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Documentaire: Comment la CIA prépare les révolutions colorées


Elles enchaînaient et affamaient leurs enfants

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Un couple de lesbiennes faisait vivre un véritable enfer à ses rejetons âgés de 3, 5 et 8 ans. Les deux femmes ont été arrêtées et sont passées en audience préliminaire ce vendredi.

Deux Américaines, âgées de 31 et 44 ans, ont été incarcérées mardi dernier à la prison du comté de Monterey, en Californie. Les deux femmes sont notamment accusées de cruauté envers des enfants et de séquestration. Leur audience préliminaire a été fixée au vendredi 28 mars. 

Inquiètes de constater que les trois rejetons du couple ne s'étaient pas présentés à un rendez-vous, les autorités ont envoyé la police à Salinas pour contrôler le domicile d'Eraca Dawn Craig et de Christian Jessica Deanda. C'est là que les agents ont découvert les trois bambins âgés de 3, 5 et 8 ans, enchaînés et dans un état de santé déplorable

Fillette «très traumatisée» 
La plus grande d'entre eux «faisait penser à une victime de camp de concentration», a raconté le shérif du comté de Monterey, Scott Miller, au San Jose Mercury News. «Il s'agit d'un cas particulièrement odieux, poursuit-il. La fillette était visiblement la première cible de ces maltraitances.» 

Sur place, les enquêteurs ont trouvé des indices montrant que la malheureuse était la plupart du temps enchaînée contre un mur et parfois menottée à la cheville ou au cou. Les tortionnaires cherchaient certainement à l'empêcher d'aller chercher de la nourriture. Hospitalisée pendant cinq jours, la petite victime est «très traumatisée», a indiqué Scott Miller. Les deux garçons, eux, étaient couverts de bleus et donnaient l'impression de n'avoir pas mangé depuis «des mois». 

«J'aime regarder mes enfants grandir» 
La fille et l'aîné des garçons avaient été légalement adoptés par le couple, tandis que le bambin âgé de 3 ans est le fils biologique d'une des deux femmes. Sur le profil LinkedIn de Christian Deanda, on peut lire: «J'ai quitté mon job pour rester à la maison avec mes enfants. J'aimais jardiner et je me suis rapidement mise à vendre des fleurs aux voisins. Ma partenaire et moi avons donc lancé notre propre affaire - la meilleure décision qui soit! J'aime regarder mes enfants et mes fleurs grandir!» 

Les deux tortionnaires n'ont pas d'antécédents judiciaires. L'une d'entre elles avait travaillé comme officier dans un établissement correctionnel du Nouveau-Mexique entre 2006 et 2010. L'autre avait notamment oeuvré en tant que responsable dans un centre de thérapies psychosociales. Selon la police, le couple s'apprêtait à quitter la région.

Belle et rebelle

Jean Mottin

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Cofondateur du Siècle (réseau réunissant des membres de « l’élite » politique, financière, médiatique et universitaire française). Egalement ancien collaborateur du Front national.

