Au quatrième trimestre, 10,2% de la population active était au chômage en France métropolitaine, contre 9,9% le trimestre dernier.
Le taux de chômage des jeunes bondit à 25,7%. Le taux de chômage a franchi la barre symbolique des 10% au quatrième trimestre 2012. 10,2% de la population active, soit 2,9 millions de personnes, était au chômage à cette période en France métropolitaine, selon la définition du Bureau international du travail (BIT), d'après les chiffres publiés par l'Insee ce jeudi. C'est 0,3 point de plus que le mois dernier, soit la plus forte hausse depuis le quatrième trimestre 2009.
La France n'avait pas connu un tel niveau de chômage depuis le deuxième trimestre 1999. En incluant les départements d'outre-mer, il atteint 10,6%. Et, plus largement, l'Insee estime, après enquête, que 3,7 millions de personnes ne travaillent pas mais souhaitent travailler, pour la seule France métropolitaine.
Pôle emploi et l'Insee n'utilisent pas la même méthode, ni la même définition pour cerner le chômage. La définition du BIT, utilisée par l'Insee, est plus restrictive. En janvier, Pôle emploi comptait 3,17 millions de chômeurs sans emploi, et 4,6 millions de personnes en incluant celles qui sont en activité réduite, mais qui souhaiteraient travailler plus.
Un chômage des jeunes en forte hausse
D'après les chiffres de l'Insee publiés ce jeudi, la situation est particulièrement dramatique pour les jeunes. 25,7% de la population active de moins de 24 ans était au chômage au quatrième trimestre; du jamais-vu, selon les statistiques de l'institut, qui remontent à 1975. La progression du chômage s'accélère fortement pour cette tranche d'âge: c'est 1,6 point de plus que le trimestre précédent, et 3,4 points de plus qu'il y a un an. Le taux de chômage des plus de 49 ans grimpe de son côté à 7,2%, après 6,8% au troisième trimestre, comme à la fin 1999.
Les deux mesures phares du gouvernement, les emplois d'avenir et les contrats de génération, qui visent à résorber le chômage endémique des jeunes, sont désormais sur les rails. Le ministre du Travail, Michel Sapin, a précisé lundi que 10.000 contrats d'avenir, destinés aux moins de 25 ans les plus éloignés de l'emploi, avaient été signés. Le gouvernement s'est fixé pour objectif 100.000 signatures d'ici la fin de l'année. Quant aux contrats de génération, François Hollande a lui-même assisté à la conclusion des premiers, ce lundi.
Il a annoncé, le même jour, son intention de réformer la formation professionnelle, qui profite insuffisamment aux demandeurs d'emploi. Un projet de loi est attendu d'ici l'été. A en revanche déjà été présenté en Conseil des ministres le projet de loi sur la sécurisation professionnelle, qui assure davantage de flexibilité aux entreprises. Il devrait permettre, espère Michel Sapin, «de sauver immédiatement des emplois».
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