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La police : un nid de franc-maçons. Exemple avec le haut gradé et corrompu Jean-Yves Adam

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Le contrôleur général de la police Jean-Yves Adam a été mis en examen, le 7 février, pour « corruption, violation du secret professionnel, banqueroute et abus de biens sociaux ». Rien que ça.

Ayant débuté sa carrière aux renseignements généraux, il fut notamment directeur du premier district de la Direction de la Sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) de la Préfecture de police de Paris (avec 2000 policiers sous ses ordres).

Comme l‘a indiqué l’Express (7 fév. 2014), « il a pu échapper aux poursuite judiciaires pendant plusieurs années grâce à ses « amitiés fraternelles ». Autrement dit, grâce à des complicités nouées avec des policiers franc-maçons. »

Immatriculé sous le numéro 59022 à la Grande Loge Nationale Française, ce membre de la loge Les noces de Cana puis de la très secrète Loge zéro, il en était jusqu’à ces jours derniers l’un des puissants dirigeants en tant qu’« Assistant Grand Porte-Glaive de la GLNF » (c’est-à-dire le procureur de la justice maçonnique ! ).

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Laibach : The Whistleblowers

Belle et rebelle

L'Europe libérale d'EELV

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"L'Europe sera d'autant plus intéressante pour tout le monde qu'on arrivera à une dissolution de l'Etat-Nation." 
Emmanuelle Cosse, nouvelle secrétaire nationale d'Europe Ecologie-les Verts, France 2, 12-2013. Que son poste de secrétaire "nationale" soit immédiatement "dissout".