Adrien Abauzit, Né en 1984

Le bal des pleureuses ou la surenchère victimaire du devoir de mémoire

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La place accordée aux victimes dans le système judiciaire tend également à transformer le procès pénal en vendetta. Il ne s’agit plus de juger un acte, un crime ou un délit, compte tenu des circonstances atténuantes ou aggravantes qui l’ont entouré, mais de faire droit à la douleur des victimes, lesquelles bien entendu trouvent toujours que les peines prononcées ne sont pas à la hauteur des souffrances qu’elles ont endurées. L’acte de justice, dès lors, ne vise plus tant à punir un coupable qu’à renforcer le statut moral de la victime
     « Morale de névrosés, et encore morale d’esclaves, écrit Romaric Sangars. Autrefois on se vantait des prouesses de ses ancêtres, pas de leurs humiliations. Ces dernières, on avait même tendance à vouloir les oublier au plus vite plutôt que d’exhiber partout ses plaies en vue de culpabiliser l’adversaire, ou le simple voisin. Résultat : il devient impossible d’avoir un débat franc et loyal au bal des pleureuses. Tout propos est inconvenant. La moindre apostrophe est obscène. Il est loin le temps où l’on s’injuriait pour le plaisir d’aiguiser la langue, où l’on poussait facilement au duel et où, le bras en écharpe, il arrivait qu’on trinque ensuite avec son adversaire. C’est que la liberté et la responsabilité qu’elle implique, voilà qui entraînait assez naturellement une forme de désinvolture supérieure. L’homme libre a les moyens de se l’autoriser. Seul le zombie se crispe à la première égratignure. » 
     L’outil privilégié de la surenchère victimaire, c’est le « devoir de mémoire ». La mémoire s’inscrit sur fond d’oubli, car on ne peut se souvenir qu’en sélectionnant ce qui ne doit pas être oublié (un tel devoir n’aurait aucun sens si l’on se souvenait de tout). La mémoire est donc éminemment sélective. Etant de l’ordre du souvenir ou du témoignage, et subsidiairement de la visée instrumentaliste, elle est aussi éminemment subjective, et c’est en cela qu’elle contredit l’histoire, qui exige au contraire l’approche objective, la mise à distance et le décentrement du regard. L’un des points culminants du « devoir de mémoire » est l’imprescriptibilité du « crime contre l’humanité », notion qui est à la fois vide de sens – seul un extraterrestre pourrait, en toute rigueur, commettre un crime contre l’humanité (et c’est d’ailleurs bien comme des « extraterrestres », au sens de la métaphore, que les auteurs de tels crimes sont régulièrement présentés)– et en contradiction totale avec la tradition culturelle européenne, qui fait de l’amnistie la forme judiciaire de l’oubli. On connaît les critiques formulées par Paul Ricœur contre le « devoir de mémoire », auquel il proposait de substituer le devoir d’oubli. 
     Mais la furie du Bien n’épargne évidemment pas l’histoire. Qu’elles créent ou non de nouveaux délits pénaux, qu’elles soient répressives ou purement proclamatoires, les « lois mémorielles » (loi Gayssot interdisant la contestation de conclusions du procès de Nuremberg, loi reconnaissant le génocide arménien contesté par les Turcs, loi Taubira qualifiant la traite négrière de crime contre l’humanité) entrent dans ce cadre qui conjugue « repentance » et victimologie. Elles donnent à entendre que la loi est apte à décider de la vérité historique, ce qui est une aberration. Elles nourrissent des « repentances » publiques qui, en incitant à ne se remémorer le passé que comme crime, fonctionnent comme autant d’avertissements rétroactifs et de mythes incapacitants. 
     Cela, toutefois, n’est encore qu’un aspect de la réglementation et de la judiciarisation dévorantes qui caractérisent l’empire du Bien. 
     Comme l’a montré Christopher Lasch, tout ce qui relevait naguère de la convivialité naturelle, des rapports sociaux organiques, d’une certaine spontanéité guidée par l’expérience, est aujourd’hui affaire, d’abord de recettes et de techniques dispensées et popularisées par les « experts », ensuite de recours devant la justice. L’intervention autoritaire de la loi (et des tribunaux) devient nécessaire, par exemple, dès que la coexistence quotidienne des fumeurs et des non-fumeurs dans les lieux publics ne trouve plus spontanément sa solution dans la civilité commune. La judiciarisation, en d’autres termes, s’étend en proportion que disparaissent des conditions d’existence commune qui permettaient autrefois de régler les litiges sans les soumettre au juge. Ce phénomène contribue à réduire la vie sociale et politique à des techniques procédurales. Le droit devient plus que jamais une morale de substitution. Tout peut désormais être objet de procès, comme en témoignent les grotesques « class-actions » jugées par les tribunaux américains. 
