Il n'avait pas baissé depuis plus de deux ans exulte le PS. Le nombre d'inscrits à Pôle emploi a certes reculé en août. 50 000 demandeurs d'emploi sans activité sont sortis des listes, une baisse mécanique des chiffres du chômage portée par près de 80 000 radiations supplémentaires.
Le gouvernement garde la victoire plus modeste que le parti. "Il y a chaque mois des mouvements statistiques qu'on pourrait commenter à l'infini" tempère ainsi Michel Sapin qui ainsi prévoit une nouvelle hausse des le mois prochain. "Il y a surtout un grand mouvement qui est la diminution des entrées (à Pôle emploi), moins de fins de CDD, moins de fin de missions d'intérim, de licenciement (...) c'est le signal le plus important", a expliqué le ministre qui veut tout de même y voir un bon signe. Harlem Désir est lui plus enthousiaste : "Ces chiffres en amélioration montrent que le président de la République a fait les choix stratégiques dont notre pays avait besoin."
Problème, cette baisse du nombre d’inscrit en août, d'une ampleur inégalée depuis novembre 2000, période de forte croissance, s'explique bien d’avantage par une explosion des "cessations d'inscriptions pour défaut d'actualisation". A la fin de l'été, un grand nombre de personnes (77 500 de plus qu'en juillet, soit une hausse de 38,8%) ont en effet disparu des listes faute d'avoir informé Pôle emploi, comme ils y sont obligés, de l'évolution de leur situation. Hausse que le ministère du Travail ne parvient pas à expliquer. "C’est historique : jamais aucun gouvernement n’avait osé utiliser à ce point-là ce trucage. Hollande a donc trouvé l’astuce pour atteindre ses objectifs : effacer les chômeurs ! Triste politique d’austérité qui développe la misère et tente ensuite de la cacher" déplore le parti de gauche.
Force ouvrière a également dénoncé fois une "amélioration en trompe l'oeil". "Si la légère amélioration de la situation de jeunes demande à être confirmée, celle des seniors s’aggrave au fil de mois et confirme l’opposition de Force Ouvrière à l’allongement de la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite voulue par le gouvernement et notre mobilisation du 15 octobre 2013."
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