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"L’Europe n’a cessé de se construire sans les peuples". Alain de Benoist

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- Dans de nombreux pays, nous sommes en train d'assister à la fusion des partis conservateurs et socialistes qui s'unissent pour défendre l'austérité de Bruxelles contre les intentions de votes des électeurs. Le vote des Parlementaires nationaux sur les lois de stabilité ne compte désormais plus et les gouvernements ne font qu'attendre l'approbation de la Commission. Pour finir, les pays sont en train de s’endetter pour financer des organisations intergouvernementales comme le Mes qui prendra des décisions fondamentales pour la vie des populations ces prochaines années et qui est dénué de mécanismes de transparence et de tout contrôle démocratique. Que reste-t-il de démocratique à nos populations pour exprimer leur mal-être social croissant ? 
La situation que vous décrivez est l’aboutissement d’une longue dérive, qui s’est encore accélérée après la signature du traité de Maastricht. Le déficit de légitimité démocratique des institutions européennes actuelles a été souligné de longue date : aujourd’hui encore, la Commission européenne échappe pratiquement à tout contrôle, le Conseil des ministres, issu des gouvernements européens, n’a de comptes à rendre à personne, le choix du président de la Banque centrale n’a pas à être confirmé par le Parlement, et la nomination des membres de la Cour de justice de l’Union est la seule affaire des gouvernements. Même la supranationalité existante actuellement n’a pas résulté d’une délibération publique ou d’un processus démocratique, mais d’une décision judiciaire de la Cour européenne de justice qui, dans ses deux arrêts fondamentaux de 1963 et 1964, a élevé les traités fondateurs de l’Europe au rang de « charte constitutionnelle », avec pour effet direct la primauté du droit communautaire par rapport aux droits nationaux. Le Parlement européen, seule instance porteuse de la souveraineté populaire, est privé à la fois de son pouvoir normatif et de son pouvoir de contrôle. Avec l’arrivée des nouveaux Etats membres, il ne produit plus qu’une cacophonie politiquement inaudible
L’Europe, en fait, n’a cessé de se construire sans les peuples. On pourrait même dire que la grande constante des « faiseurs d’Europe » a été leur méfiance irrépressible vis-à-vis de toute demande d’arbitrage émanant des électeurs, c’est-à-dire des citoyens. C’est ainsi qu’il y a quelques années, on avait formulé un projet de Constitution sans que jamais soit posé le problème du pouvoir constituant, et lorsque l’on a consulté le peuple par voie de référendum, comme en France en 2005, cela a été, au vu des résultats, pour s’en repentir amèrement et se jurer qu’on ne le ferait plus (d’où le projet de « traité simplifié » adopté au sommet de Lisbonne, qui avait pour seul objet de contourner l’opposition au traité constitutionnel européen en reproposant le même contenu sous un habillage différent).

- Vous citez souvent la phrase de Nietzsche : « l'Europe se fera au bord du tombeau ». Pouvez-vous nous expliquer plus clairement votre idée de l'Europe... selon vous, quelle forme est-elle en train de prendre ? 
La phrase de Nietzsche signifie qu’une réorientation de la construction européenne ne pourra vraisemblablement advenir que lorsque les institutions actuelles se seront complétement effondrées. L’Union européenne est aujourd’hui à la fois impuissante et paralysée mais, paradoxalement, elle s’est en même temps engagée dans une sorte de fuite en avant qui lui interdit de changer de principes ou d’orientations. Pour pouvoir envisager un « autre commencement », il faut donc que les choses aillent à leur terme. On pourrait faire ici une comparaison avec le système capitaliste, qui a moins à redouter de ses adversaires que de lui-même : il périra de ses propres contradictions.

