Calvaire.Trois hommes ont été mis en examen après avoir séquestré, torturé et violé pendant près de cinq heures un marchand d'art. Le commanditaire a été écroué.
C'EST UNE SOIRÉE de cauchemar digne d'un film d'horreur. Un sombre différend portant sur l'exploitation d'un bar a poussé trois hommes à des actes particulièrement sordides. Interpellés les 19 mars et 26 mars, ils ont été mis en examen pour des faits de « séquestration », « actes de tortures et barbarie », « viols » et « vol ».
Le principal commanditaire présumé des faits a été écroué, tandis que ses deux complices ont été placés sous contrôle judiciaire. Le drame remonte au 21 février, dans une galerie d'art située dans le IX e arrondissement à Paris.
Ce jour-là, vers 19 h 30, Daniel*, 73 ans, voit un homme se présenter devant l'entrée de sa galerie consacrée à la photographie. Le marchand d'art ne se doute de rien et le laisse entrer. Aussitôt, deux autres hommes surgissent. Le visage de l'un d'entre eux est loin d'être inconnu pour la victime : Emmanuel S., 45 ans, est en conflit depuis de nombreux mois avec le galeriste après la fermeture d'un bar, fréquenté par la communauté gay, situé dans le III e arrondissement.
L'établissement, propriété de Daniel mais géré par Emmanuel S., a été placé en liquidation judiciaire au mois de janvier 2013, avant de devoir fermer ses portes. « Depuis, ce gérant tenait le galeriste pour responsable de sa ruine, confie un proche de l'affaire. Il semblait avoir décidé de lui extorquer par tous les moyens une importante somme d'argent. »
Frappé à plusieurs reprises par ses trois agresseurs, Daniel est ensuite immobilisé avant de se voir injecter un produit inconnu dans la cuisse. « Ses ravisseurs l'ont terrorisé en lui affirmant qu'ils étaient en train de lui inoculer le virus du sida, poursuit la même source. Ils lui ont fait d'autres injections dans les parties intimes. »
Daniel est ensuite brûlé, à plusieurs reprises, avec une cigarette. Toujours aussi déterminés, ses agresseurs lui plantent l'aiguille de leur seringue sous les ongles avant de lui faire subir plusieurs viols.
Le calvaire de Daniel dure ainsi près de cinq heures. Pour finir de l'humilier, les auteurs poussent le sadisme jusqu'à filmer et photographier les sévices infligés à leur victime. « Ils ont notamment pris une photo du galeriste avec une tête d'animal mort posée sur son corps, révèle un proche de l'affaire. Ils n'ont eu aucune pitié pour lui. »
Emmanuel S. et ses comparses, Ludovic J. et Maxime D., finissent par contraindre le marchand d'art à signer une reconnaissance de dettes d'un montant de 350 000 €. « Vers minuit et demi, ils l'ont laissé seul un moment, ajoute la même source. Le galeriste est parvenu à prendre la fuite avant de se réfugier dans un bar tout proche. »
Ses tortionnaires quittent ensuite rapidement les lieux en emportant des bijoux et 3 000 € en argent liquide. Sous le choc, Daniel est pris en charge par les secours avant de se voir délivrer dix jours d'interruption totale de travail (ITT). Quelque temps plus tard, la victime découvre des photos prises au cours de sa séquestration affichées sur la façade de sa galerie...
Saisis des investigations, les enquêteurs du 1 er district de police judiciaire ont rapidement remonté la piste des auteurs présumés des faits. Des photos et vidéos de cette séquestration ainsi que la reconnaissance de dettes ont été retrouvées en possession d'Emmanuel S.
Ce jour-là, vers 19 h 30, Daniel*, 73 ans, voit un homme se présenter devant l'entrée de sa galerie consacrée à la photographie. Le marchand d'art ne se doute de rien et le laisse entrer. Aussitôt, deux autres hommes surgissent. Le visage de l'un d'entre eux est loin d'être inconnu pour la victime : Emmanuel S., 45 ans, est en conflit depuis de nombreux mois avec le galeriste après la fermeture d'un bar, fréquenté par la communauté gay, situé dans le III e arrondissement.
L'établissement, propriété de Daniel mais géré par Emmanuel S., a été placé en liquidation judiciaire au mois de janvier 2013, avant de devoir fermer ses portes. « Depuis, ce gérant tenait le galeriste pour responsable de sa ruine, confie un proche de l'affaire. Il semblait avoir décidé de lui extorquer par tous les moyens une importante somme d'argent. »
Frappé à plusieurs reprises par ses trois agresseurs, Daniel est ensuite immobilisé avant de se voir injecter un produit inconnu dans la cuisse. « Ses ravisseurs l'ont terrorisé en lui affirmant qu'ils étaient en train de lui inoculer le virus du sida, poursuit la même source. Ils lui ont fait d'autres injections dans les parties intimes. »
Daniel est ensuite brûlé, à plusieurs reprises, avec une cigarette. Toujours aussi déterminés, ses agresseurs lui plantent l'aiguille de leur seringue sous les ongles avant de lui faire subir plusieurs viols.
Le calvaire de Daniel dure ainsi près de cinq heures. Pour finir de l'humilier, les auteurs poussent le sadisme jusqu'à filmer et photographier les sévices infligés à leur victime. « Ils ont notamment pris une photo du galeriste avec une tête d'animal mort posée sur son corps, révèle un proche de l'affaire. Ils n'ont eu aucune pitié pour lui. »
Emmanuel S. et ses comparses, Ludovic J. et Maxime D., finissent par contraindre le marchand d'art à signer une reconnaissance de dettes d'un montant de 350 000 €. « Vers minuit et demi, ils l'ont laissé seul un moment, ajoute la même source. Le galeriste est parvenu à prendre la fuite avant de se réfugier dans un bar tout proche. »
Ses tortionnaires quittent ensuite rapidement les lieux en emportant des bijoux et 3 000 € en argent liquide. Sous le choc, Daniel est pris en charge par les secours avant de se voir délivrer dix jours d'interruption totale de travail (ITT). Quelque temps plus tard, la victime découvre des photos prises au cours de sa séquestration affichées sur la façade de sa galerie...
Saisis des investigations, les enquêteurs du 1 er district de police judiciaire ont rapidement remonté la piste des auteurs présumés des faits. Des photos et vidéos de cette séquestration ainsi que la reconnaissance de dettes ont été retrouvées en possession d'Emmanuel S.
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