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Défense : bases militaires, sous-marins et centres équestres dans le viseur

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Voici les principales pistes d’économies qui tiennent la corde dans le livre blanc de la défense. 
Diviser par trois le nombre de bases militaires. En janvier 2011, les bases militaires de défense françaises ont été réorganisées autour de 60 sites. L’idée serait d’aller bien plus loin, en rabotant jusqu’à 20, d’où de sacrées économies sur plusieurs budgets (tâches administratives, essence, et… effectifs des états-majors). 

Les « petites » bases comme Charleville-Mézières (Ardennes) et Mont-de-Marsan (Landes) sont les premières dans la ligne de mire. 
Armée de terre : entre 5000 et 10000 recrues de moins par an. L’armée de terre, qui recrutait entre 15000 et 20000 hommes par an au début des années 2000, n’en recrutera selon nos informations « que » 10000 en 2012 et 2013. Et le livre blanc devrait encore accentuer cette décrue. Les effectifs fondraient avant tout en Guyane, Nouvelle-Calédonie et Polynésie. La force terrestre « projetable » de 30000 hommes serait, elle, aussi rabotée. La France privilégierait à l’avenir de nouveaux modes opératoires, drones en tête. 
Le budget du nucléaire « désanctuarisé ». (sic) Le budget de la dissuasion nucléaire — 3,4 Mds€ en 2012, soit 10% du budget annuel de la Défense — pourrait être revu à la baisse. La France serait notamment susceptible de renoncer aux missiles embarqués sur des chasseurs Mirage 2000 et Rafale (2,6 Mds€ d’économies en quinze ans selon un récent rapport), et même passer de quatre à trois sous-marins nucléaires, ce qui marquerait la fin d’un dogme : entretien de ces sous-marins oblige, la France ne pourrait plus être présente en mer 365 jours par an. 
Davantage de membres permanents au Conseil de sécurité de l’ONU. La France, comme les 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, participe aux opérations extérieures menées sous mandat de l’ONU. Une obligation onéreuse : le montant réel de ces opérations a atteint 1,2 Md€ en 2011, et 870 millions en 2012. Relever le nombre de membres de 5 à 7, voire à 10 membres, permettrait de mieux répartir cette charge. Si le Brésil et l’Inde rêvent de faire partie du club, restera à convaincre d’autres Etats membres réticents.
Le Centre sportif d’équitation militaire de Fontainebleau sur la sellette. Situé à Fontainebleau (Seine-et-Marne), le prestigieux CSEM forme et entraîne les militaires de l’armée française, afin de participer à des compétitions équestres de haut vol. 
Moins de fanfares militaires. Une vingtaine de formations musicales permanentes, employant plus de 1000 musiciens, participent aux cérémonies militaires et se produisent lors de festivals. Leur nombre serait diminué, tout comme celui des dizaines d’écoles de formation des officiers et des militaires du rang. 
Des missions externalisées. Aujourd’hui effectuées par les militaires, certaines prestations (restauration, nettoyage des locaux, entretien des espaces verts, etc.) seraient confiées à un prestataire unique. 
Le recours à des sociétés militaires privées ? Anglais et Américains ont déjà franchi le pas, pas la France. Le tabou serait-il en train de sauter? Les SMP présentent au moins deux avantages : « Ces mercenaires signant un contrat de service, il ne s’agit plus de fonctionnaires, à qui il faudra un jour verser une retraite », détaille un expert militaire. Et puis, « si l’un d’eux se fait tuer, l’impact émotionnel dans l’opinion publique serait moindre ».


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