- Dans votre livre de 1995, L'Empire intérieur, vous écrivez de quelle façon le fédéralisme est la logique la plus conforme à l’impérialisme. Que diriez-vous aujourd'hui à ceux qui continuent à proposer comme seule alternative possible les États-Unis d'Europe ? 
Dans mon livre, j’écris que le fédéralisme prolonge dans une certaine mesure l’inspiration « impériale » dans la mesure où il se caractérise par des traits tels que la décentralisation, l’autonomie de ses diverses composantes, le recours au principe de subsidiarité, etc. Mais je parle ici du modèle historique de l’Empire par opposition au modèle jacobin de l’Etat-nation, non de l’ « impérialisme », terme que je n’emploie jamais dans un sens positif ! Il y a pour moi autant de différence entre l’Empire et l’impérialisme qu’entre le bien commun et le communisme, l’égalité et l’égalitarisme, ou encore la liberté et le libéralisme…
La formule des « Etats-Unis d’Europe », que l’on trouve déjà chez Victor Hugo, ne m’est pas antipathique. Mais c’est une formule qui ne signifie pas grand-chose dans la mesure où l’on ne peut envisager une Europe politiquement unie à la façon dont se sont formés les Etats-Unis d’Amérique. Ce qu’il me paraît en revanche important de souligner, c’est que l’Europe actuelle n’a absolument rien de « fédéral », contrairement à ce que disent certains de ses adversaires. Pour les partisans d’un « fédéralisme intégral », dont je fais partie, une saine logique aurait voulu que la construction européenne se fasse à partir du bas, du quartier et du voisinage (lieu d’apprentissage de base de la citoyenneté) vers la commune, de la commune ou de l’agglomération vers la région, de la région vers la nation, de la nation vers l’Europe. C’est ce qui aurait permis l’application rigoureuse du principe de subsidiarité. La subsidiarité exige que l’autorité supérieure intervienne dans les seuls cas où l’autorité inférieure est incapable de le faire (c’est le principe de compétence suffisante). Dans l’Europe de Bruxelles, où une bureaucratie centralisatrice tend à tout réglementer par le moyen de ses directives, l’autorité supérieure intervient chaque fois qu’elle s’estime capable de le faire, avec comme résultat que la Commission décide de tout parce qu’elle se juge omnicompétente. La dénonciation rituelle par les souverainistes de l’Europe de Bruxelles comme une « Europe fédérale » ne doit donc pas faire illusion : par sa tendance à s’attribuer autoritairement toutes les compétences, elle se construit au contraire sur un modèle très largement jacobin. Loin d’être « fédérale », elle est même jacobine à l’extrême, puisqu’elle conjugue autoritarisme punitif, centralisme et opacité.

- Les plus grands économistes du monde avaient indiqué toutes les implications négatives qu'engendrerait le choix d'une monnaie unique dans des pays aussi différents sur le plan économique. Pensez-vous qu'il soit souhaitable et politiquement possible pour des pays comme la France ou l'Italie, particulièrement touchés par les conséquences de ce choix monétaire, de retourner à leurs anciennes devises ? 
Je ne suis pas du tout sûr que « les plus grands économistes du monde » aient vraiment mis en garde contre l’instauration de l’euro ! Certains l’ont sans doute fait, mais il me semble que la majorité des économistes étaient plutôt favorables à la monnaie unique. On voit aujourd’hui à quel point ils se sont trompés. L’idée d’une monnaie unique n’était pourtant pas du tout absurde, notamment dans la perspective de la création d’une monnaie de réserve alternative par rapport au dollar. Le problème est venu de ce que l’Allemagne a exigé que l’euro ait la même valeur que le mark, ce qui le rendait inutilisable par plus de la moitié des pays européens. Pour ses créateurs, l’euro devait favoriser la convergence des économies nationales. En réalité, du fait même de sa surévaluation, il a favorisé leur divergence.
On parle aujourd’hui beaucoup d’un retour aux anciennes devises nationales. En France, par exemple, des hommes comme le sociologue Emmanuel Todd ou l’économiste Jacques Sapir se sont nettement prononcés pour une sortie de l’euro. Je suis personnellement plus sceptique. Une telle hypothèse, d’abord, est aujourd’hui purement théorique, car aucun pays n’est apparemment disposé à sortir du système de l’euro. Un retour au franc ou à la lire, suivi d’une dévaluation, aurait par ailleurs pour conséquence de renchérir la dette publique, qui resterait libellée en euros. Une sortie de l’euro n’aurait de sens que si elle était concertée, c’est-à-dire si elle était le fait de tout un ensemble de pays, ce qui dans l’immédiat n’est qu’un rêve. Enfin, s’il est incontestable que l’euro a aggravé la crise que nous connaissons depuis 2008, il n’en est pas le seul responsable. La question de l’endettement public me semble beaucoup plus grave. Un retour aux anciennes monnaies nationales ne résoudrait pas cette question de la dette publique. Il suffit d’ailleurs de voir ce qu’il en est de la Grande-Bretagne : elle n’a jamais adopté l’euro, mais elle n’en est pas moins confrontée à d’énormes problèmes de déficits et d’endettement. La cause principale de la crise, la dépendance des Etats par rapport aux marchés financiers, trouve son origine dans la nature même du système capitaliste. La disparition de l’euro ne nous ferait pas sortir de ce système.