La Décroissance N°106

L'antinaturalisme des promoteurs de la théorie du genre

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L’antinaturalisme de l’idéologie du genre prend la forme d’un « constructionnisme » classique, hostile à la notion d’inné et qui prétend qu’il n’y a pas de nature humaine, que le cerveau est à la naissance une cire vierge, une « ardoise blanche » (blank slate) où le milieu social peut inscrire ce qu’il veut. C’était l’hypothèse avancée par la biologie soviétique à l’époque de Lyssenko. Elle a été réfutée depuis longtemps. Comme le note Sylviane Agacinski, « bien loin d’échapper aux vieux dualismes qui opposent nature et culture, le constructivisme [de l’idéologie du genre] suppose que la culture peut intégralement absorber la nature, comme si les cultures tombaient du ciel et n’avaient rien à voir ni à faire avec notre condition de vivants (donc avec le besoin, la naissance et la mort, et bien sûr la condition sexuée) »
     Deux erreurs symétriques sont donc possibles : la première consiste à croire que la culture est intégralement réductible à la nature, qu’elle n’est que de la nature continuée sous une autre forme (c’est l’erreur des différentes doctrines biologisantes), la seconde à s’imaginer que la nature ne joue aucun rôle et qu’on peut radicalement s’en affranchir, car tout est « construit » ou « fabriqué », y compris ce que l’on pense être « naturel » (c’est l’erreur de l’environnement radical). Comme le dit la romancière canadienne Nancy Huston, aujourd’hui revenue de son ultraféminisme (dans les années 1970, elle écrivait dans la revue Sorcières) : « Dire que le sexe biologique ne prédétermine en rien le genre auquel l’individu appartient est un non-sens, tant sur le plan de la biologie que de l’anthropologie [...] Autant c’est un acquis de pouvoir affirmer que tout n’est pas nature, autant c’est un déni d’affirmer que rien n’est nature. La différence entre les sexes s’est toujours inscrite dans notre espèce, non parce qu’une moitié de l’humanité a décidé d’opprimer l’autre, mais parce que cette autre moitié fait des bébés. » 
     Ceux qui ont entrepris de nier la distinction entre les femmes et les hommes ne se demandent d’ailleurs à aucun moment pourquoi, dans toutes les cultures et à toutes les époques, cette distinction a été tenue pour ineffaçable et fondatrice. Sur le rapport nature-culture, ils raisonnent comme s’il s’agissait d’un jeu à somme nulle, jamais en termes d’interaction ou de co-évolution. Jamais ils ne s’interrogent sur l’influence de notre passé évolutionnaire sur nos comportements. A l’instar d’une certaine droite, une certaine gauche n’a jamais vraiment accepté la théorie darwinienne de l’évolution (dont elle a parfois cependant cru, mais à tort, pouvoir faire le fondement de l’idéologie du progrès). C’est la raison pour laquelle elle ne parvient pas à comprendre que les comportements qu’elle dénonce comme des « constructions sociales » sont en fait des comportements acquis au cours de l’évolution parce qu’ils conféraient certains avantages adaptatifs à leurs porteurs. Chez tous les mammifères supérieurs, l’appartenance à l’un ou l’autre sexe se traduit par des différences dans les comportements. Les théoriciens du genre n’ont aucune idée de la façon dont la sélection naturelle et la sélection sexuelle ont au cours de l’évolution modelé différemment la nature de chaque sexe, d’une façon qui va bien au-delà de leur simple anatomie ou physiologie. Ils ne voient pas que les garçons se comportent en garçons et les filles en filles, non pour répondre à une « attente sociale » de leur entourage, mais parce que leur identité de sexe les porte à adopter spontanément des schémas de comportements qui se sont révélés adaptatifs dans toute l’histoire des sociétés humaines. 
     On pourrait ici faire un parallèle entre la suppression du mot « race » dans les documents officiels et celle du sexe, abandonné au profit du genre, ou encore celle des notions de père et mère au profit de la catégorie floue et unisexe de « parent ». La féministe Christine Delphy suggère elle-même ce parallèle lorsqu’elle décrit le « sexe » et la « race » comme « deux construits sociaux bâtis de la même façon, par et pour la domination ». Lutter contre le racisme impliquerait de nier l’existence des races, tout comme lutter contre le sexisme conduirait à nier l’existence des sexes. Même nettoyage sémantique évoquant la « novlangue » orwellienne, même déplacement ou transfert lexical, même obsession d’échapper à toute détermination, fût-elle de l’ordre de l’inclination, même aspiration à l’indistinct, que ce soit par le métissage obligatoire au sein des « multitudes », individuelles et collectives, ou la floraison et le croisement de « genres » innombrables, toutes perspectives qui impliquent pour se réaliser l’atomisation sociale et symbolique des individus, la dislocation ou la déconstruction de tout ce qui peut faire obstacle à l’implantation de l’idéologie marchande dans les esprits et la libéralisation généralisée de l’économie des rapports humains – la seule différence entre les sexes et les races étant évidemment que les premiers peuvent difficilement se « métisser »
     Nancy Huston et Michel Raymond, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de biologie de l’évolution humaine, ont abordé ce problème dans un article intitulé « Sexes et races, deux réalités ». Ils estiment que « l’idée selon laquelle toutes les différences non physiologiques entre hommes et femmes seraient construites » n’est qu’une « mythologie moderne ». « La fiction actuellement à la mode, écrivent-ils, nous assène que les différences génétiques entre groupes humains sont proches de zéro, que la notion de race est scientifiquement infondée. Idée aussi généreuse dans ses intentions politiques que farfelue sur le plan des faits [...] Si vous affirmez l’existence chez les humains de deux sexes, plutôt que d’un seul ou de toute une kyrielle, vous êtes aussitôt taxé ‘d’essentialisme’. Pourtant, dire que seules les femmes ont un utérus, ou que les hommes ont en moyenne un niveau de testostérone plus élevé qu’elles, ce n’est ni spéculer quant à ‘l’essence’ de l’un ou l’autre sexe, ni promouvoir une idéologie sexiste, ni décréter l’infériorité des femmes par rapport aux hommes, ni recommander que femmes soient tenues à l’écart de l’armée et les hommes des crèches, c’est énoncer des faits ! [...] Nier la différence des sexes, c’est interdire toute possibilité de comprendre, donc d’avancer. » Conclusion : « L’antagonisme entre nature et culture est intenable. L’être humain est un animal pas comme les autres : pas facile d’accepter vraiment les deux parties de cette phrase en même temps ! » 
     « La dénégation des différences (de race, de sexe ou de catégorie sociale), ajoute Nathalie Heinich, repose sur un raisonnement implicite : toute différence impliquerait forcément une discrimination. C’est là la classique confusion entre similitude et égalité, qui plombe également une grand part du mouvement féministe actuel, persuadé qu’il faut nier la différence des sexes pour lutter contre les inégalités sexistes. Mais le racisme, contrairement à ce qu’on entend souvent, ne consiste pas à ‘croire que les hommes sont différents entre eux’ : il consiste à croire qu’il existe entre eux des inégalités fondées sur la race. Vouloir remonter de l’inégalité à la différence pour mieux combattre la première est aussi intelligent que d’utiliser un marteau pour venir à bout d’une colonie de mouches dans un magasin de porcelaine. » 
     « La question se pose de savoir pourquoi une femme devrait préférer ses propres enfants à ceux du voisin du simple fait qu’ils sont biologiquement les siens, va jusqu’à écrire Ruwen Ogien, alors que tous ont la même valeur morale en tant que personnes humaines » ! Portée par l’aspiration vers l’indistinct, vers l’indifférencié – ce que les psychanalystes Monette Vacquin et Jean-Pierre Winter ont appelé « l’égalitarisme idéologique, synonyme de dédifférenciation »–, l’idéologie du genre prône donc ouvertement ce qu’Elisabeth Badinter appelle l’indifférence aux différences. Les différences existent peut-être, mais il faut faire comme si elles n’existaient pas. C’est un nouveau pari de Pascal : à force d’ignorer les différences, on finira bien par les faire disparaître... Comme l’écrit Judith Butler, « aucune révolution n’aura lieu sans un changement radical de l’idée que l’on se fait du réel »

