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Миша Маваши - Верую (2013)
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Les cigarettes au menthol interdites en 2022
La nouvelle est passée tout en douceur, mais le Parlement européen a interdit les cigarettes mentholées. Les euro-députés ont donné leur feu vert à une nouvelle législation anti-tabac qui s'attaque aux cigarettes "aromatisées". Plus douces et plus fraîches que les cigarettes basiques, elles présentent des risques d'addiction chez les jeunes qui y goûtent de plus en plus tôt.
En effet, malgré leur attractivité, les cigarettes mentholées sont toutes aussi nocives que les autres. "Une cigarette, qu'elle qu'en soit la composition, tue une personne sur deux. Qu'elle en tue 49% pour une menthol, et 51% pour une basique, ce n'est pas le problème", indiquait en juin l'Office français de prévention du tabagisme (OFT).
Selon un rapport de la FDA, l'office américain de contrôle des produits pharmaceutiques et alimentaires, les plus jeunes fumeurs ont tendance à préférer les cigarettes mentholées pour leur première fois, et précise qu'ils deviendront dépendants de plus en plus tôt. Aux Etats-Unis, 6% des fumeurs de cigarettes au menthol ont entre 12 et 17 ans.
Les cigarettes dites "convertibles" (qui diffusent du menthol en les pressant) seront aussi concernées, au même titre que celles au goût chocolat ou fraise. Active dès 2014, la loi fera bénéficier d'un sursis de 8 ans aux cigarettes mentholées. Conclusion, vous avez intérêt à arrêter avant 2022.
Source
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Déodat, photographe nous fait une #Rétrospective d'une année de #Manisfestions contre le Gouvernement en France
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Le document confidentiel qui accable Belkacem
Théorie du genre. Après avoir menti aux Français sur la théorie du genre à l’école, Najat Vallaud-Belkacem, ministre déléguée des Droits des femmes, tente désespérément de se raccrocher aux branches en faisant signer aux partenaires sociaux, une tribune rédigée…par son propre cabinet !
Valeurs actuelles révèle aujourd'hui les méthodes utilisées par Najat Vallaud-Belkacem et son cabinet. Loin de vouloir mettre un terme à la polémique sur la théorie du genre, le gouvernement tente coûte que coûte de l’imposer. Et cette fois en mouillant les partenaires sociaux, pourtant étrangers à ce débat.
La teneur du document
Il est proposé à des organisations de plusieurs sensibilités (CFDT, FO, CGT, CFTC, Medef entre autres), de cosigner un texte, défendant les ABCD de l'égalité. Les ABCD, très critiqués depuis le succès de La Manif Pour Tous du dimanche 2 février, ont pour but d'inculquer aux enfants la théorie du genre, de manière déguisée.
Intitulé « Nous ne ferons pas l’égalité dans l’emploi sans un apprentissage de l’égalité à l’école ! » le texte explique que « la transmission d’une culture de l’égalité ne peut se faire, aujourd’hui comme hier, sans aborder la question de l’égalité entre les filles et les garçons, l’égalité entre les femmes et les hommes ». En d’autres termes, en expliquant la théorie du genre à des enfants de CP.
Transformer la société
Le but de Belkacem : que le Gender devienne réalité. « Ce n’est évidemment pas une question de théorie. C’est une nécessité démocratique mais c’est aussi un impératif pour lutter et annuler des inégalités professionnelles ».
Le dernier paragraphe rédigé par les services de la ministre est clair : « nous soutenons l’esprit et la démarche des ABCD de l’égalité » ! Une tribune signée par...le directeur adjoint de cabinet de Belkacem
Valeurs actuelles a pu consulter ce document. Il ressort de son étude que ce texte n’est pas l’œuvre des partenaires sociaux, mais qu’il a été rédigé par un proche conseiller de la ministre : Thierry Breton, chargé de l'égalité professionnelle à son cabinet. En outre, la dernière relecture du texte a été supervisée par Jérôme Teillard, directeur adjoint du cabinet de Najat Vallaud-Belkacem !
