Ces féministes auto-proclamées, qui se montrent fières d'avoir une représentation allemande, et qui « bataillent » dans la rue devant certains sex-shops ou dans des églises, ne vont pas manifester contre les ministères à Berlin qui ont légalisé en 2002 la prostitution.
Les appartements, qui se transforment en bordel le temps de renflouer les caisses, sont devenus une habitude dans les villes et villages allemands. La nuit les petites lampes rouges signifient aux clients que l'appartement est un lieu réservé au sexe. Mais, contre les ministères responsables, les Femen, qui sont actuellement accusées de racisme et de sexisme par la presse allemande, n'interviennent pas !
Crise et vente. Avec la crise le nombre de femmes ou d'hommes, qui vendent leurs corps en Allemagne, augmente. Le travail du sexe, étant exercé en free-lance et n'étant d’ailleurs pas exclusivement réservé aux femmes, ouvre des droits à l'assurance chômage et à la couverture maladie. Il faut simplement être déclaré auprès des impôts. Tout le monde peut, si besoin, accrocher une petite pancarte à sa fenêtre, rajouter une petite note à sa sonnette et inviter des clients pour arrondir ses fins de mois. Des guirlandes et des cœurs lumineux rouges font l'affaire pour transformer un appartement privé en lieu de prostitution. Ce business lucratif compte plus de 500 000 personnes qui ne trouvent pas un emploi normal permettant de vivre correctement contre 15 000 à 30 000 en France.
Esclavage, sexisme, racisme.« L'Allemagne est devenue le plus grand bordel d'Europe » s'indigne l'eurodéputée du parti des Verts, Franziska Brantner. Les jeunes femmes au chômage reçoivent même de la part du Pôle emploi allemand des offres pour aller travailler dans un bordel, comme nous le relate l'article du Augsburger Allgemeine daté du 6 février. Et ces offres sont monnaie courante ! Dans cet article, on apprend que huit femmes ont reçu au même moment une offre d'emploi dans un grand bordel de la ville d'Augsbourg. Une jeune femme de 19 ans témoigne et parle de sa mère qui a hurlé en ouvrant la proposition d'embauche. L'article ne dit pas que souvent les chômeurs ne peuvent pas refuser le poste sous peine de ne plus pouvoir recevoir des allocations.
En outre, le Bild explique dans son édition du 18 février que les Femen sont « un club de racistes et de sexistes » car « elles ne veulent que des femmes à la peau blanche et que des belles femmes ».
Organisé par l’État. Les Femen ont bien sorti en juin 2012 leurs petits seins et leurs pancartes devant des sex-shops délabrés de Hambourg en scandant des slogans contre le commerce du sexe. Mais elles ne sont pas allées manifester devant le ministère de la famille et du travail à Berlin qui sont les véritables responsables de ces dérives. Car en Allemagne, c'est l’État qui est devenu le premier responsable de la prostitution comme on peut le voir dans ce reportage de la télévision allemande. On y apprend que : « L'Allemagne a depuis plus de dix ans la loi la plus libérale au monde concernant la prostitution. C'est devenu l'eldorado du commerce des individus et des souteneurs. Dans les faits, très peu de prostituées sont assurées et cotisent pour leur retraite. Ce sont les propriétaires de bordels qui se frottent les mains. La tendance va même à offrir aux clients une entrée à 60 euros où ils peuvent s'amuser à volonté avec toutes les filles. Le succès est tel que certains tenanciers pensent à introduire leur affaire en bourse ! »
Le gouvernement allemand et le ministère de la famille sont fiers de dire que la prostitution est un métier comme un autre et qu'un parent avec des enfants peut en toute légalité accompagner son enfant à l'école et aller ensuite travailler comme prostituée.
Business Femen. Les gens ne sont pas dupes. Comme l'écrit Seb Musset sur son Blog : « Les Femen manquent d'ambition et devraient viser plus haut. Elles ne savent pas communiquer. Elles ne pensent qu'à la 'com et elles sont calculatrices. » Sur leur site on découvre en effet la mise en vente de plusieurs produits dérivés comme des tee-shirts au prix de 25 euros à 100 euros. Curieusement, l'accoutrement dans lequel elles apparaissent n'a rien à envier aux prostituées qui doivent travailler en vendant leur corps pour nourrir leurs familles. Les Femen aussi doivent travailler et gagnent de l'argent en usant des avatars de la prostitution. Les actions de l'association Femen permettent de renflouer leur caisse et de promouvoir le corps de la femme comme un objet mais ne dénoncent pas la question de la prostitution.
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