De nombreux ouvrages sont consacrés à essayer d'évaluer quantitativement le phénomène migratoire. On parle notamment de 4 à 6 millions d'étrangers pour la France. Mais ce qui est tout aussi important est la présence "existentielle" des immigrés, c'est-à-dire comment leur présence modifie le paysage ressenti. Selon Heidegger, la patrie est le lieu où "les visages vous sont familiers". C'est sans doute le cas en Forêt Noire, c'est moins évident dans le métro de Paris. En réalité, l'immigration a transformé des quartiers entiers en filiales du tiers-monde.
Le socle de l'immigration est constitué par la logique de profit à court terme d'entreprises qui cherchent à échapper à la réglementation et d'individus prêts à embaucher au moindre coût. On a des exemples de grandes entreprises, publiques ou privées, cherchant à payer au moindre coût des gardiens privés relevant de sociétés sous traitantes et étant parfois des immigrés clandestins. Des immigrés clandestins chargés d'assurer des tâches de gardiennage, donc de sécurité ! Incroyable mais vrai.
Le développement de l'immigration incontrôlée est favorisé par une ambiance culturelle et des lois dites antiracistes avec des lobbies militants actifs qui s'emploient à terroriser les gouvernants lorsque ceux-ci souhaitent mettre en œuvre les souhaits des électeurs (en gros, limiter l'immigration). Comme les contraires sont liés, ainsi que le philosophe Héraclite l'a montré, l'antiracisme est le meilleur moyen de susciter à court terme un retour de racisme (de même que le pacifisme d'avant 1939 n'a pas empêché la guerre mais l'a facilité). Une autre cause est l’État providence qui distribue des aides sociales sans limites aux étrangers y compris installés illégalement sur le territoire national.
La cause finale de l'immigration sont les populations déracinées, immigrées comme Français de souche. Ceux qui ont vu le paysage humain les entourant changer du tout au tout et qui n'ont pas l'argent pour déménager sont les premiers déshérités au sens strict. Ils ont perdu leur héritage environnemental national. On se préoccupe beaucoup du paysage naturel aujourd'hui avec l'écologie mais on ignore superbement l'importance du paysage humain dans le développement de l'être humain. Est-il légitime de modifier ce paysage humain sans consulter le peuple ?
Là encore, il faut distinguer les victimes en direct, existentielles, si l'on peut dire et les victimes "psychologiques", celles qui ressentent la défrancisation de leur patrie, tout en n'habitant pas dans les quartiers les plus atteints.
Toutes ces populations victimes ont tendance naturellement à résister. Elles confrontent les faits avec la propagande médiatique et sont donc conscientes non seulement des excès du phénomène migratoire mais des causes, notamment politiques et économiques, qui ont créé cette situation. L'analyse dépasse d'ailleurs les catégories classiques de la droite et de la gauche, ce qui se reflète dans des phénomènes comme l'électorat ouvrier du Front National.
Yvan Blot, L'oligarchie au pouvoir