Valeurs actuelles révèle aujourd'hui les méthodes utilisées par Najat Vallaud-Belkacem et son cabinet. Loin de vouloir mettre un terme à la polémique sur la théorie du genre, le gouvernement tente coûte que coûte de l’imposer. Et cette fois en mouillant les partenaires sociaux, pourtant étrangers à ce débat.
La teneur du document
Il est proposé à des organisations de plusieurs sensibilités (CFDT, FO, CGT, CFTC, Medef entre autres), de cosigner un texte, défendant les ABCD de l'égalité. Les ABCD, très critiqués depuis le succès de La Manif Pour Tous du dimanche 2 février, ont pour but d'inculquer aux enfants la théorie du genre, de manière déguisée.
Intitulé « Nous ne ferons pas l’égalité dans l’emploi sans un apprentissage de l’égalité à l’école ! » le texte explique que « la transmission d’une culture de l’égalité ne peut se faire, aujourd’hui comme hier, sans aborder la question de l’égalité entre les filles et les garçons, l’égalité entre les femmes et les hommes ». En d’autres termes, en expliquant la théorie du genre à des enfants de CP.
Transformer la société
Le but de Belkacem : que le Gender devienne réalité. « Ce n’est évidemment pas une question de théorie. C’est une nécessité démocratique mais c’est aussi un impératif pour lutter et annuler des inégalités professionnelles ».
Le dernier paragraphe rédigé par les services de la ministre est clair : « nous soutenons l’esprit et la démarche des ABCD de l’égalité » ! Une tribune signée par...le directeur adjoint de cabinet de Belkacem
Valeurs actuelles a pu consulter ce document. Il ressort de son étude que ce texte n’est pas l’œuvre des partenaires sociaux, mais qu’il a été rédigé par un proche conseiller de la ministre : Thierry Breton, chargé de l'égalité professionnelle à son cabinet. En outre, la dernière relecture du texte a été supervisée par Jérôme Teillard, directeur adjoint du cabinet de Najat Vallaud-Belkacem !
Source
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The Shillelaghs - Wastedly
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Je n'aime pas les gens. J'aime le rock'n'roll, le sexe et la pizza, et dans cet ordre.
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Je suis un juste et loyal Français, désespéré, viril, noir et tragique, un type qui cache un cœur ardent sous des aspects ironiques
Je suis un juste et loyal Français, désespéré, viril, noir et tragique, un type qui cache un cœur ardent sous des aspects ironiques.
Roger Nimier, Sanders in Les épées
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« Il faut baisser le SMIC de 300 euros ! »
Les penseurs néolibéraux ont au moins un mérite. Ils osent tout. L’économie n’est qu’une science abstraite faite de chiffres, totalement désincarnée et déshumanisée. C’est bien ce qui ressort de ce papier de la bible des élites mondialisées sur le salaire minimal. The Economist cite Milton Friedman, pour qui il est « une forme de discrimination contre les travailleurs sans qualification ». Qualifier de « discrimination » le fait d’empêcher de payer un salaire de misère en dit déjà long…
Mais l’hebdomadaire souligne que d’autres économistes affirment que quand les employeurs ont un fort pouvoir, ils peuvent fixer les salaires à un niveau trop faible, ce qui a poussé les gouvernements à instaurer un salaire minimal dans un nombre grandissant de pays. La Nouvelle-Zélande a été la première en 1894, suivie par les Etats-Unis de Roosevelt en 1938, la Grande-Bretagne patientant jusqu’en 1999. Le SMIC étasunien, très bas, a été relevé de 40% depuis 2007.
Les économistes ont mené des études divergentes sur le niveau du salaire minimum aux Etats-Unis, du fait des différences entre Etats. Deux économistes ont démontré que les différences de niveau du salaire minimum n’ont pas d’impact sur le niveau de l’emploi dans la restauration entre 1990 et 2006 mais deux autres ont démontré l’inverse. En Grande-Bretagne, les études sont plutôt positives et soulignent un effet d’entraînement pour les salaires supérieurs au SMIC.
