La fin de l'aide au retour "humanitaire" versée aux Roms qui acceptent de rentrer dans leur pays, annoncée vendredi par Manuel Valls, sera effective "avant la fin de l'année, dans les jours qui viennent", a précisé aujourd'hui le ministre de l'Intérieur lors du "Grand Rendez-vous" Europe1-i-Télé-Le Parisien.
"L'aide au retour humanitaire que nous supprimons était un élément qui faisait que la France étant attractive (...), voyait arriver ces populations", a argumenté le ministre, expliquant que Bucarest, les ONG et les associations partageaient le constat que ce système "représentait une véritable perversion". "L'aide au retour humanitaire qui concernait essentiellement des citoyens européens est supprimée. Le voyage de retour continue à être pris en charge par l’État, il y aura un viatique de 50 euros par adulte qui sera octroyé pour permettre aux personnes concernées de regagner leur domicile une fois de retour dans leur pays", a détaillé Manuel Valls. "L'aide au retour volontaire est maintenue, mais ses montants seront alignés sur les moyennes européennes, notamment sur ceux pratiqués en Allemagne en Belgique ou aux Pays-Bas, soit 500 euros par personne au lieu des 2000 actuels", a-t-il encore dit.
En 2011, plus de 10.000 bénéficiaires
L'aide au retour volontaire (3500 euros pour un couple, 2000 pour un adulte, 1000 pour un mineur) concerne les étrangers qui sont soumis à une procédure d'expulsion. Ce n'est pas le cas de l'aide au retour humanitaire qui concerne les étrangers d'un État membre de l'UE, en grande précarité en France, souhaitant quitter le pays. Son montant est de 300 euros pour un adulte et de 100 pour un enfant.
L'an dernier, plus de 10.600 personnes en ont bénéficié, dont 2000 enfants, selon l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii). Selon les associations, la population rom en France - 15 à 20.000 personnes - reste constante car les expulsés reviennent systématiquement.
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