Alain de Benoist, Les démons du Bien

Paysages et sens du lieu

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A l’époque de la mondialisation, comment peut-on penser préserver, contre la vague de l’homogénéisation, la singularité paysagère et identitaire des lieux ? En effet, la globalisation, qui concerne avant tout les phénomènes économiques et techniques, a aussi des répercussions évidentes sur l’organisation de l’espace. La tendance à rendre similaires tous les lieux, en dépit de leurs différences culturelles et géographiques, est rendue presque irrésistible par la puissance niveleuse de la technique : là où celle-ci s’impose, toutes les formes de l’existant sont refondues dans son langage indifférent, le plurivers et la différenciation son remplacés, plus ou moins rapidement, par l’uniformité, qui aplanit le terrain pour cette autre puissance de déculturation qu’est l’économie de marché. Au nom des supposées nécessités de la compétition économique, non seulement les peuples extra-européens ont été déculturés et déracinés, mais le patrimoine culturel européen lui-même et la richesse de ses articulations internes ont subi une attaque dévastatrice, après la reconfiguration spatiale, souvent non respectueuse des réelles articulations identitaires et des affinités culturelles, opérée par la définition territoriale des Etats-nations. En outre, aujourd’hui, la « virtualisation » de la réalité tend à dissoudre définitivement les repères traditionnels et notre manière même d’appréhender l’espace. Tout ceci n’est que le résultat inévitable de l’effort technologique du XXe siècle, qui s’est ingénié à faire table rase des lieux, utilisant les territoires comme des espaces amorphes où déployer librement les stratégies de planification et de maximisation économique. En effet, les instruments à la disposition de la technique sont si puissants qu’ils peuvent reconfigurer selon des plans entièrement artificiels la structure des lieux, les rendant adaptés à la logique économique, laquelle doit nécessairement faire abstraction des singularités concrètes. La modernité techno-économique s’est donc ingéniée à détruire les particularités morphologiques et culturelles. Depuis de nombreuses années déjà, l’aménagement du territoire se fait sans tenir compte des spécificités effectives, brisant la continuité de sens qui définit un lieu au fil du temps et désarticulant le tissu complexe de la sédimentation territoriale qui en constitue l’identité physionomique. Aussi bien l’image des lieux qui se donne à voir aujourd’hui est-elle une image sans profondeur ni substance historique : dans la meilleure des hypothèses un simple décor, une représentation esthétique ou une simple signalétique de valeurs historiques, traditionnelles et culturelles pour une rapide jouissance touristique. [...] 
     Si l’on admet que chaque paysage peut être défini comme une localité culturelle, la violation de son identité formelle et symbolique aura comme conséquence, non seulement un bouleversement des valeurs esthétiques, mémorielles et naturelles, mais constituera aussi une lésion du système d’identification culturelle, en tant que porteur de significations symboliques grâce auxquelles il est possible d’identifier une forme de donnée de culture à un ensemble géographico-environnemental où elle a imprimé son propre style : ce que Spengler appelait le « paysage maternel » d’une culture. Si chaque culture, en naissant dans un « paysage » et dans une langue, donc dans un univers symbolique, caractérise de manière spécifique et singulière les formes de son lieu naturel, de sorte que l’on peut parler d’un « style » de paysage, il est évident que toute rupture de l’équilibre avec le milieu, ou toute intervention contraire à la physionomie du lieu (ce que nous appelons « dégradation » ou « agression » des valeurs du paysage), loin de se limiter au domaine marginal de l’esthétique, affecte les conditions mêmes de l’identité culturelle de l’ensemble et des individus. 

Eléments n°100, mars 2001

Brainwash - ONE FAMILY

Rock the casbah !


Alexandre Zinoviev « Rebelle à l’Occident »

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L’Union soviétique a essayé de construire le paradis sur terre, mais c’était pour nous faire vivre en effet. L’Amérique nous fait vivre dans le paradis quotidien de la consommation, mais elle nous construit l’enfer d’une planète occidentalisée, qui ruine l’identité des peuples et qui dévaste tout en nous soumettant aux seules lois du profit et au supracapitalisme financier

Eléments n°97, janvier 2000

Belle et rebelle

La question ukrainienne au Libre journal des lycéens samedi 8 mars à 12h

L'UE prend des sanctions politiques contre la Russie

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Les dirigeants européens ont décidé aujourd'hui de suspendre les négociations sur les visas avec la Russie et menacé de prendre davantage de sanctions, notamment économiques, si la situation continuait à se détériorer en Ukraine. 

A l'issue d'un sommet européen à Bruxelles, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a indiqué que les dirigeants s'étaient accordés sur une stratégie progressive de sanctions, en trois étapes, pour contraindre la Russie à "négocier" une sortie de crise en Ukraine. 

L'Union européenne juge également "illégale" la décision du parlement local de Crimée de demander le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie.