L'OUBLI DE L'HOMME
Ce qu’il y a de terrifiant dans ce papier, c’est son aspect clinique, froid et finalement inhumain. Aucune question n’est posée sur le niveau du seuil de pauvreté, ou même de l’évolution du salaire médian (qui baisse), base contre laquelle il faudrait fixer le SMIC. Réfléchir à l’impact que tout cela a sur les travailleurs pauvres ne semble pas effleurer une seconde l’auteur du papier. La conclusion est glaçante : « Quels que soient leurs défauts, les salaires minimums vont persister ».
Il est difficile de ne pas y voir un regret de la part de The Economist, comme s’il indiquait qu’il n’était malheureusement pas possible politiquement de les supprimer… Mais le pire est à venir au sujet du niveau souhaitable du SMIC. L’hebdomadaire néolibéral indique que pour l’OCDE et le FMI, « un salaire minimum modéré fait probablement plus de bien que de mal », avant de préciser que la définition d’un salaire minimum modéré signifie entre 30 et 40% du salaire médian.
The Economist reconnaît que le cas britannique (à 46% du salaire médian) démontre que l’on peut aller un peu plus haut. Les Etats-Unis et le Japon restent sous le cap des 40% alors que la France se distingue avec le niveau le plus élevé de la sélection avec un SMIC à 60% du salaire médian. Bizaremment, pas d’information sur les pays scandinaves. En clair, pour The Economist, en France notre SMIC est trop élevé de 25 à 30% ! Cela veut dire qu’avec un SMIC à 1118 euros nets par mois, ils recommandent une baisse d’environ 300 euros. Voilà le fond de la pensée néolibérale…
Voilà sans doute pourquoi Pierre Moscovici valorise la miniscule hausse du SMIC de juin, pourtant trois fois moins importante que celle de Jacques Chirac en 1995. On aimerait que les donneurs de leçon néolibéraux essaient de vivre ne serait-ce que quelques semaines avec le SMIC qu’ils recommandent…
Mais l’hebdomadaire souligne que d’autres économistes affirment que quand les employeurs ont un fort pouvoir, ils peuvent fixer les salaires à un niveau trop faible, ce qui a poussé les gouvernements à instaurer un salaire minimal dans un nombre grandissant de pays. La Nouvelle-Zélande a été la première en 1894, suivie par les Etats-Unis de Roosevelt en 1938, la Grande-Bretagne patientant jusqu’en 1999. Le SMIC étasunien, très bas, a été relevé de 40% depuis 2007.
Les économistes ont mené des études divergentes sur le niveau du salaire minimum aux Etats-Unis, du fait des différences entre Etats. Deux économistes ont démontré que les différences de niveau du salaire minimum n’ont pas d’impact sur le niveau de l’emploi dans la restauration entre 1990 et 2006 mais deux autres ont démontré l’inverse. En Grande-Bretagne, les études sont plutôt positives et soulignent un effet d’entraînement pour les salaires supérieurs au SMIC.
L'OUBLI DE L'HOMME
Ce qu’il y a de terrifiant dans ce papier, c’est son aspect clinique, froid et finalement inhumain. Aucune question n’est posée sur le niveau du seuil de pauvreté, ou même de l’évolution du salaire médian (qui baisse), base contre laquelle il faudrait fixer le SMIC. Réfléchir à l’impact que tout cela a sur les travailleurs pauvres ne semble pas effleurer une seconde l’auteur du papier. La conclusion est glaçante : « Quels que soient leurs défauts, les salaires minimums vont persister ».
Il est difficile de ne pas y voir un regret de la part de The Economist, comme s’il indiquait qu’il n’était malheureusement pas possible politiquement de les supprimer… Mais le pire est à venir au sujet du niveau souhaitable du SMIC. L’hebdomadaire néolibéral indique que pour l’OCDE et le FMI, « un salaire minimum modéré fait probablement plus de bien que de mal », avant de préciser que la définition d’un salaire minimum modéré signifie entre 30 et 40% du salaire médian.
