la prestigieuse liste des dix signataires d'un courrier adressé le mercredi 11 septembre au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Une lettre dans laquelle ces anciens chefs de corps évoquent ouvertement l'hypothèse de la dissolution du régiment carcassonnais, victime potentielle des économies envisagées par le dernier livre blanc de la Défense, publié au mois de mai dernier, et la loi de programmation militaire datée du mois d'août. Le vote du budget pourrait, selon ces anciens chefs de corps, être la dernière étape destinée à entériner la fin du "3".
Les anciens chefs de corps demandent au ministre de "réétudier ce choix, même si l'on nous assure que rien n'est figé"
Dans leur lettre, que les neuf généraux et le colonel ont également adressé aux maires, députés, sénateurs et au président du conseil général de l'Aude, les anciens chefs de corps rappellent au ministre qu'"à la veille des annonces que vous vous apprêtez à faire sur les prochaines dissolutions, les médias se font l'écho de la disparition du 3e RPIMa à plus ou moins court terme. Cette perspective amène les anciens chefs de corps du régiment, co-signataires de cette lettre, à vous demander de bien vouloir réétudier ce choix, même si l'on nous assure que rien n'est encore figé".
Un appel lancé en rappelant la prestigieuse histoire du régiment : "Près de 30 000 Français ont servi sous les plis du drapeau prestigieux, (portant six citations), dont 37 chefs de corps ont été les gardiens. 477 parachutistes du "3" sont morts pour la France, depuis 70 ans, en Asie, en Afrique, au Proche et au Moyen-Orient, mais aussi en Europe."
Rappel historique que les militaires doublent d'arguments destinés à souligner l'évidente importance économique du régiment dans le bassin carcassonnais et audois, avec les 1200 hommes qu'il représente : "De tels arguments, nous en sommes conscients, n'ont que peu de valeur compte tenu des contraintes qui s'imposent au ministre de la Défense dans la conjoncture actuelle."
1200 emplois directs et plus de 3000 indirects
Les neuf généraux et le colonel disent donc le "rôle social important et souvent ignoré pour la ville de Carcassonne et sa communauté d'agglomération", et sa "place significative dans la vie économique d'une ville et d'un département durement touchés par la crise et qui vivront très mal la suppression de 1200 emplois directs et de plus de 3000 emplois indirects".
Autant d'arguments, doublés du rappel de la valeur et de la polyvlance de ce régiment d'élite, signifiés, en précisant la crainte que l'officialisation de la dissolution, envisagée pour la fin septembre, soit finalement repoussée après les élections municipales de 2014.
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