     Dans de telles conditions, le délire procédural et réglementaire ne peut que s’étendre. On compte actuellement en France plus de 10 500 lois, 120 000 décrets, 7 400 traités, 17 000 textes communautaires et plus de 60 codes différents dont certains sont perpétuellement modifiés (en 2006, le Code des impôts a subi en moyenne six modifications par jour ouvrable !). En 1970, le Recueil des lois, qui recense les lois publiées par l’Assemblée nationale, comptait 620 pages. Il en compte aujourd’hui plus de 35 000 ! En outre, depuis les années 1970, plus d’une centaine de mesures législatives et réglementaires ont été adoptées qui, soit restreignent les libertés civiles ou la liberté d’expression, soit créent des restrictions sécuritaires ou pseudo-morales aux comportements
     Citons pêle-mêle les lois sur le port de la ceinture de sécurité, l’instauration du permis à points, les mesures antisectes, la loi Gayssot créant le délit de « contestation de crimes contre l’humanité » (13 juillet 1990), l’assimilation au « racisme » de discriminations fondées sur les mœurs (loi du 25 juillet 1985), l’abandon du principe « d’interprétation stricte » en matière pénale (un même délit sera plus sévèrement puni s’il est commis dans une « intention discriminante », loi du 1er mars 1994), la création du délit de « harcèlement sexuel » et de « violation délibérée d’une obligation de prudence », l’assimilation de l’excès de vitesse à une « volonté consciente et délibérée de causer un dommage à autrui » (nouveau Code pénal), l’autorisation de poursuivre pour « recel » un journal produisant des documents couverts par le secret professionnel (arrêt de la Cour de cassation du 3 avril 1995), l’interdiction de la « préférence nationale », l’interdiction de la publicité pour le tabac (directive européenne du 13 mai 1998), la loi de juin 1998 instituant le « délit de bizutage », celui-ci portant « atteinte à la dignité humaine », la loi (10 juillet 1991) autorisant l’interception des communications téléphoniques par les services autorisés, la suppression de la prescription des délits de presse sur Internet (arrêt de la Cour d’appel de Paris du 15 décembre 1999), la mise en place d’un numéro vert « contre les discriminations », l’obligation faite aux fournisseurs d’accès et aux hébergeurs de sites internet d’en contrôler le contenu (loi du 1er août 2000), l’introduction dans le droit français des principes de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, l’adoption d’une loi (29 janvier 2001) portant reconnaissance officielle du « génocide arménien de 1905 », la loi (12 juin 2001) autorisant la dissolution des mouvements « sectaires », la loi (3 février 2003) visant à aggraver les peines punissant les délits de droit commun lorsque ceux-ci revêtent un caractère « raciste, antisémite ou xénophobe », l’élargissement des possibilités de constitution des fichiers nominatifs par les services de police et de gendarmerie (loi du 18 mars 2003), la création du délit de « racolage passif » pour les prostituées, l’adoption dans le droit français des dispositions de la Convention de la cybercriminalité (28 janvier 2004), la multiplication des caméras de surveillance et des radars automatiques, l’obligation faite aux grandes entreprises de présenter au moins une fois par an un rapport sur leur situation en matière de « diversité » (janvier 2007), l’interdiction de fumer dans les lieux publics, la mise en place d’une plate-forme d’écoute et d’interception des courriels, SMS et appels sur téléphone mobile rattachée à l’Unité de coordination de lutte antiterroriste (2 mai 2007), l’accord passé par l’Union européenne avec les Etats-Unis autorisant les autorités de ce pays à conserver pendant quinze ans diverses données privées relatives aux passagers des compagnies aériennes (29 juin 2007), etc. On en passe, mais le mouvement s’accélère. Il faut maintenant s’attendre à l’interdiction de la prostitution, avec poursuites judiciaires contre les clients des prostituées [qui a eu lieu depuis la publication de cet ouvrage], voire l’interdiction pénale de gifle et de la fessée