The Economist reconnaît que le cas britannique (à 46% du salaire médian) démontre que l’on peut aller un peu plus haut. Les Etats-Unis et le Japon restent sous le cap des 40% alors que la France se distingue avec le niveau le plus élevé de la sélection avec un SMIC à 60% du salaire médian. Bizaremment, pas d’information sur les pays scandinaves. En clair, pour The Economist, en France notre SMIC est trop élevé de 25 à 30% ! Cela veut dire qu’avec un SMIC à 1118 euros nets par mois, ils recommandent une baisse d’environ 300 euros. Voilà le fond de la pensée néolibérale…
Voilà sans doute pourquoi Pierre Moscovici valorise la miniscule hausse du SMIC de juin, pourtant trois fois moins importante que celle de Jacques Chirac en 1995. On aimerait que les donneurs de leçon néolibéraux essaient de vivre ne serait-ce que quelques semaines avec le SMIC qu’ils recommandent…
Source
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Francs Tireurs Patriotes - 6 Février 1934
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Belle et rebelle
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Rien à dire, mis à part que vous êtes un idiot
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Un courageux journaliste pose à Laurent Fabius « la question qui tue » !
Il est des scènes devenues si rares qu’on avait fini par croire qu’on ne les reverrait plus jamais.
En janvier dernier, un rapport rendu par le prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), sous la direction de l’ex-inspecteur des Nations unies Richard Lloyd, concluait que, selon toute vraisemblance, les attaques au gaz sarin sur la population syrienne du mois d’août dernier, contrairement à la version officielle (formule qui fait florès par les temps qui courent), ne pouvaient pas avoir été le fait des forces de Bachar-el-Assad. Le rapport se fondait sur des calculs très précis de balistique à partir des photos et des débris des roquettes utilisées, comparés à la disposition des forces sur le terrain. Une conclusion qui rejoignait la thèse du grand journaliste américain Seymour Hersh (prix Pulitzer 1970), celle-ci fondée sur les confidences, ou plutôt les aveux glanés auprès des services secrets de divers pays et publiée au Royaume-Uni un mois auparavant dans la London Review of Books.
Bien entendu, et comment s’en étonner, la presse française n’en a pas dit un seul mot… Ne parlons même pas des journaux télévisés.
Le 4 février dernier, l’ESSEC avait invité Laurent Fabius pour parler de la situation en Syrie lorsqu’un jeune homme se présentant comme journaliste fit allusion audit rapport et osa poser « la question qui tue » : « Monsieur Fabius, devant cette assemblée, pouvez-vous reconnaître que vous vous êtes trompé et présenter vos excuses ? » Stupeur et murmures puis, en guise de réponse, petit sourire en coin, gros mensonge et langue de bois, sauce Quai d’Orsay, s’il vous plaît.
Ce héros, car il faut bien le qualifier ainsi, s’appelle Jonathan Moadab. Avec six copains, il a fondé la toute récente Agence Info Libre déjà bien connue des internautes pour sa couverture des manifestations autour de l’affaire Dieudonné, Jour de colère et la Manif pour tous. Sa question était d’autant plus courageuse qu’en septembre 2012, il avait été victime d’un attentat à la voiture piégée, attentat revendiqué par la Ligue de défense juive suite à son interview de Christophe Oberlin, professeur de médecine à Paris VII, connu pour ses missions humanitaires dans la bande de Gaza.
Jonathan Moadab, qui lui-même est d’origine juive, est le prototype de cette jeune génération de journalistes indépendants, née de l’Internet, et dans les rangs de laquelle il convient aussi de nommer le Cercle des Volontaires et la toute jeune TV Libertés qui produit un journal quotidien tous les soirs à 19 h.
Ces jeunes gens de tous bords et de toutes origines sont en train de sauver l’honneur d’une profession gangrenée par la peur et le conflit d’intérêts. Ils méritent encouragements et forcent le respect. Chapeau !