- Après les excuses du Fonds Monétaire International, des membres de la Commission et de la BCE ont eux aussi reconnu des erreurs dans la gestion de la crise en Grèce. Une vraie farce si l'on considère le drame social qu'est en train de vivre le pays. La troïka représente-t-elle une dégénération des temps que nous vivons ? 
La « Troïka » est l’outil privilégié de la Forme-Capital. Certains de ses responsables ont bien pu reconnaître avoir commis des « erreurs » dans le cas de la Grèce, ils n’en ont pas pour autant changé fondamentalement d’orientations. Conformément aux exigences de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), ils en tiennent toujours pour des mesures d’« austérité » qui passent par la privatisation à outrance, la concurrence sauvage, la baisse des salaires, les délocalisations, le démantèlement du secteur public et des services sociaux. Ces mesures, qui sont censées favoriser un « retour de la croissance », aboutissent en réalité au résultat inverse. Les politiques d’austérité diminuent le pouvoir d’achat, donc la demande, donc la consommation, donc la production, ce qui entraîne une augmentation du chômage et une baisse des rentrées fiscales. Les principales victimes de ces politiques sont les classes populaires et les classes moyennes aujourd’hui menacées de déclassement. 

- Est-il sensé de parler aujourd'hui de droite et de gauche dans le débat politique ? Existe-t-il pour vous un modèle de développement alternatif au modèle financier globalisé qui exerce son hégémonie sur l'Occident ? 
Le clivage droite-gauche est devenu aujourd’hui complètement obsolète, dans la mesure où il ne permet plus d’analyser les rapports de force à l’œuvre dans les nouveaux mouvements sociaux. Tous les grands événements de ces dernières décennies ont fait apparaître de nouveaux clivages transversaux par rapport aux familles politiques traditionnelles. C’est ainsi qu’il y a des partisans « de droite » et de « gauche » de l’Union européenne, des adversaires « de droite » et « de gauche » de la globalisation, etc. Dans ces conditions, la référence à la « droite » et à la « gauche » ne veut plus rien dire. Toutes les enquêtes d’opinion montrent d’ailleurs que la majorité des gens ne savent plus du tout ce qui pourrait encore distinguer la droite et la gauche. Ils le savent d’autant moins qu’ils voient depuis au moins trente ans des gouvernements « de droite » et « de gauche » se succéder pour faire les mêmes politiques (ils voient des alternances, mais jamais une alternative). Le fossé qui ne cesse de se creuser entre le peuple et la classe politique dans son ensemble a encore contribué à aggraver cette situation.

Il existe des modèles alternatifs au système capitaliste actuel, qui est aujourd’hui fondamentalement confronté au problème de la dévalorisation de la valeur, mais ils n’ont aucune chance d’être appliqués aussi longtemps que l’on ne sera pas allés jusqu’au bout de la crise. On ne peut en effet sortir à moitié du système dominant. On ne peut qu’en sortir totalement, ou bien y demeurer. Rompre avec ce système impliquerait une véritable « décolonisation » des esprits. Le capitalisme n’est en effet pas seulement un système économique. Il est aussi porteur d’une dynamique anthropologique, dans la mesure où il se fonde sur une certaine idée de l’homme héritée du libéralisme des Lumières, en l’occurrence un homme qui ne serait qu’un consommateur-producteur mû par des considérations purement utilitaristes ou relevant de l’axiomatique de l’intérêt. En ce sens, rompre avec le système capitaliste actuel, cela implique aussi de rompre avec l’obsession économique et le primat des seules valeurs marchandes

