Le divorce. Cette période de deuil, de remise en question et… de libération! Si traditionnellement la séparation est perçue comme un échec sentimental, de plus en plus de personnes préfèrent y voir l’opportunité d’un nouveau départ. Alors, pour satisfaire ces optimistes, les sociétés d’événementiel ont ajouté une nouvelle prestation à leurs services : la fête de divorce, ou divorce party.
Importé directement des Etats-Unis, son concept est simple : s’amuser avec ses amis pour oublier ses soucis. « J’ai inclus ces fêtes à mes activités à la fin de l’année dernière parce que le divorce est une vraie réalité en France. Ça fait partie des différentes étapes de la vie », explique Aurélie Bornand Cervini, directrice de Life Event Planner, une entreprise basée à Igny. « De nos jours, un peu plus de 44% des mariages se cassent la figure, et le nombre de divorces après moins d’un an d’union est impressionnant (NDLR : environ 7%). Mais ce n’est pas forcément une fatalité, ça peut aussi être une délivrance. Et pour repartir sur de bonnes bases, quoi de mieux que d’aller boire un coup avec ses proches ? » Vue comme ça, l’idée est intéressante. Et pourtant, le phénomène peine un peu à décoller en France. « Question de mentalité peut-être », analyse Aurélie Bornand Cervini, qui reconnaît avoir eu moins d’une dizaine de clients depuis décembre.
Des clients, ou plutôt des clientes. Car les cibles des divorces partys, ce sont bien les femmes. Quadragénaires pour la plupart, dont les mariages ont bien vécu et dont les envies ne sont pas forcément similaires. Certaines ont juste besoin d’un petit relooking et d’un verre entre copines, histoire de se remettre en confiance. D’autres, en revanche, voient les choses un peu plus en grand. « Récemment, j’ai eu une cliente dont la demande était simple : elle voulait des mecs à gogo, se souvient Aurélie Bornand Cervini. Alors, pour elle, c’était comme un enterrement de vie de jeune fille. Huit-dix copines, une virée à Paris et des chippendales. » Le genre de soirée dont le montant peut vite atteindre plusieurs centaines d’euros. Mais quand on n’aime plus, on ne compte pas…