Boulevard Voltaire
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7 février 1952 : mort du lieutenant Charles Rusconi (Phu Ly)
Chef du commando 23, Rusconi est beaucoup moins célèbre que l’Adjudant-chef Vandenberghe (commando 24) mais présente pourtant le même profil et la même efficacité lors des missions d’action dans la profondeur. Il finit lui aussi comme Vandenberghe (assassiné 1 mois avant), trahi par un ancien vietminh « retourné » sur lequel le Dich Van (service d’action psychologique Viet) faisait pression. Il meurt avec la quasi-totalité de son commando dans la nuit du 7 au 8, submergé par une compagnie vietminh que le traitre a fait pénétrer dans le camp. La particularité de son commando : vietnamiens et sénégalais. Ses soldats sénégalais disaient de lui : « Petit, mais malin ! »
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3D Printed Guns
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7 février 1962 : 10 attentats de l’OAS (Paris)
L’Organisation Armée Secrète plastique le domicile de Malraux, Sartre et de plusieurs autres universitaires et journalistes. En réaction, un appel à la manifestation est lancé pour le lendemain (8 février) par des mouvements de la gauche malgré l’état d’urgence décrété depuis Avril 1961. Les forces de l’ordre, en chargeant violemment les manifestants, créent un mouvement de foule où 8 personnes décèdent (à la station du métro Charonne).
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La série "Dr House" permet de résoudre un casse-tête médical dans la vraie vie
Le cas du patient, un Allemand de 55 ans, restait un mystère pour la médecine. Personne ne parvenait à diagnostiquer le mal qui se cachait derrière ses symptômes : une insuffisance cardiaque aussi sévère qu'inexplicable, une fièvre d'origine inconnue, une inquiétante déficience visuelle et auditive, et une mystérieuse inflammation de l'œsophage.
Personne, jusqu'à ce qu'un professeur de la clinique universitaire de Marbourg (Allemagne), Juergen R. Schaefer, fasse le rapprochement avec un épisode de la série américaine "Dr House". Dans la fiction était évoqué un cas improbable d'empoisonnement au cobalt, rapporte vendredi 7 février The Lancet. Ce dont souffrait effectivement le patient allemand.
Des débris de prothèse dans la hanche
Le professeur avait gardé cet épisode en mémoire car il l'avait utilisé "comme matériel pédagogique pour des étudiants en médecine". "C'était une chance pour moi d'être au courant de cela grâce à 'Dr House'. Tout ceci démontre qu'un divertissement bien réalisé n'est pas seulement capable de divertir et éduquer, mais aussi de sauver des vies."
En novembre 2010, le patient avait vu l'une de ses prothèses de hanche remplacée par un modèle utilisant du métal, six mois avant que les symptômes inexplicables ne surviennent. Une fois le rapprochement fait, une radiographie a permis de déceler des débris de métal dans la hanche. Des examens de sang et d'urine ont confirmé une intoxication au cobalt et au chrome, deux métaux utilisés dans la prothèse. Il a suffi de changer cette dernière pour réduire fortement les problèmes cardiaques du patient.
Source
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TV Libertés : Les Français jugent Hollande
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« L’officier de police veut me pousser à avouer ce que je n’ai pas fait, je ne cède pas. »
Dimanche 26 janvier aux alentours de 18h. La manifestation « Jour de colère » s’achève, les organisateurs appellent à la dispersion.
Je n’ai même pas le temps de sortir saucisson et cacahouètes que j’avais apportés pour l’apéro que les CRS envoient les premières salves de grenades lacrymo après avoir bouclé la place Vauban. La réaction est immédiate : se sentant pris au piège, des centaines de manifestants jusque-là pacifiques courent dans tous les sens, certains se replient face aux gaz lacrymo, d’autres tentent de forcer les barrages de CRS pour échapper à la nasse mise en place par la préfecture de police. De mon côté, j’ai perdu de vue mes amis dans la panique générale et, voulant ne pas me mêler à un groupe particulièrement excité, je me rapproche des lignes de CRS malgré les gaz. Isolé, je suis une proie facile ; aussitôt un groupe de policiers en civil m’a sauté dessus et tiré derrière le cordon de CRS avant même que je comprenne ce qui m’arrive. C’est alors que je subis un véritable passage à tabac : coups de poing, de pied et… de matraque ! Alors que n’ai fait preuve d’aucune rébellion, les agents se défoulent sur moi. J’ai mal partout et particulièrement au bras gauche, j’ai le cuir chevelu ouvert et du sang coule sur mon visage, il est 18h30…
On me fait attendre dans un fourgon cellulaire avant de me conduire dans un bus de la police où je tombe des nues lorsque j’apprends que je suis interpelé pour « violences sur agent dépositaire de la force publique ». Je refuse de signer le PV d’interpellation. Je suis ensuite conduit au commissariat du 5e où je suis assez rapidement mis en cellule avec neuf autres personnes dont deux journalistes qui n’en reviennent pas d’être là non plus. Les heures passent, interminables. On discute, on essaie de dormir malgré le froid et les deux couvertures pour dix. Nous sommes appelés chacun notre tour pour faire notre déposition. 4 heures du matin : c’est mon tour, j’apprends que je suis soupçonné « d’avoir lancé des projectiles sur les forces de l’ordre », lesquels, je ne sais pas mais, de toutes façons, je conteste ces allégations. 11 heures du matin : après avoir réclamé une bonne dizaine de fois un médecin, je finis par en voir un mais il est trop tard pour faire les points de suture qui auraient été les bienvenus. J’ai toujours très mal au bras gauche.
