Le ministre du Budget est en pleine instance de divorce, selon le JDD. Son épouse l'aurait fait suivre par des détectives privés pendant l'hiver dernier et l'un d'entre eux aurait rencontré l'agent du fisc au cœur de l'enquête de Mediapart.
L'affaire Cahuzac prendrait-elle une tournure privée? Selon Le Journal du dimanche, le ministre du Budget, accusé par Mediapart d'avoir eu un compte en Suisse, est en pleine instance de divorce de son épouse, Patricia. L'arrivée d'un troisième personnage vient compliquer encore plus cet imbroglio politico-médiatique. Il s'agit de l'avocate de Patricia Cahuzac, qui n'est autre que la sœur du président contesté de l'UMP, Jean-François Copé, Me Isabelle Copé, elle-même soupçonnée d'avoir ouvert un compte en Suisse en 2005. Si celle-ci a décliné tout commentaire, le JDD révèle que Patricia Cahuzac a fait suivre son mari par plusieurs détectives privés, au cours de l'hiver 2011.
C'est là que le supposé compte helvète du ministre fait irruption. Un enquêteur aurait notamment rencontré en octobre dernier Rémy Garnier, l'ancien agent du fisc qui se trouve au cœur de l'enquête de Mediapart. Mais l'un de ces fins limiers, mandatés par Patricia Cahuzac, dément avoir enquêté sur un compte caché du socialiste dans le cadre de la procédure de divorce.
Un litige financier opposerait par ailleurs actuellement les deux époux, associés dans la clinique capillaire qu'ils ont montée en 1996. Il porterait sur l'appartement de l'avenue de Breteuil, à Paris, que Patricia Cahuzac a récupéré. Selon l'entourage du ministre, Jérôme Cahuzac aurait cédé à sa femme ce qui concerne la clinique, mais souhaitait trouver un accord sur leur domicile. Or, celui-ci aurait découvert récemment que son épouse avait transféré la clinique dans leur ancien appartement. «Le divorce devra régler la question de l'avenue de Breteuil», confirme l'avocat du ministre, tout en se disant certain que Patricia Cahuzac «n'a rien à voir avec cette histoire de compte suisse». L'avenir le dira.