Que ce soit à l'intérieur de l'Empire : Lincoln, Jackson, Kennedy... ou à l'extérieur : de Gaulle, Saddam Hussein et demain, qui sait, Ahmadinejad ou Chavez ?... l'Histoire nous apprend que quiconque veut défier la Banque doit s'attendre à le payer cher. Le payer de sa propre vie, s'il est américain et, s'il ne fait pas partie de la coalition, à voir en prime son pays rattaché à l'axe du mal !
En 1942, quand les états-majors US, britanniques et soviétiques décidèrent de se réunir en secret pour coordonner leur guerre contre Hitler, ils le firent dans les locaux de la Federal Reserve Bank de New York, et il n'est pas exagéré de résumer la politique mondiale du XXe siècle à une perpétuelle diabolisation des opposants à la Banque, elle-même garantie en dernière instance par la puissance militaire américaine.
Ainsi, quand Saddam Hussein envisagea, en 2003, de libeller ses ventes de pétrole en euro - ce qui équivalait à remettre en cause le statut du dollar à travers le pétrodollar - l'armée américaine, sous le faux prétexte des fameuses "armes de destruction massive", écrasa son pays sous les bombes, et l'OPEP, comprenant aussitôt le message, retira "l'europétrole" de son ordre du jour. Quant à Saddam Hussein, il finira pendu comme les dignitaires nazis.
Protéger le statut du dollar et, derrière lui, le privilège de la FED, telle est en dernière instance la mission ultime de l'armée impériale américaine...
Alain Soral, Comprendre l'Empire