Lundi après-midi : je suis à nouveau convoqué devant un officier. Je comprends alors que j’ai de réels problèmes : il veut me pousser à avouer ce que je n’ai pas fait, je ne cède pas. Il m’annonce alors que ma garde à vue va être portée à 48 heures car les policiers que j’ai blessés sont à l’hôpital et ne pourront être là que le lendemain pour une confrontation ! Je suis raccompagné à ma cellule et commence sérieusement à broyer du noir : je suis visiblement accusé de quelque chose de grave et je ne sais pas de quoi, puisque je ne l’ai pas commis ! Je pense alors au film « L’Aveu » de Costa-Gavras, histoire de bien me plomber le moral. Pour ne rien arranger, mes camarades d’infortune me quittent un à un : certains pour la liberté, d’autre pour une comparution immédiate (qui se tiendra finalement le lendemain après-midi).
Ma deuxième nuit passera plus rapidement : des siestes interrompues par le passage de compagnons de cellule illustrant la France d’après : un dealer sénégalais, des vendeurs de Touw’ Effèle (sénégalais aussi), un Algérien arrêté pour conduite en état d’ivresse et des Géorgiens camés. A minuit, nouvelle visite chez un médecin : celui-ci me met trois jours d’ITT et bande mon bras gauche qui me fait souffrir. Mardi matin, 9 heures : confrontation avec les policiers que j’ai soi-disant blessés. Bien entendu, je n’ai blessé aucun des deux et cela apparaît dans leur déposition. On en vient donc à confronter nos versions. Je résiste aux intimidations et autres pressions policières grâce à la présence de mon avocat, Maître Pichon. Fin de la confrontation, j’ai appris au moins une chose : je suis accusé d’avoir renvoyé une grenade lacrymo sur les CRS. Ensuite, re-cellule puis transfert au dépôt, énième fouille, puis cellule individuelle, entretien avec mon avocat, encore un long moment en cellule avant mon audience qui se tient à 22 heures… Finalement, celle-ci est renvoyée au 11 mars ! D’ici là, j’ai la chance de ne pas être placé en préventive. 23 heures : je respire enfin l’air de la liberté, accueilli par ma femme et mes amis. Un accueil qui réchauffe le cœur après la cinquantaine d’heures éprouvantes que je viens de passer. Ça aurait pu s’arrêter là mais trois jours plus tard une radio de mon bras gauche révèle que j’ai une fracture du cubitus. Oui, les policiers m’ont bastonné au point de me casser le bras ! Me voilà plâtré pour un mois, avec trente jours d’ITT en poche pour la contre-attaque !
On me fait attendre dans un fourgon cellulaire avant de me conduire dans un bus de la police où je tombe des nues lorsque j’apprends que je suis interpelé pour « violences sur agent dépositaire de la force publique ». Je refuse de signer le PV d’interpellation. Je suis ensuite conduit au commissariat du 5e où je suis assez rapidement mis en cellule avec neuf autres personnes dont deux journalistes qui n’en reviennent pas d’être là non plus. Les heures passent, interminables. On discute, on essaie de dormir malgré le froid et les deux couvertures pour dix. Nous sommes appelés chacun notre tour pour faire notre déposition. 4 heures du matin : c’est mon tour, j’apprends que je suis soupçonné « d’avoir lancé des projectiles sur les forces de l’ordre », lesquels, je ne sais pas mais, de toutes façons, je conteste ces allégations. 11 heures du matin : après avoir réclamé une bonne dizaine de fois un médecin, je finis par en voir un mais il est trop tard pour faire les points de suture qui auraient été les bienvenus. J’ai toujours très mal au bras gauche.
