Technique utilisée depuis 1926 aux États-Unis et depuis les années 1990 en France, l'ajout d'aluminium à dose minime, a pour rôle de stimuler la réaction immunitaire en induisant une petite inflammation locale.
Quels sont les troubles auxquels certains médecins l'associent ?
Dans les années 1990, Romain Gherardi et sa collègue Michelle Coquet (CHU Bordeaux) ont découvert, chez des patients souffrant d'une "nouvelle maladie", la présence d'aluminium au niveau de l'épaule, dans le muscle deltoïde, exactement là où ils ont été piqués lors de différentes vaccinations. Cette maladie, qui se manifeste par des douleurs musculaires, une fatigue profonde, un sommeil difficile et des troubles cognitifs, a été appelée "myofasciite à macrophages".
Pourquoi le débat est-il relancé aujourd'hui ?
Aujourd'hui, au Centre de référence des maladies neuromusculaires de Créteil, Romain Gherardi assure avoir identifié 585 cas de myofasciite à macrophages. Tous ces patients, selon lui, présentent l'ensemble des symptômes cliniques et les troubles cognitifs ont été mesurés par une imagerie médicale (IRM fonctionnelle) et des tests psychologiques.
Forte de ces éléments, l'équipe de Créteil a fait une demande de financement pour poursuivre ces travaux. Or, elle vient de recevoir une réponse négative de subventions de la part de l'Agence nationale de sécurité du médicament.
La Croix n°39428