Marc Sebaoun, 20 ans, aura tout fait pour cacher à la gendarmerie ses liens de parenté avec Gérard Sebaoun avant d'évoquer de façon hasardeuse une homonymie. Mais le trafiquant de drogue présumé a été trahi par l'adresse qu'il avait donnée. La même que celle de son père, Gérard Sebaoun, député socialiste du Val-d'Oise. Le fils du parlementaire a tenté en vain de protéger son père de ses ennuis judiciaires.
Ce n'est pas la première fois que l'élu municipal de Franconville est contrarié par les grosses bêtises de son fils. Marc Sebaoun a déjà été condamné en 2007 et 2008 pour des vols avec arme par la cour d'assises des mineurs. Cette fois, il aurait été interpellé par les douanes avec 22 kilos de cannabis dans sa voiture. Le fils du parlementaire, qui arrivait du Maroc, était accompagné dans le véhicule par un complice, un certain Farah Balhas, connu de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Marc Sebaoun est en garde à vue depuis le lundi 3 juin dans les locaux de la brigade de recherche de la gendarmerie de Tours. Déjà prolongée de 24 heures, elle devrait l'être à nouveau ce mercredi. La chancellerie a été prévenue, comme c'est l'usage.
Cardiologue et médecin du travail de profession, Gérard Sebaoun, élu député en 2012, est chargé de la présidence du groupe d'étude sur la santé au travail. En 2010, l'élu avait été le premier responsable socialiste du département à soutenir Ali Soumaré, la tête de liste valdoisienne du PS aux régionales, dont des élus UMP avaient dénoncé le prétendu "palmarès judiciaire". Contacté par Le Point, Gérard Sebaoun était injoignable mardi soir.
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