Lundi après-midi : je suis à nouveau convoqué devant un officier. Je comprends alors que j’ai de réels problèmes : il veut me pousser à avouer ce que je n’ai pas fait, je ne cède pas. Il m’annonce alors que ma garde à vue va être portée à 48 heures car les policiers que j’ai blessés sont à l’hôpital et ne pourront être là que le lendemain pour une confrontation ! Je suis raccompagné à ma cellule et commence sérieusement à broyer du noir : je suis visiblement accusé de quelque chose de grave et je ne sais pas de quoi, puisque je ne l’ai pas commis ! Je pense alors au film « L’Aveu » de Costa-Gavras, histoire de bien me plomber le moral. Pour ne rien arranger, mes camarades d’infortune me quittent un à un : certains pour la liberté, d’autre pour une comparution immédiate (qui se tiendra finalement le lendemain après-midi).
Ma deuxième nuit passera plus rapidement : des siestes interrompues par le passage de compagnons de cellule illustrant la France d’après : un dealer sénégalais, des vendeurs de Touw’ Effèle (sénégalais aussi), un Algérien arrêté pour conduite en état d’ivresse et des Géorgiens camés. A minuit, nouvelle visite chez un médecin : celui-ci me met trois jours d’ITT et bande mon bras gauche qui me fait souffrir. Mardi matin, 9 heures : confrontation avec les policiers que j’ai soi-disant blessés. Bien entendu, je n’ai blessé aucun des deux et cela apparaît dans leur déposition. On en vient donc à confronter nos versions. Je résiste aux intimidations et autres pressions policières grâce à la présence de mon avocat, Maître Pichon. Fin de la confrontation, j’ai appris au moins une chose : je suis accusé d’avoir renvoyé une grenade lacrymo sur les CRS. Ensuite, re-cellule puis transfert au dépôt, énième fouille, puis cellule individuelle, entretien avec mon avocat, encore un long moment en cellule avant mon audience qui se tient à 22 heures… Finalement, celle-ci est renvoyée au 11 mars ! D’ici là, j’ai la chance de ne pas être placé en préventive. 23 heures : je respire enfin l’air de la liberté, accueilli par ma femme et mes amis. Un accueil qui réchauffe le cœur après la cinquantaine d’heures éprouvantes que je viens de passer. Ça aurait pu s’arrêter là mais trois jours plus tard une radio de mon bras gauche révèle que j’ai une fracture du cubitus. Oui, les policiers m’ont bastonné au point de me casser le bras ! Me voilà plâtré pour un mois, avec trente jours d’ITT en poche pour la contre-attaque !
Solidarité pour tous
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7 février 1968 : bataille de Lang Vei (Vietnam)
Une section de bérets verts américains et une compagnie d'"irréguliers" Sud Vietnamiens sont attaquées par surprise durant l'offensive du Têt par 4000 soldats Nord Vietnamiens dans le petit camp des forces spéciales de Lang Vei. L'attaque Nord Vietnamienne a pour objectif d'obliger les américains de la base de Khe Sanh à diviser leur forces en portant secours à Lang Vei, situé à 8 kilomètres et qui n'a aucune chance de résister à l'attaque. Pour la première fois durant le conflit, des blindés soviétiques PT 76 sont utilisés. Ce camp ne possède d'ailleurs aucun véritable système défensif. Le piège ne fonctionne pas puisque Khe Sanh se contente de fournir un appui de l'artillerie et de l'aviation sans envoyer de troupes au sol. La garnison des forces spéciales détruit 7 des 9 blindés qui attaquent mais doit s'exfiltrer après avoir perdu la moitié de ses effectifs. Si les américains ne sont pas tombés dans le piège, ils ont néanmoins perdu cette bataille. Le coup au moral est réel puisque c'est une défaite d'une unité des forces spéciales, surprise et à moitié détruite dans son propre camp.
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Allure et rupture
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