Alain de Benoist, Les démons du bien

BHL se fait l’avocat de Goldman Sachs au Danemark

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Lors d'une conférence organisée à Copenhague, Bernard-Henri Lévy a taclé les centaines de milliers de Danois qui protestent contre l'entrée de Goldman Sachs dans le capital d'une entreprise publique.

La défense inattendue d'une banque d'affaires américaine -réputée pour sa cupidité et pour son rôle dans la crise financière de 2008- par le philosophe germanopratin s'est manifestée, pour la première fois, jeudi 6 février à Copenhague. Invité par l'Institut français du Danemark et la prestigieuse Bibliothèque Royale, Bernard-Henri Lévy -également honoré lors de sa visite par François Zimeray, ambassadeur de France, ancien proche de Laurent Fabius et défenseur zélé de l'image d'Israël- a tenu, devant 400 personnes, bon nombre de propos singuliers. 

Si le débat a d'abord porté sur l'affaire Dieudonné, donnant l'occasion à BHL d'affirmer que tout juif "portant kippa" serait nécessairement "tabassé dans certains quartiers" de France, l'échange s'est prolongé sur ce qui était alors au coeur de l'actualité locale: le vent de révolte des Danois à l'encontre de Goldman Sachs, nouvelle venue dans le capital d'une entreprise publique. À la 48ème minute de la conférence, BHL fait connaître son dépit et son incompréhension envers ce soulèvement populaire (1 Danois sur 30 a signé une pétition) contre la puissante banque américaine. Après avoir fustigé la croyance selon laquelle il existerait un "impérialisme" américain, l'essayiste français, acteur majeur de l'axe Washington-Tel Aviv, a déploré que l'on fasse de la banque un "bouc émissaire de la crise", le "cheval de Troie de l'Amérique" ou une "incarnation du mal". Dans la polémique vivace au sein de la population danoise, il dit avoir reconnu le thème de "l'impureté de l'argent". 

Coïncidence significative. Goldman Sachs a été récemment accusée d'agissements abusifs et malhonnêtes par le gouvernement d'un pays précisément bouleversé par l'activisme politico-médiatique de BHL: la Libye. Un journaliste audiovisuel ayant l'opportunité d'interviewer prochainement le philosophe ne devrait pas manquer, soyons-en assurés, de l'interroger sur ses relations troubles avec le symbole par excellence de la prédation financière américaine.

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Pearl Jam - MTV Unplugged (Full)

Il y a opposition, contradiction à angle droit entre le marxisme égalitaire international et la protection de la Nation et de la Patrie

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Il y a opposition, contradiction à angle droit entre le marxisme égalitaire international et la protection de la Nation et de la Patrie. Mais un socialisme libéré de l’élément démocratique et cosmopolite peut aller au nationalisme comme un gant bien fait à une belle main. 

Charles Maurras, Dictionnaire politique

Allure et rupture

Belle et rebelle

« Bachar Al-Assad, Une diabolisation typiquement occidentale ! »

Dizenter - Gladiator

Belle et rebelle

Les baqueux sont en quelque sorte fabriqués par une obsession pour la capture et la coercition

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Les baqueux sont en quelque sorte fabriqués par une obsession pour la capture et la coercition. Roger Le Taillanter invoque « l’excitation des affaires réussies en ‘flag’ ». L’industrialisation des unités de choc est en ce sens une industrialisation de l’excitation policière pour la chasse et la capture
     Dans la prédation et la domestication, c’est l’attente, parfois l’ennui, mais surtout les postures du tapissement et de la traque qui dressent le psychisme des baqueux. Ils incorporent l’injonction à capturer le plus de proies possible et la transforment en obsession comportementale. Le commissaire Michel Felkay commente, au sujet de ses agents : « Une nuit calme sans interventions est une mauvaise nuit. Une nuit agitée est une bonne nuit. Ne leur souhaitez donc pas que la nuit soit calme, ils sont faits pour le contraire, sinon ils s’ennuient. » 
      Un brigadier major explique qu’il s’opère une sorte de suraccumulation de pulsions prédatrices dans le corps des baqueux. 

Les policiers de BAC, c’est des chasseurs ; quand on met en BAC, ça réveille l’instinct chasseur. Déjà, on va les recruter en fonction de ça justement, faut qu’ils aient l’instinct chasseur. Donc, un chasseur, il est dans la voiture de police, le voyou il est à côté, ben il va chasser, c’est inéducable (sic !). On voudrait que ça se passe sans rien... Bon ça devrait pas se passer, on devrait pas lui mettre l’enjoliveur, ça c’est sûr. Mais, l’empêcher de poursuivre un voyou, non, on ne peut pas empêcher ça. C’est des chasseurs, les BAC

Le brigadier précise « Vous savez, seule l’action de la BAC permet de libérer l’instinct chasseur du policier. Une action de BAC, le policier libère son instinct de chasseur, ça vous allez le retracer avec des belles phrases. Y a un instinct de chasseur, quand vous êtes à la BAC, ça se libère, il faut que ça sorte, si ça sort pas, vous avez rien à faire à la BAC. » 
     Durant des heures, des jours, des mois, des années de rôde, enfermés dans des voitures entre mâles, traquant la misère, les baqueux se chauffent les uns les autres, ils suraccumulent leurs pulsions inassouvies et s’habituent à les refouler ou à les défouler ensemble. Le policier Serge Reynaud raconte une poursuite à toute vitesse sur la place de l’Etoile à Paris dans les années 2000. Le véhicule pris en chasse évite un policier et s’écrase contre un lampadaire. 