Qu'attendez-vous des prochaines élections européennes ? Pensez-vous que la politique sera capable d'offrir un modèle de développement alternatif qui pourra sauver l'Europe ? 
Je n’attends rien des prochaines élections européennes, dont le seul intérêt sera de permettre d’évaluer l’audience des différents partis nationaux. De façon plus générale, je n’attends rien non plus de la politique. Les hommes politiques découvrent aujourd’hui chaque jour l’étendue de leur impuissance. Les transformations essentielles de la société, celles qui font véritablement passer d’un moment historique à un autre, sont d’une nature trop complexe pour se ramener à des initiatives politiques ou gouvernementales qui, dans presque tous les cas, sont incapables de dépasser l’horizon du court terme et les impératifs de la seule gestion.


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Barbarie ordinaire à Évry : Un atroce fait divers chez M. Valls

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In-Justice. Il implique quatre mineurs — dont trois récidivistes —, qui ont agi par haine et racisme. À soumettre à Mme Taubira. 

Il est des faits divers de portée générale. Celui-là en est un ; non par son atrocité car notre vie quotidienne en est hélas nourrie, mais par sa signification. Il s’est déroulé le 30 mars, peu après minuit, dans un parc d’Évry, le chef-lieu de la circonscription du premier ministre Manuel Valls. Comme cela s’est passé durant la nuit qui précédait le second tour des élections municipales, cette affaire n’a pas eu le retentissement mérité. Elle le devrait pourtant.

Ce soir-là, une jeune fille de 18 ans descend du RER en gare d’Évry. À sa sortie, elle donne un appel de son téléphone portable. Quatre individus se jettent sur elle et l’emmènent dans un parc voisin. Ils la dépouillent de tout ce qu’elle possède, puis la déshabillent et la violent à tour de rôle. Un viol indescriptible de cruauté barbare. Les quatre vont la martyriser pendant plus de deux heures avant de l’abandonner, blessée jusqu’au sang. Un automobiliste la prend en charge, appelle les secours. Elle aura l’énergie de témoigner en portant plainte. Les policiers l’accompagnent aux urgences. On lui donnera trois mois d’arrêt de travail. La voilà choquée pour la vie.

Grâce à ses descriptions détaillées et aux images de vidéosurveillance, les policiers d’Évry arrêtent en moins de vingt-quatre heures les quatre suspects et les confondent avec leurs ADN. Ils procèdent aux interrogatoires dès le lundi 31 après-midi. Les quatre voyous sont mineurs : deux de 13 ans, un de 15, le quatrième de 17. Trois frères turcs, un Marocain. Signes particuliers : l’aîné, 17 ans, a été rendu à la liberté six mois plus tôt après avoir purgé les deux tiers d’une peine de deux ans d’emprisonnement à la suite d’un viol commis sur le fils d’un sous-officier de gendarmerie. Libéré sans contrôle. Le voilà récidiviste. Deux autres ont déjà été interpellés pour vol avec violences. Quatre agresseurs, trois récidivistes — mineurs ! 

Lors de leurs interrogatoires, et sur ce que l’on a pu savoir de l’enquête, les mineurs n’auraient pas formulé le moindre remords. Au contraire, ils ont exprimé leur haine : oui, ils n’auraient pas touché la jeune fille si elle avait été turque ; oui, ils l’ont agressée parce qu’elle était française et que « les Français sont tous des fils de pute ». Le juge qui les a fait incarcérer les a mis en examen pour viol en réunion et barbarie, mais aussi, plus rare, pour racisme.

Ces faits parlent d’eux-mêmes. Il faut espérer qu’ils ont été portés à la connaissance de Mme Taubira, en raison de leur signification. Les quatre jeunes criminels n’ont eu peur de rien, d’aucune sanction, d’aucun interdit. Ils ont pourtant des parents installés en France ; ils ont pourtant été scolarisés. D’où leur est venue cette soif de haine qui les a animés cette nuit-là en se livrant à des actes innommables sur la personne d’une jeune fille, à peine plus âgée qu’eux, qui symbolisait leur pays d’accueil ? Que va-t-on dénoncer ? Le chômage ? la précarité ? les inégalités ?

