Celui qui, plus qu'aucun autre, dut son élection à sa soumission à la Banque, le Président Woodrow Wilson, fera, au seuil de sa vie, ce commentaire sans équivoque à propos de la création dont il savait porter une responsabilité écrasante devant l'Histoire et le peuple américain.
Je suis un homme des plus malheureux. J'ai inconsciemment ruiné mon pays. Notre grande nation industrielle, déclare-t-il à propos de la FED, est désormais contrôlée par leur système de crédit. Notre système de crédit est privatisé, c'est pourquoi la croissance du pays ainsi que toutes nos activités sont entre les mains d'un poignée d'hommes qui, si nécessaire, pour des raisons qui leur incombent, peuvent geler et détruire l'authenticité de la liberté économique. Ainsi sommes-nous devenus un des plus mal gouvernés, des plus contrôlés et des plus soumis des gouvernements du monde civilisé. Il ne s'agit plus d'un gouvernement d'opinion libre ni d'un gouvernement de conviction élu à la majorité, mais d'un gouvernement soumis à la volonté et à la fermeté d'un petit groupe d'hommes dominants.
Difficile d'être plus explicite sur le jugement que portait cet homme au seuil de sa vie sur son oeuvre...
Alain Soral, Comprendre l'Empire