Arrivés sur lui, le diagnostic est rapide : quand un crâne est ouvert comme ça et que le cou fait cet angle-là par rapport au buste, la poursuite est finie c’est sûr. Un jeune de la BAC arrive en courant, veste ouverte et arme à la main. Il nous écarte, range son arme, se jette sur le gars au sol, lui passe une menotte au poignet et commence à lui tordre le bras dans le dos. 
- Oh, collègue, il est mort ton client ! 
- M’en fous, c’est mon affaire ! 
- Oh, collègue ! Tu menottes un mort, je te dis ! 
- Ah, bon ? Oh merde... Désolé, je croyais que vous vouliez nous piquer l’arrestation. 

Le dressage à la chasse et l’excitation de la capture peuvent faire occulter la mort d’un homme à un baqueux lorsqu’il existe une possibilité de faire un bâton. Les baqueux sont des corps mécanisés et réglés pour l’industrialisation de la férocité. 
     Les situations de confrontation dans lesquelles ils sont déployés les formatent aussi par la peur. Le corps du policier de choc est en quelque sorte formé par une addiction à l’adrénaline et à la peur. 
     « La peur est inévitable » raconte Christophe, depuis quatre ans à la BAC départementale de Seine-Saint-Denis. « Même avec l’expérience, on ne sait jamais sur quoi on va tomber », « on peut être à tout moment surpris par un pavé qui est jeté d’un étage, un parpaing, un morceau de trottoir, tout ce qui est à portée de main des individus ! » Les policiers de la BAC sont venus par choix dans ce département, pour le prestige d’appartenir à la plus importante unité BAC de France (85 agents). Leur férocité est constituée de peur, de frustration et d’obsessions morbides. La BAC 93 a d’ailleurs mis au point un service psychologique pour ses policiers, dont le nombre à faire carrière dans le département décline continuellement. 
     Un major de la BAC observé par Didier Fassin menace ainsi des jeunes dans la rue : « S’il y a encore une voiture qui brûle ici et que j’attrape celui qui a fait ça, je le tue et je l’enterre ». Dans son enquête, l’auteur raconte qu’un commissaire avait eu du mal à retenir ses troupes de la BAC qui voulaient aller se faire justice elles-mêmes face à des jets de projectiles, « s’affirmer sur le territoire [...] mettre la cité à feu et à sang ». Un policier de la BAC interrogé sur sa participation à la répression des révoltes de 2005 déclare : « J’ai eu la haine et si j’avais pu en tuer un, ce soir-là, je l’aurais fait. Ce n’est pas professionnel du tout mais ouais, j’ai eu la haine ; je voulais en tuer, même deux, trois jours, un mois après. Après, le temps a fait son effet mais nous ne sommes pas sortis indemnes. » Un autre policier de la BAC, intervenu à Grenoble en 2010 raconte : 

On dit ici qu’un flic du RAID a eu dans la jumelle de son fusil un voyou perché sur un toit avec un lance-roquettes. Et qu’il n’aurait pas reçu l’ordre de tirer. Si j’avais été à sa place, j’aurais appuyé sur la détente. Et cela ne m’aurait pas empêché d’aller manger une pizza après. Est-ce qu’on attend qu’il pulvérise un fourgon de flic ? [...] Les flics vont se mettre à tirer. S’ils ne l’ont pas encore faire, c’est parce que la peur de perdre leur boulot est plus forte. Mais les flics en ont ras le bol. 

« C’est un mal nécessaire », « c’est vrai qu’on n’approuve pas leurs manières d’agir, mais il faut reconnaître qu’on est bien contents de les avoir, parfois » explique un commissaire-chef d’une circonscription « difficile » du 93. Un haut fonctionnaire de la Direction centrale de la sécurité publique décrit la BAC comme « un chef de meute et une meute qui allaient produire plus de dégâts en allant sur le terrain et en fonctionnant comme ça que régler les problèmes. Il fallait qu’on remette de l’ordre dans la BAC, parce que c’est elle qui nous fait le plus de dommages à l’extérieur. » Son responsable ajoute :  

Le problème, c’est que les directeurs étaient souvent redevables à ces BAC, que c’était la structure sur laquelle en dernier recours ils pouvaient toujours se reposer. Ils n’étaient pas peureux, ils étaient pêchus, ils allaient au contact. On était dans un système pervers dans lequel les directeurs n’osaient pas trop toucher à des structures qui les servaient quelque part. les BAC sont les bien-aimées de leurs supérieurs parce que c’est elles qui font du chiffre. 