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Yannick Noah et Isabelle Camus, sa compagne, sont accusés d'esclavage par l'ex-nounou de leur fils Joalukas

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Il n'était déjà plus la personnalité préférée des Français et, si les faits sont avérés, voilà qui ne devrait pas améliorer son image. Yannick Noah ainsi que sa compagne, Isabelle Camus, sont en effet accusés d'esclavage par l'ancienne nounou de leur fils, rapporte Le Figaro sur son site ce mardi 24 septembre. 

La nounou, Rabra Bendjebbour, affirme au journal qu'elle s'est occupée pendant plusieurs mois de leur enfant, Joalukas, de juin à l'automne 2004. Précisément, elle accuse Yannick Noah et Isabelle Camus de l'avoir sous-payée et licenciée abusivement, ce dont elle ne se serait rendue compte qu'en 2011. Selon ses propos, la mère de Joalukas "ne prenait son fils dans ses bras que pour sortir dehors, devant les gens" tandis que Yannick Noah "venait embrasser son fils une seule fois par jour, le soir". 

Rabra Bendjebbour déclare s'être occupée du plus jeune enfant de Noah "nuit et jour, du lundi au dimanche, pour 950 euros par mois" seulement. Une audience de conciliation se tient ce mardi au tribunal des prud'hommes de Bobigny, et l'ex-nounou se dit "déterminée, explique Le Figaro, à porter l'affaire au pénal pour esclavage et abus de confiance" dans le cas où elle n'obtiendrait pas satisfaction.

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"Je plaignais sincèrement les garçons qui s’entassaient dans les salles de gym pour essayer de ressembler à ce que Calvin Klein ou Tommy Hilfiger, leur disaient d’être."

Placé sur écoute, Nicolas Sarkozy menacé par une nouvelle affaire

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L'affaire est sans précédent. Un ex-président de la République et deux de ses anciens ministres de l'intérieur placés sur écoutes téléphoniques. Gilbert Azibert, l'un des plus hauts magistrats français, suspecté de renseigner discrètement Nicolas Sarkozy sur l'affaire Bettencourt, en échange d'une sinécure à Monaco. La Cour de cassation, plus haute juridiction de l'ordre judiciaire, accusée d'être sous influence, ses principaux membres susceptibles d'être interrogés par les policiers. Tous les ingrédients d'un scandale d'Etat sont réunis.

Sarkozy placé sur écoute 
Le point de départ de l'affaire remonte au 19 avril 2013, lorsqu'une information judiciaire pour « corruption » est ouverte à Paris. Confiée aux juges Serge Tournaire et René Grouman, elle vise un éventuel soutien financier de la Libye à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007. Discrètement, les magistrats prennent une décision forte : ils mettent l'ancien président sur écoute, ainsi que deux de ses anciens ministres de l'intérieur, Claude Guéant et Brice Hortefeux.

En décembre 2013, plusieurs conversations enregistrées entre M. Hortefeux et l'ancien patron de la police judiciaire de Paris, Christian Flaesch, fuitent dans Le Monde. Elles révèlent une proximité gênante entre l'homme politique et l'enquêteur, entraînant la mise à l'écart du policier.

L'épisode inquiète les sarkozystes. M. Sarkozy lui-même devient laconique sur son téléphone « officiel ». Les juges s'interrogent, et finissent par découvrir que l'ex-chef de l'Etat dispose d'un second portable, enregistré sous un nom fictif. A son tour, cet appareil est placé sous surveillance. Les écoutes révèlent des échanges avec un autre téléphone mobile acquis avec une identité d'emprunt : il s'agit du portable acheté par Me Herzog pour échanger en toute confidentialité avec son client.

Un magistrat renseignait le camp Sarkozy 
Un épisode crucial se joue au même moment à la Cour de cassation. Le 11 mars, la haute juridiction doit dire si la saisie des agendas privés et officiels de M. Sarkozy, au cours de l'enquête Bettencourt, était licite ou non. Or, ces agendas sont décisifs dans l'affaire Tapie/Lyonnais, dans la mesure où ils révèlent sa proximité avec Bernard Tapie. Si la saisie initiale de ses agendas devait être invalidée, c'est tout un pan de la procédure qui s'écroulerait. D'où le pourvoi déposé en septembre 2013 par Me Herzog auprès de la Cour de cassation.

Or, les conversations téléphoniques entre M. Sarkozy et son avocat, Me Herzog, retranscrites par les enquêteurs, montrent que les deux hommes sont très bien renseignés sur la procédure en cours. Et pour cause. Gilbert Azibert, avocat général près la Cour de cassation, affecté à une chambre civile, est un vieux routier de la droite judiciaire. Nicolas Sarkozy l'a reçu au moins une fois, lorsqu'il s'est agi de le nommer, en 2008, secrétaire général de la Chancellerie. Et Thierry Herzog le connaît depuis longtemps. M. Azibert, qui a accès au service intranet de la haute juridiction, renseigne le camp sarkozyste sur l'évolution des tendances au sein de la Cour de cassation, les écoutes en font foi.

