Les réserves s’épuisent et les partenaires discutent de l’augmentation des cotisations…
C’est sans tambours ni trompettes que les partenaires sociaux viennent d’entamer une série de négociations concernant l’avenir des régimes de retraite complémentaire ARRCO et AGIRC. Ces deux régimes sont déficitaires depuis 2010.
La manne sera épuisée en 2017
Comme toute pyramide de Ponzi, le système ne peut fonctionner que dans la mesure où le nombre de cotisants croît par rapport au nombre de bénéficiaires. Or, cela n’est plus le cas. Il faut savoir que ces deux régimes puisent actuellement dans leurs réserves afin d’assurer le paiement des pensions et que ces réserves, estimées à plus de 6 milliards d’euros pour l’AGIRC et à près de 42 milliards d’euros pour l’ARRCO. Ces réserves seront épuisées en 2017 pour l’AGIRC et 2020 pour l’ARRCO si la situation reste stable. Malheureusement, la période de récession que nous connaissons et que, visiblement, les mesures récentes ne font qu’accentuer, accélère le processus…
Aucune réflexion constructive
Pour l’instant, les partenaires sociaux, engoncés dans leur logique, déclarent n’envisager que des solutions classiques et maintes fois appliquées sans jamais rien résoudre (hausses des cotisations, gel du point de retraite, aménagement des règles de liquidation des droits, etc.). Les pouvoirs publics auront ils le courage de taper du poing sur la table et d’imposer un nouveau mode de financement et de calcul des retraites ?
Thibault Doidy de Kerguelen est l’expert fiscaliste des Nouvelles de France. Il anime le site MaVieMonArgent.info.