La BAC est l’une des formes de police les plus communément détestées. Elle est visée régulièrement dans la rue, les manifestations, les collectifs et les comités, parce qu’elle symbolise à elle seule l’ordre sécuritaire et l’enférocement de l’Etat et des classes dominantes comme les CRS symbolisaient la répression policière en 1968. 
     La BAC propulse une forme de gouvernement qui peine chaque jour davantage à soumettre sans contraindre, une souveraineté qui ne possède plus du tout le monopole ni de la violence ni de sa légitimité. La BAC consacre la course folle d’un Etat aux abois. 
     Loin d’obtenir efficacement l’ordre public et la paix sociale, les polices de choc provoquent de l’humiliation et de la colère partout où elles passent et chez la plupart de celles et ceux qui les subissent. Elles produisent des carnages dans la vie sociale des quartiers populaires, frappent durement les mondes militants et subissent en retour des formes de résistances collectives, d’autodéfense et de contre-attaques résolues à libérer leur territoire de ces commandos compulsifs. Les polices de choc ont sans doute, comme la contre-insurrection et l’ordre sécuritaire, pour principale fonction d’étendre et d’approfondir les rapports de domination à travers une longue guerre policière dont les classes dominantes pensent sortir victorieuses et tirer profit. 
     Les BAC révèlent les limites du gouvernement des pauvres par la provocation et le harcèlement. Particulièrement rentables pour les chefs policiers, les gouvernants et les industriels de la sécurisation, les polices de choc sont aussi les unités les plus susceptibles de catalyser les colères et de fournir une cible commune pour des soulèvements ingouvernables. La BAC est une forme de suraccumulation de puissance dans un secteur de l’appareil policier, elle révèle une contradiction fondamentale au cœur du système sécuritaire : le capitalisme sécuritaire et ses polices de choc se développent en persécutant les forces susceptibles de les renverser. 

Mathieu Rigouste, La domination policière

En finir avec l'euro pour sauver l'Europe: quatre journalistes brisent le tabou

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L'euro est cliniquement mort. Pour sauver l'Europe, il faut revenir aux monnaies nationales, réunies au sein d'une monnaie commune. C'est la thèse de Casser l'euro, ouvrage écrit par quatre journalistes.

Casser l'euro pour sauver l'Europe. C'est le titre - polémique - d'un ouvrage écrit par un collectif de journalistes économiques, à paraître le 2 avril. Pourquoi, alors que la crise de la dette s'est apaisée et que la zone euro retrouve le chemin de la croissance, remettre sur le tapis le scénario d'un éclatement de la monnaie unique ? Et ce à quelques semaines des élections européennes dont les résultats devraient, selon les estimations, accroître le nombre de députés eurosceptiques au sein de l'hémicycle bruxellois... 

Il ne s'agit en aucun cas d'un "réflexe populiste", se défendent les auteurs, mais le fruit d'un travail journalistique quotidien au contact des acteurs de ce système. C'est le constat, après cinq années d'une crise sans précédent, que l'euro, tel qu'il existe aujourd'hui, est "cliniquement mort". "Plus d'une décennie après le lancement de l'euro, la convergence tant attendue des économies n'a pas eu lieu, les modèles sociaux ont été détricotés et la spéculation s'est déchaînée", écrivent les quatre journalistes. 

L'euro "cheval de Troie de la rigueur" 
Et de dénoncer tout à tour un euro "made in Germany" (l'Allemagne a un droit d'accès sans restrictions tarifaires à des marchés voisins et un taux de change compétitif), destructeur de croissance (historique des performances à l'appui), machine à fabriquer de l'hétérogénéité (dopage de la demande intérieure au Sud, choc de compétitivité au Nord), instrument de dumping social (devant l'impossibilité de dévaluer, les seules stratégies sont la baisse de la fiscalité ou la baisse des salaires), ou encore l'euro "cheval de Troie de la rigueur". Les auteurs écornent aussi au passage la Banque centrale européenne (BCE), "dogmatique et déstabilisante".