Des renseignements en échange... d'une sinécure 
Me Herzog s'en ouvre au téléphone auprès de M. Sarkozy. Et lui confie au passage que M. Azibert serait ravi de bénéficier d'un coup de pouce professionnel. En effet, proche de la retraite, celui-ci postule pour un poste de conseiller d'Etat à Monaco. Il aimerait bien, aurait-il glissé à l'avocat, que l'ex-chef de l'Etat, doté d'un fort pouvoir d'influence, intervienne en sa faveur.

Informés de ces conversations en février, les juges rédigent une ordonnance de soit-communiqué adressée au tout nouveau parquet national financier (PNF). Celui-ci, le 26 février, ouvre une information judiciaire pour « violation du secret de l'instruction » et « trafic d'influence ». Deux juges, Patricia Simon et Claire Thépaut, sont saisis. La première incrimination signifie que les magistrats souhaitent savoir si et comment M. Sarkozy a eu vent des écoutes téléphoniques le visant. La seconde, plus embarrassante, s'il a vraiment favorisé la carrière de M. Azibert.

Or, les magistrats s'interrogent sur une drôle de coïncidence. M. Sarkozy passe la dernière semaine de ses vacances de février en famille, à Monaco, à l'hôtel de Paris, où il suit une cure thermale. Il y est rejoint durant la semaine par son avocat, Me Herzog, niçois d'adoption. Les juges suspectent les deux hommes d'avoir à cette occasion pu solliciter les autorités monégasques afin de récompenser M. Azibert – ce que conteste vivement Me Herzog.

Spectaculaires perquisitions à la Cour de cassation 
Mardi 4 mars, comme l'a révélé L'Express, les magistrats passent à l'offensive. Une spectaculaire série de perquisitions est menée. Plusieurs juges sont mobilisés, dont Serge Tournaire et Guillaume Daïeff, qui enquêtent en parallèle sur l'affaire Tapie. Les policiers débarquent aux domiciles de MM. Azibert et Herzog, mais aussi dans leurs bureaux, notamment celui du magistrat à la Cour de cassation. Ils saisissent chez Me Herzog ses deux téléphones portables, trois courriels, des billets d'avion pour Nice... Ils examinent aussi ses échanges de courriers avec M. Sarkozy. Vendredi 7 mars, le magistrat indique sobrement : « Je ne sais pas de quoi il retourne. J'attends. »

A la Cour de cassation, c'est l'effervescence. Plusieurs hauts magistrats pourraient être entendus par les enquêteurs de l'office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, qui examinent depuis le 4 mars les éléments saisis lors des perquisitions. L'affaire ne fait que débuter.

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7 mars 1966 : retrait de la France de la structure militaire intégrée de l'OTAN

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Le retour dans le commandement militaire intégré de l’OTAN a été annoncé le 11 mars 2009 par le Président de la République, à l’Ecole Militaire et entériné par le sommet de l’OTAN de Strasbourg un mois plus tard.

De Baader à BMW

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Joschka Fischer, Vert allemand passé de l'entourage de la bande à Baader au ministère des Affaires étrangères, se lance dans la pub pour BMW, firme qu'il "conseille" depuis 2009.
Arrêtons la bande à Cohn-Bendit.

Belle et rebelle

« L’impasse idéologique de l’extrême gauche »