Une jeune femme portera sa souffrance intime durant toute sa vie. Et quatre voyous vont aussi perdre leurs années de jeunesse dans un établissement pénitentiaire — on ne peut pas croire qu’ils ne seront pas condamnés fermement. Mais il y a cette réforme pénale portée par Mme Taubira ; il paraît que l’“icône de la gauche” a fait du vote de cette réforme une condition de son maintien à la chancellerie. Une réforme qui, dans sa forme actuelle, prévoit de vider les prisons des condamnés de cinq ans ou moins, qui se refuse à la rigueur appliquée aux mineurs et ne serait pas dissuasive pour les récidivistes de tous âges. La punition véritable est inséparable du respect. Or le respect de la personne, de l’autorité, de la loi, du pays, n’est que le produit d’une hiérarchie des valeurs qui s’enseigne dès le plus jeune âge. Selon le dernier rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, 68 % des Français estiment que les personnes d’origine étrangère “ne se donnent pas les moyens de s’intégrer” (sondage BVA).

Voici un autre cas qui se passe de tout commentaire, lu dans Sud Ouest du 27 mars : « Le tribunal correctionnel de Bayonne a retenu un vice de procédure, que plaidait la défense, pour relâcher un Nantais d’origine marocaine de 29 ans. Le 18 mars, lors d’un contrôle routier, celui-ci avait présenté toutes les pièces que l’on doit obligatoirement détenir pour répondre à un contrôle. Soupçonnant une présence suspecte dans le véhicule, la police aux frontières exige l’ouverture du coffre, prétextant qu’elle voulait vérifier le triangle de présignalisation. Ironie du sort, même si 30 kilos de résine de cannabis s’y cachaient, cette requête dépasse le cadre légal du contrôle routier et toutes les poursuites ont donc dû être annulées. Le Nantais est sorti libre du tribunal et les saisies ont été restituées. »

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The Corrs - Unplugged [Full acoustic concert]

BHL le falsificateur

Bukowski le 11 avril

Belle et rebelle

Faut pas toucher au drapeau ! Exemple avec des Marines US

Richard Nikolaus Coudenhove-Kalergi

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L’homme naïf 
Cet homme est peu connu des citoyens. Fait étonnant puisqu’il est le père spirituel de la construction européenne. C’est par le livre Pan-europe qu’il fait connaître son idée d’union des Etats d’Europe en 1922. Le projet d’Union européenne d’Aristide Briand proposé en 1929 devant la Société des nations s’inspire directement des réflexions de Coudenhove-Kalergi. L’idée de faire de la Neuvième symphonie de Beethoven l’hymne de l’Europe est également sienne. Il fut enfin le premier à recevoir le prix Charlemagne en 1950.
     Pourquoi personne ne connait-il ce diplomate autrichien ? Pourquoi malgré une propagande permanente sur l’Union européenne (Education nationale, émissions de télévision, pensée officielle) n’entend-on pas parler de lui ? Pourquoi fait-on croire au citoyen que Jean Monnet et Maurice Schuman sont les pères de l’Europe ? Pourquoi efface-t-on le rôle fondamental joué par Coudenhove-Kalergi ? Pour la simple raison qu’il était favorable à une Europe souveraine, confédérale, et qu’il n’avait que trop vu les menaces d’une Europe qu’il qualifiait lui-même « des hommes d’affaires », fédérale et technocratique. Sceptique face au traité de Rome, il se rallia au général de Gaulle, le « Cavour de l’Europe » selon ses dires, et au plan Fouchet. Les partisans de l’Union européenne cachent donc l’importance joué par Coudenhove-Kalergi pour mieux masquer leur propre trahison, c’est-à-dire la dérive technocratique, affairiste et fédéraliste.
     Le lecteur aura compris que Jean Monnet n’est pas le père de l’Europe. Il est son fossoyeur.

Adrien Abauzit, Né en 1984

L'assistanat, ça n'a pas de prix...