Ce diagnostic n'est pas nouveau. D'autres économistes l'ont déjà fait, au premier rang desquels Jacques Sapir, directeur d'études à l'EHESS , et Frédéric Lordon, directeur de recherche au CNRS, tous deux régulièrement cités dans l'ouvrage. Ce qui est plus intéressant, c'est la solution de sortie proposée : l'euro non plus comme monnaie unique mais comme monnaie commune. Les auteurs écartent l'option d'une scission en deux zone avec, au Nord un euro fort, au Sud, un euro faible. Parce que dans cette zone du "Club Med" (Espagne, Italie, Portugal, Grèce et... France), François Hollande hériterait du rôle joué jusqu'à présent par Angela Merkel, celui du "Père la rigueur".

A la place, ils proposent de revenir aux monnaies nationales reliées entre elles par un système monétaire européen (SME). Mais pas le SME version 1979, tombé quatorze ans plus tard sous le coup d'attaques spéculatives répétées. Mais un SME rénové, qui interdirait les ventes à découvert et obligerait les banques à payer une taxe de sortie de leurs capitaux. Mais pour que tout cela fonctionne, il faut que l'euro subsiste, comme monnaie d'échange internationale face au dollar.

La vie après l'euro 
Les monnaies nationales seraient définies par rapport à l'euro, selon un taux de change fixe mais ajustable. La convertibilité interne (entre le franc et le mark) s'effectuerait au seul guichet de la BCE selon un taux fixe. La convertibilité externe (entre l'euro-franc et le dollar) s'effectuerait en deux temps : au guichet de la BCE entre l'euro-franc et l'euro, puis entre l'euro et le dollar sur le marché des devises. Avec ce passage obligé par une conversion "de guichet", il n'y aurait plus de marché des changes intra-européen, ce qui assurerait "une stabilité interne entre devises proche de celle actuellement assurée par la monnaie unique", expliquent les auteurs.

Le livre évoque aussi "la vie après le monnaie unique". Non, la sortie de l'euro ne va pas provoquer le chaos dans les transactions quotidiennes, grâce à la règle du "un pour un" qui consiste à caler, temporairement, l'unité de chaque devise nationale sur l'euro. Non, la dette ne vas pas exploser, car un Etat peut discrétionnairement modifier le libellé de sa dette sans en affecter la valeur nominale (autrement dit, les 2000 milliards d'euros de dette tricolore vaudront 2000 milliards de francs). Non, les marchés ne vont pas se fermer, et même s'ils refusaient de prêter à la France, l'Etat pourrait toujours mobiliser les quelque 3000 milliards d'euros d'actifs financiers dont disposent les Français. Non, l'inflation ne va pas exploser, et qu'on se le dise, 4% d'inflation annuelle permet d'alléger 35 milliards de dette d'un coup.

Ces arguments sont séduisants. Nul doute qu'ils offriront du grain à moudre aux opposants à la monnaie unique. Mais ils restent contestables. Et contestés. "Sortir de l'euro peut être tentant", écrit dans une tribune le journaliste des Echos Guillaume de Calignon. Mais "la sortie de l'euro serait un saut dans l'inconnu, une réaction en chaîne d'événements qui risque de tétaniser les agents économiques, ménages comme entreprises. Sans compter les réactions politiques de nos voisins. Sans l'euro, les Français savent ce qu'ils perdront mais n'ont aucune idée de ce qu'ils gagneront. Les problèmes ne seront pas réglés par un retour en arrière." 

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The White Buffalo - Wish It Was True

Brésilâtrie

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Phénomène d’aveuglement à l’endroit du Brésil décrit par le criminologue Xavier Raufer pour qui « Dans les années 1960 du XXe siècle l’intelligentsia sombra dans la “Maolâtrie”. Aujourd’hui l’ “homme de Davos” se vautre dans la “Brésilâtrie” ». Pourtant, loin d’être un paradis, le Brésil est : 
- un enfer criminel : avec 50 000 homicides par an et le record du monde des assassinats par arme à feu ; 
- un pays dont une partie de la surface est constituée de zones grises échappant à la souveraineté de l’Etat : forêt amazonienne livrée à la déforestation sauvage et aux chercheurs d’or clandestins ; favelas des grandes mégalopoles ; 
- enfin, l’un des pays les plus inégalitaires au monde où les riches vivent derrière des murs de trois mètres de haut, protégés par des centaines de milliers d’agents de sécurité privée.

Polémia, Cinq cents mots pour la dissidence

Belle et rebelle

La franc-maconnerie protège le réseau pédophile

Armées Privées - guerres militaires

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