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Vous adressez à « l’extrême gauche contemporaine » le reproche de critiquer le libéralisme économique sans réaliser sa parenté intrinsèque avec le libéralisme « sociétal ». Le mouvement du facteur de Neuilly, le NPA, en prend tout particulièrement pour son grade. Est-ce une façon de régler vos comptes ? Et d’ailleurs, quel a été votre itinéraire ? 
J’éprouve d’autant moins de réserve et d’inhibition intellectuelle à émettre des critiques à l’endroit de l’extrême gauche que celle-ci représente, pour ainsi dire, ma « famille politique biologique ». Ayant grandi dans un milieu populaire, et ayant été directement confronté aux nuisances sociales qu’engendre nécessairement toute politique de libéralisation, je ne pouvais que souscrire aux ambitions affichées d’un mouvement qui plaçait à l’épicentre de ses attributions et la dénonciation de l’oppression économique et la lutte pour une société « égalitaire ». Si l’on ajoute à cela le fait que mon environnement social immédiat était – et demeure encore à ce jour – majoritairement composé de personnes issues de l’immigration post-coloniale et des « minorités » (concept dont j’ai, depuis, appris à mesurer l’accablante indigence sociologique), il est clair que le jeune étudiant en philosophie que j’étais ne pouvait qu’être séduit par les « valeurs » d’une organisation qui entendait ajouter à sa lutte pour la « justice sociale » celle contre le racisme et toutes les formes de « discrimination ». De ce point de vue, j’ai donc suivi la filière gauchiste classique ! 
     Les choses ont commencé à se gâter lorsque, vers l’âge de vingt-deux ans, et paré d’une solide armature logique et méthodologique (c’est, à dire vrai, le principal bénéfice que je retire de ma formation philosophique), je pris progressivement conscience d’un certain nombre d’incohérences contenues dans le discours « anticapitaliste » et « antiraciste » de l’extrême gauche. La désignation, par exemple, de certaines catégories de la population sous des appellations génériques et uniformisantes comme celles de « jeunes », de « femmes », « d’homosexuels » ou encore « d’immigrés » – je vous renvoie ici aux pages, d’une limpidité exemplaire, des Principes fondateurs du NPA – m’apparut d’emblée comme profondément méprisante à l’égard des spécificités individuelles et des singularités culturelles, incompatible avec un engagement réel et authentique pour le « respect des différences » et la promotion de la « diversité ». Une incohérence redoublée, si j’ose dire, par l’évacuation progressive hors du champ doctrinal de l’extrême gauche de la question économico-sociale (manifestée, pour qui prête une valeur aux symboles, par le remplacement de l’emblème historique de la LCR – la jonction de la faucille et du marteau – par... un mégaphone !), au profit de la seule problématique « culturelle » et « sociétale ». N’est-il pas symptomatique que le mot « ouvrier » n’apparaisse pas une seule fois dans les Principes fondateurs du NPA ? 

Un divorce idéologique 
En fin de compte, on pourrait parfaitement dire – si l’on devait résumer ma position – que mon divorce idéologique avec l’extrême gauche (irréductible, en ce sens, à un amer et stérile « règlement de comptes », avatar particulièrement envahissant de la société du spectacle) n’est en aucun cas le résultat d’une opposition de principe à l’idéal d’un monde égalitaire et solidaire auquel ce mouvement est traditionnellement associé. Au contraire, c’est parce que j’adhère fermement – à l’image de nombreux militants d’extrême gauche sincèrement engagés dans ce qui leur a toujours été présenté comme l’unique mode d’expression concevable de la « lutte anticapitaliste » – au projet d’une société qui aurait fait sienne le mot d’ordre de Marx « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins » (qui, si l’on y réfléchit bien, est tout sauf un précepte « de gauche ») que j’estime être tenu de signaler l’impasse intellectuelle et philosophique sur laquelle la ligne doctrinale de ma première famille politique ne peut que déboucher. Mais ce n’est un secret pour personne que c’est souvent au sein des familles qu’éclatent les grands conflits... 
     Enfin, il me paraît important de souligner – pour clore ce point – que dans le vaste complexe de causes qui déterminent l’engagement d’un nombre significatif de militants « anticapitalistes » (notamment parmi les jeunes générations) dans une organisation d’extrême gauche, une part essentielle tient au réconfort psychologique que procure, chez certains individus, le fait de pouvoir se définir comme « de gauche ». C’est là un point tout à fait crucial, dont on a – me semble-t-il généralement tendance, dans les milieux antilibéraux « de droite », à sous-évaluer l’ampleur et la portée politique profonde. Or, il faut bien comprendre que dans une nation où le mot de « gauche » reste – pour des raisons historiques évidentes – puissamment associé, dans l’imaginaire collectif, aux notions de « progrès social » et de « défense des travailleurs », porter atteinte à l’intégrité symbolique et morale de l’extrême gauche a toutes les chances d’être perçu comme le signe manifeste d’une allégeance rampante à la « droite patronale » et au grand Capital, de nature à faire le jeu du « camp adverse ». Quand bien même il apparaîtrait de plus en plus évident que c’est l’extrême gauche elle-même qui joue désormais contre son camp. 

Eléments n° 149, octobre-décembre 2013

es Français contraints de se faire justice eux-mêmes ?

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Après les multiples affaires de légitime défense qui ont défrayé la chronique ces derniers mois, l'avocat Thibault de Montbrial dénonce le manque de fermeté de la justice face à une délinquance hyper-violente.

FigaroVox: La légitime défense n'avait pas été retenue dans l'affaire du bijoutier de Nice qui avait secoué l'opinion publique en septembre dernier… Selon vous, le principe de légitime défense est-il trop sévèrement encadré en France ? 
Thibault de Montbrial : Il faut tout d'abord préciser que si le Parquet n'a pas retenu la légitime défense dans l'affaire du bijoutier de Nice, il a ouvert une information judiciaire qui doit permettre à un juge d'instruction de faire notamment la lumière sur cette question. Quelle que soit sa décision à cet égard, il existera ensuite des voies de recours pour toutes les parties. Il faut donc souligner qu'aucune décision définitive sur la question de la légitime défense du bijoutier de Nice n'a encore été rendue, loin s'en faut. 