Les anti-FN vont se sentir très cons en regardant cette vidéo

Belle et rebelle

L’inexorable expansion du capitalisme sécuritaire

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Depuis le printemps 2011, les opérations de « guerre policière » menées contre les peuples d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique engendrent de gigantesques commandes sur le marché international de la coercition. Cette hausse brutale de la demande sur le marché sécuritaire devrait continuer à avoir un impact profond sur les violences policières. « Quand on vend du matériel, c’est pour que les clients s’en servent » assurait ainsi Serge Dassault, en mars 2011, au sujet des contrats passés avec plusieurs dictatures arabes pour des techniques et des matériels de maintien de l’ordre. Ce même mois de mars 2011, un projet de loi est adopté par le Sénat, pour libéraliser les exportations et les importations de matériels de guerre et « assimilés ». En assouplissant considérablement le contrôle des autorisations à l’exportation, notamment en dehors de l’Union européenne, il permet de favoriser « l’excellence » française sur le marché international de la coercition. 

Deux grands types de gestion publique de la police se passent le relais à la tête de l’Etat français et permettent, par leur succession, que s’opère le développement du marché national de la coercition. Le premier, parfois désigné comme « de droite », consiste à développer l’innovation technologique et à doter les policiers de nouvelles armes pour compenser des réductions d’effectifs. Le second type, parfois dit « de gauche », consiste à multiplier les effectifs et à étendre la dotation de ces armes dans la police. L’alternance de ces deux modèles à la tête de l’Etat permet de soutenir successivement des cycles de recherche/développement et des cycles de fabrication/dotation. La possibilité d’expérimenter régulièrement ces marchandises dans des laboratoires humains, et de mettre en scène médiatiquement leur efficacité, permet ensuite à l’industrie sécuritaire française de s’étendre sur le marché international
     Le capitalisme sécuritaire s’organise autour des marchés politiques et économiques du contrôle et de la guerre. Il se déploie en particulier là où des Etats impérialistes ont circonscrit, à l’intérieur de leur territoire, des lieux et des milieux où ils peuvent déployer, tester, promouvoir ces marchandises. Le géographe Stephen Graham a étudié la manière dont les « opérations extérieures » des grandes puissances impérialistes « servent de banc d’essai à la technologie et aux techniques qui seront ensuite vendues sur le marché en plein essor de la sécurité nationale à travers le monde ». Il explique que « des méthodes de pacification, de militarisation et de contrôle ouvertement colonialistes et affinées dans les villes du Sud se répandent par l’effet d’imitation dans les villes du Nord qui forment le centre névralgique du capitalisme. » L’industrie de la coercition détermine un phénomène similaire dans le domaine de la violence policière à l’intérieur des grandes puissances impérialistes. 

Mathieu Rigouste, La domination policière

Nauséabond! A Libération, Pierre Fraidenraich a un nom, « Troisième Reich »

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Pierre Fraidenraich, le nouveau directeur opérationnel de Libé, a déjà gagné deux surnoms parmi la rédaction : au choix, “Troisième Reich” ou “Frankenstein”. “En même temps, son nom de famille est difficile à prononcer et à mémoriser”, ironise un journaliste du quotidien (…) “C’est une tradition à Libé”, explique Fatima Brahmi, déléguée syndicale CGT. “Les nouveaux directeurs se présentent et exposent leur projet, Nicolas Demorand lui aussi est passé par là.”

Ces quelques lignes sont l’entame d’un long article sur Libération; publié dans les colonnes des InRocks. Sous le titre, « Sauver Libération : conciliation impossible ? », l’hebdomadaire fait le récit des derniers jours qui ont secoué ce titre. C’est ainsi que l’on découvre que le nouveau patron du journal, fraichement nommé, Pierre Fraidenraich, « au nom imprononçable », selon les quelques journalistes interrogés par le magazine, s’est vu affubler de quelques délicieux surnoms, dont celui de « Troisième Reich ».

On pourrait mettre cela sur le caractère vulgairement potache de quelques olibrius aux QI défoliés, si ce sobriquet, épouvantablement irrespirable et revendiqué par leurs auteurs, était tout simplement ignominieux. Les intéressés savent-ils que toute la famille Fraidenraich, à l’exception d’une seule jeune femme, a été exterminée dans les camps nazis? Que la Shoa a décimé les parents et aïeux de celui que l’on cloue désormais, en ces termes, au pilori dans les couloirs d’un journal où personne ne semble s’en offusquer!

