Ces dernières semaines nous ont offert nombre d’exemples d’accusations d’homophobie lancées contre les opposants à l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Le mariage, tout comme l’adoption, serait un droit aujourd’hui refusé aux homosexuels, ce qui constituerait une discrimination condamnable, et participerait à une homophobie institutionnelle. On a ainsi pu entendre que le « mariage pour tous » réduirait l’homophobie dans notre pays, et réduirait également le taux de suicide chez les jeunes homosexuels, cinq fois plus exposés à ce risque que le reste de la population.
Il peut être bon dans ce climat de rappeler qu’en France, aujourd’hui, les homosexuels ne subissent aucune discrimination légale. Aucune règle de droit, législative ou réglementaire, ne permet de refuser un droit sur le fondement de l’orientation sexuelle. En 1982 l’âge de la majorité sexuelle en ce qui concerne les relations homosexuelles est aligné sur celui concernant les relations hétérosexuelles. En 1990, l’homosexualité est rayée de la liste des maladies mentales de l’OMS, reconnue par la France.
Si l’on veut de l’homophobie réelle, avec des bons vrais morceaux de discrimination dedans, tournons-nous plutôt vers les pays d’Afrique et du Moyen-Orient, qui restent sérieux en la matière.
Une partie du Nigeria applique la peine de mort pour les hommes, pour le reste du pays 14 de prison. Le Soudan applique 5 ans de prison, et la peine de mort à la troisième récidive.
Dans le sud de la Somalie, c’est la peine de mort et la flagellation, dans le nord, 3 ans de prison.
En Arabie Saoudite, peine de mort pour les infidèles et pour les musulmans mariés – par lapidation.
Au Yémen, peine capitale par lapidation pour les hommes mariés, flagellation pour les célibataires et un an de prison pour les hommes, trois pour les femmes.
L’Iran applique un système en fonction de la gravité des actes, de 60 coups de fouet à la peine capitale.
De nombreux autres pays appliquent des peines de prison d’un an à la perpétuité, voire des châtiments corporels.
La source de l'article avec la carte des pays donnant des peines de prison et des amendes, c'est ICI.