Après la mise en liquidation judiciaire le 16 octobre de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne près de Rouen, les repreneurs potentiels avaient jusqu’à lundi 5 novembre 17h pour se manifester. Les deux seules offres de reprise, APG de Hong-Kong et Net Oil de Dubaï, ont été rejetées par le Tribunal de Commerce de Rouen. Un troisième repreneur, le fonds souverain libyen, s’est manifesté en début de semaine par une lettre non engageante adressée au gouvernement. Notre cher ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg porte la marinière, appelle à produire en France, et à consommer français. Il négocie désormais avec les libyens récemment libérés de leur dictateur par les soins de la France et de l’Angleterre pour sauver les emplois français. Le fonds souverain libyen a déjà par le passé investit dans le raffinage en Europe, mais un tel investissement ne lui est désormais pas nécessaire pour assurer la distribution de son pétrole. Le Tribunal a mis au délibéré au 13 novembre sa décision sur l’avenir de la raffinerie et ouvre ainsi un nouveau délai pour les repreneurs. Net Oil a fait une offre ferme, six autres repreneurs potentiels ont déposés des lettres d’intention. Ils viennent de Suisse, des États-Unis et du Moyen-Orient. Les administrateurs demandaient deux à trois mois supplémentaires au Tribunal pour permettre à tous de peaufiner leur projet de reprise. Le délai est bref désormais pour présenter une offre de reprise solide qui prenne en compte les aspects industriel et social. Nous soutenons les 470 salariés de Petroplus, en lutte pour la pérennité du site, et leur soufflons la possibilité de se constituer en coopérative. Mais sans doute y ont-ils déjà pensé...
