Il ne faut pas s'y tromper, même si le comportement législatif du gouvernement actuel est alarmant, Sarkozy et ses disciples n'auraient pas fait mieux. Ce qu'il faut prendre en compte, c'est l'étrange similarité de leurs programmes réels, leur étiquette politique ne révélant qu'un camouflet...
Alors qu'il s'élevait à 43,4% du PIB en 2007, le taux de prélèvements obligatoires devrait s'établir à 44,5% en 2012. Cette progression sur l'ensemble de la législature dissimule une évolution caractérisée en début de quinquennat par un mouvement de baisse de la pression fiscale, auquel a succédé une augmentation des prélèvements obligatoires qui aura, au terme de la législature, plus que compensé la baisse initiale.
L'urgente nécessité de restaurer les comptes publics a conduit le gouvernement, à partir de 2011 en particulier, à augmenter les recettes publiques, notamment la réduction ou la suppression de certaines "niches" fiscales et sociales.
Certaines de ces mesures s'inscrivent dans les deux plans de rigueur annoncés aux mois d'août et de novembre 2011. Le premier plan - taxation du tabac, de l'alcool et des boissons sucrées, augmentation des cotisations sociales, contribution exceptionnelle des contributions ayant des revenus supérieurs à 500 000 euros par an, nouvelle taxation des plus-values immobilières, etc. - doit permettre d'augmenter les recettes publiques de 11 milliards d'euros sur 2011 et 2012. Le second - relèvement du taux réduit de TVA de 5,5% à un nouveau taux intermédiaire de 7%, accélération de la mise en oeuvre de la réforme des retraites de 2010, réduction des dépenses de l'assurance maladie, etc. - doit permettre de réaliser une économie de 17,4 milliards d'euros sur la période 2012-2016.