D'une façon générale, je regrette que le principe de légitime défense fasse trop souvent l'objet d'une application théorique de la part d'une majorité de magistrats dont la profonde méconnaissance des réalités techniques et émotionnelles des situations de violence extrême est parfois confondante. 

Je milite pour ma part pour l'appréhension d'une notion réaliste de «durée globale de l'action» pour apprécier l'immédiateté et la durée de la menace, et sortir de l'exigence actuelle absurde qui consiste à demander à une personne de bonne foi, qui s'est soudain trouvée face à un péril vital dans un état de stress extrême, d'être en mesure de justifier quart de seconde par quart de seconde de la légitimité de ses actes, ce qui est de surcroît rendu plus compliqué encore par les questions de stress post-traumatique que l'on observe bien souvent chez les personnes contraintes de se défendre dans ces conditions.  

La «présomption de légitime de défense» a été proposée autrefois par Nicolas Sarkozy pour les policiers et dernièrement par Marine Le Pen pour toutes les victimes de braquage. Est-ce une bonne idée ? 
Une présomption légale consiste à inverser la charge de la preuve. L'instauration d'une présomption de légitime défense en faveur d'une catégorie de personnes définie soit par leur statut (en l'occurrence personnes dépositaires de l'autorité publique), soit par les situations extrêmes dans lesquelles elles se seraient trouvées, ne changerait en réalité pas les données du problème, qui résulte essentiellement de la façon absolument rigide et déconnectée de la réalité dont les magistrats appliquent trop souvent les critères de la légitime défense. 

Quel intérêt de bénéficier d'une présomption, si c'est pour la voir aussitôt balayée par méconnaissance totale du sujet? J'ajoute, qu'il existe actuellement deux présomptions légales de légitime défense qui, dans la pratique, sont le plus souvent écartées par les juges pour les mauvaises raisons déjà évoquées. 

Pour ce qui est par exemple le cas des agressions à domicile, («home jacking») qui sont proprement insupportables et à propos desquelles les autorités communiquent très peu pour des raisons faciles à comprendre, le principe de réalité commande de se protéger et de protéger les siens sans attendre, et d'être certain que les indésirables vont se contenter de voler votre téléviseur plutôt que d'en profiter pour violer également votre femme et vous torturer pour obtenir le code de la carte bleue. Or, aujourd'hui la plupart des gens qui se défendent dans leur domicile se retrouvent poursuivis, ce que je trouve particulièrement choquant. 

Le problème n'est donc pas tant la présomption, qu'une application réaliste et de bon sens des critères de la légitime défense. 

Expulsions de roms manu militari par les habitants, bijoutiers armés, … pourquoi les individus sont-ils de plus en plus tentés de se faire justice par eux-mêmes ? 
Attention à la confusion! La légitime défense ne consiste pas à se faire justice soi-même ; il s'agit d'un acte de violence rendu légitime par sa nécessité, compte-tenu de l'exposition de celui qui s'y livre (ou d'un tiers qu'il côtoie) à un risque immédiat de mort ou de blessures graves. Il faut absolument distinguer cet acte qui consiste à «sauver sa peau», de celui qui consisterait à aller chercher une arme pour régler un différend longtemps après que celui-ci soit survenu (par exemple le cas des personnes qui, énervées après une bagarre où une expulsion de boîte de nuit, retournent chez elle chercher un fusil). Il faut le dire et le répéter: la légitime défense ne consiste absolument pas à se faire justice soi-même. 

Et ceux des professionnels qui, comme certains bijoutiers, décident de s'armer, ne le font évidemment pas pour se faire justice, mais simplement pour être en mesure de «sauver leur peau» et celle des personnes présentes dans leur boutique dans l'hypothèse où une agression violente surviendrait qui mettrait leur vie ou celle des tiers présents en danger. Cela n'a rien à voir avec la justice privée, il est essentiel de le comprendre. 

Depuis l'affaire du bijoutier de Nice, qui avait recueilli 1.6 million de «likes» de soutien sur Facebook, les français affirment leur sympathie croissante pour le droit à l'auto-défense. Ne faut-il pas la considérer comme une dérive potentiellement dangereuse ? 
Le droit de se défendre est un droit naturel de l'homme. Lorsque les premières sociétés se sont constituées, les individus qui les ont rejoint n'ont accepté de s'y regrouper que contre la garantie que le groupe allait assurer la sécurité de chacun de ses membres. 

