Le FN peut avoir le sourire, le PS est presque soulagé, l'UMP peut s'inquiéter. C'est le constat que tirent les trois partis d'un sondage publié mercredi sur les élections européennes. Selon cette enquête de l'Ifop pour l'hebdomadaire Valeurs actuelles, les trois formations seraient à égalité avec 21% des intentions de vote, à un an du scrutin par listes. Un précédent sondage donnait l'UMP devant avec 23%, le PS toujours à 21% et le FN à 18%.
L'UMP n'arrive pas à se réjouir de ces tendances. En bureau politique mercredi matin, ses cadres ont évoqué l'étude. "Le sondage est très inquiétant", a admis Laurent Wauquiez, raconte un participant. "Il nous oblige à des prises de positions fortes, pas à trouver le plus dénominateur commun", a conseillé le leader de la Droite sociale, déjà peu enclin à la modération dans ses propositions.
Au PS, "à plus de 20%, on signe tout de suite"
Le copéiste et spécialiste des questions européennes Pierre Lequillier a lui aussi évoqué la future stratégie du parti : "L'Europe est un sujet qui divise le PS et nous devons pousser à cette division." Le bureau politique a également été l'occasion, pour Jean-François Copé notamment, de débuter les discussions sur la constitution des futures listes pour les européennes.
Pour le parti d'extrême droite, qui avait recueilli 6,4% des suffrages en 2009, c'est carton plein, même si les sondages à un an d'une élection sont toujours flatteurs pour le FN. Chez les socialistes, on se frotterait presque les mains si le parti obtenait effectivement 21% lors de l'élection. Il y a quatre ans, les socialistes, cannibalisés par le succès des listes Europe-Ecologie, n'avaient récolté que 16,48% des voix. Et avec la popularité du gouvernement, les pronostics ne sont pas optimistes. "A plus de 20%, on signe tout de suite", reconnaissait la semaine dernière un ministre.
Source