A moins que les mots n’aient plus de sens dans les coursives de Libération, où la chasse à l’homme est devenu un sport quotidien. Les mots manquent. Et reste une profonde nausée.

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Soggy Bottom Boys - I'm A Man Of Constant Sorrow

Les lois controversées, « c'est toujours mieux de les voter quand les gens sont en bikini ».

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Les lois controversées, « c'est toujours mieux de les voter quand les gens sont en bikini ».

Madame, Monsieur,
Chers amis de l'Institut pour la Justice,

Cette phrase scandaleuse a été prononcée par Jean-Jacques Urvoas, député et président de la Commission des lois à l'Assemblée nationale. Il s'exprimait dans le journal Libération, le 7 avril à propos de la réforme pénale.

L'objectif est très clair : profiter des vacances pour voter en catimini la réforme pénale la plus dangereuse des quarante dernières années !

Mais cette réforme, l'Institut pour la Justice fait et fera tout pour la combattre. 

Nous organisons déjà des réunions publiques dans de nombreuses villes pour expliquer la réforme Taubira, nous sollicitons les médias, nous avons déposé à l'Elysée une pétition qui a réuni plus de 300 000 signatures, nous avons créé le premier groupe d'opposants à ce texte avec des policiers, des magistrats, des victimes, des élus locaux.

Alors que cette loi devait être discutée en avril, la mobilisation de l'Institut pour la Justice a permis de faire reculer le gouvernement une première fois.

Mais aujourd'hui, notre mobilisation doit redoubler d'efforts car nous sommes particulièrement inquiets. 

Christiane Taubira a été reconduite à la chancellerie et semble vouloir passer en force. Alors que sa réforme prévoit déjà de supprimer les peines plancher contre les récidivistes, de permettre à tous les criminels, dans nos prisons, de sortir à la moitié de leur peine ou bien encore de libérer plusieurs milliers de détenus ; la garde des Sceaux a fait des annonces particulièrement graves il y a quelques jours.

Elle a déclaré qu'elle voulait « redonner de la cohérence » au texte grâce aux amendements des députés. Derrière cette expression se cache un projet effroyable.

Christiane Taubira veut que les peines de deux ans de prison ferme restent inexécutées et que la contrainte pénale (nouvelle fausse sanction prévue dans la loi) concerne tous les délits qui peuvent être punis de 10 ans de prison !!!

Sont punis de 5 à 10 ans de prison :

- les vols ultraviolents, 
- le proxénétisme, 
- les agressions armées en bande organisée contre des policiers 
- les agressions sexuelles aggravées...

Voilà l'objectif. Eviter la prison à des criminels aux profils ultra dangereux !

La ministre de la justice (ou de ce qu'il en reste) incitait même, il y a quelques jours et sourire ironique aux lèvres, à une association de magistrats de prendre « d'assaut les députés et les sénateurs » pour aggraver encore cette loi criminelle.

Mais nous refusons de nous laisser faire. 

Nous avons créé une page pour vous permettre d'interpeller directement votre député et exiger qu'il ne vote pas cette loi qui sera discutée très bientôt à l'Assemblée.

Notre seule chance aujourd'hui est de faire pression sur nos députés de toute urgence. Nous sommes leurs électeurs, ils doivent nous entendre.

Chaque voix compte, c'est pourquoi je vous demande de participer à notre grande action.


Je compte sur vous.

Laurence Havel,
Secrétaire nationale

Ps : si vous le pouvez, je vous demande également de faire un don à l'association. L'IPJ refuse toute subvention publique et a besoin de votre aide. Nous ne pouvons pas échouer. S'il vous plaît, faites un don l'Institut pour la Justice.

Pour être sûr(e) de recevoir nos prochains emailings,
ajoutez l'adresse de l'Institut pour la Justice "contact@e.institutpourlajustice.org"
dans votre carnet d'adresses ou dans votre liste d'expéditeurs autorisés.


Bagarre !

Nick Griffin dénonce l'ethnocide des Européens

Belle et rebelle

Pourquoi des affiches électorales pour les présidentielles en Algérie sur les murs de Paris ? Y compris ceux des églises ?

Reste calme et sois tatoué !

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