Qui se souvient qu'en 1789 le Comte de Mirabeau avait proposé au comité de rédaction de la Déclaration Des Droits de l'Homme d'y insérer l'article suivant: «tout citoyen a le droit d'avoir chez lui des armes et de s'en servir, soit pour la défense commune, soit pour sa propre défense, contre toute agression illégale qui mettrait en péril, la vie, les membres ou la liberté d'un ou plusieurs citoyens», et que ce comité a finalement renoncé à intégrer cet article» non pas en raison d'un prétendu risque pour l'ordre public, mais au contraire parce qu'il a été considéré à l'unanimité (ainsi qu'en attestent les travaux préparatoires de ce comité) qu'un tel rappel était inutile puisque«le droit déclaré dans l'article non retenu est évident de sa nature et l'un des principaux garants de la liberté civile et politique»

Dans la vraie vie, les auteurs de crimes sévissent rarement lorsqu'ils savent que les forces de l'ordre sont à proximité ; dès lors, leurs victimes se retrouvent livrées à elles-mêmes dans un temps de menace immédiat qui n'est pas compatible avec les délais nécessaires aux force de l'ordre pour se rendre sur place, à supposer qu'elles aient pu être prévenues. Demeuré seul face à ses agresseurs, l'individu n'a donc le choix qu'entre se soumettre et se défendre. Chacun réagit alors en fonction d'un certain nombre d'éléments objectifs et subjectifs propres à la situation qui le concerne (rapport de force, psychologie….) mais il est non seulement absurde mais contraire à la nature humaine que de condamner par principe la réaction de quelqu'un qui choisirait de se défendre dans des circonstances où les moyens de l'État ne lui permettraient pas d'être protégé en temps réel. Et s'il n'est évidemment pas question de déroger au principe de proportionnalité en ripostant par une violence excessive à une atteinte mineure, il n'est à l'inverse pas sérieux d'exiger une pleine mesure de la part d'un honnête citoyen qui se retrouve exposé seul ou avec sa famille à un risque criminel immédiat de violences très graves (meurtre, viol…). Il s'agit encore une fois de bon sens. Les visions angéliques ou, pire, dogmatiques ne changeront pas la réalité: le voyou prend son risque en connaissance de cause ; il choisi le lieu, le moment et les moyens de son forfait. En face, celui qui est contraint de se défendre ne saurait sérieusement se voir plus maltraité par le système judiciaire que son agresseur. 

Imputer une prétendue dérive à ceux qui se défendent, et non pas à ceux qui multiplient les crimes avec des armes de plus en plus sophistiquées, relève d'une confusion entre la cause et la conséquence et constitue un signe extrême inquiétant quant à la capacité de nos élites à analyser les réalités. 

Pour pallier au manque d'effectifs de la justice officielle, faut-il autoriser les milices d'autodéfense armées, comme c'est le cas aux États-Unis ? 
Les milices d'auto-défense armées sont interdites par le code pénal ; Il me semble que l'intérêt du débat, c'est de voir la Justice prendre en compte les situations de légitime défense avec suffisamment de bon sens et de réalisme pour éviter que de telles milices finissent par se créer dans la pratique. Or, la vision qui préside au débat public sur ces questions de délinquance sans cesse plus violente est aujourd'hui biaisé par un prisme sinon dogmatique, du moins souvent totalement déconnectée de la réalité, et ce pour au moins deux raisons: Notre société connaît la paix depuis plus de 60 ans. Ce constat heureux induit néanmoins quelques effets dont il faut avoir la lucidité de prendre conscience. Générations après générations, nos citoyens et donc ceux qui composent nos institutions (politique, administratif, judiciaire…) ont perdu l'habitude des considérations relatives à la violence physique. 

Le retour observé depuis quelques années d'une délinquance hyper violente, armée, déterminée et imprévisible se heurte donc à un décalage dans la perception qu'en ont les institutions, judiciaires notamment, tant dans l'analyse que dans le traitement. Notre société est également aveuglée par le syndrome inconscient de «l'omni-État providence». 

Les citoyens de notre pays sont habitués depuis l'enfance à être pris en charge dans les différends domaines de leur existence et l'actualité regorge d'exemples sociaux ou économiques qui montrent combien est immédiat le réflexe de se tourner vers l'État lorsque quelque chose va mal, quel que soit le domaine considéré. 

Ce réflexe profond a naturellement des conséquences sur le traitement des questions de sécurité. Ainsi, nos enfants assistent par exemple dès leur plus jeune âge à des conférences dans leurs écoles au cours desquelles des représentants de la loi viennent leur expliquer il ne faut surtout jamais se défendre soi-même. 

Or, s'il est évidemment souhaitable, dans la grande majorité des cas, de chercher secours auprès des institutions dont c'est le rôle de protéger, il existe néanmoins des circonstances exceptionnelles dans lesquelles cette assistance est tout simplement impossible, des situations dans lesquelles il faut survivre. 

Dès lors, tant que les citoyens de ce pays sentiront un décalage croissant entre la réalité de la délinquance sur le terrain et la façon dont ceux qui s'y opposent par la violence légitime (forces de l'ordre ou personnes qui ne se laissent pas faire) sont traités par l'institution judiciaire, le fossé se creusera jusqu'à peut être un jour susciter des dérives qu'il n'est pas trop tard d'empêcher en adoptant sur le plan légal et jurisprudentiel une réponse réaliste.

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