Les camarades de Léa ont bien cru qu'elle allait être emprisonnée quand, elle, croyait plutôt qu'il était arrivé quelque chose de terrible à ses parents. Rien de tout cela pourtant. La petite fille, élève en grande section de maternelle à l'école privée Saint-Vincent d'Ustaritz dans les Pyrénées-Atlantiques, a été interpellée en plein réfectoire par une policière municipale... pour un retard de paiement d'une facture de cantine. Valeur de l'impayé ? 170 euros. Une fois interpellée, la fillette a d'abord été conduite chez sa mère, absente, car elle était partie chercher sa fille. Elle a ensuite été amenée au poste.
L'inscription au service de restauration scolaire avait été suspendue par la mairie. Le père de la fillette avait commencé à régler une partie de la dette. Dans les colonnes du quotidien Sud-Ouest, il s'indigne : "Je suis prêt à régler le problème financier qui est loin d'être insurmontable. Il est même secondaire par rapport à ce qu'on a imposé à ma fille. Je veux comprendre qui a donné l'ordre d'intervention à la police municipale et pourquoi. J'ai entrepris des démarches, hier mercredi, à la mairie et on m'a d'abord dit que c'était faux, qu'il n'y avait pas eu d'intervention ‘manu militari'.
" Le directeur de l'établissement n'était pas présent au moment des faits et n'avait pas été averti. Il juge le "procédé irresponsable" et s'insurge : "On ne prend pas les enfants en otage de cette manière".
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