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Guéant dément avoir reçu de l'argent de la Libye #Mouahahahah

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L'ancien ministre s'explique sur le virement de 500.000 euros que les juges chargés d'enquêter sur un éventuel financement libyen de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy ont découvert sur son compte. 

Non, il n'a pas reçu d'argent de la Libye. L'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant dément formellement les informations du Canard Enchaîné, selon lesquelles un versement suspect d'argent a été retrouvé sur son compte par les juges chargés de l'enquête sur un éventuel financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. 

Les enquêteurs ont trouvé trace, dans les comptes de Claude Guéant, d'un virement daté de 2008 en provenance de l'étranger. Le montant est important: 500.000 euros. S'agirait-il d'argent libyen? Pas du tout, s'insurge Claude Guéant. L'origine de cette somme est simple: la vente de deux tableaux du peintre hollandais Andries van Eertvelt, datant du XVIIe siècle, à un acheteur étranger. L'ancien ministre assure détenir les justificatifs de cette transaction, et être prêt à les donner à la justice. 

La société Artprice, numéro un mondial des données sur le marché de l'art, estime toutefois que le prix médian des œuvres de van Eertvelt, peintre de moyenne envergure, est de 41.000 euros. Le chiffre de 500.000 euros pour la vente en 2008 de deux marines, évoqué par Guéant, apparaît comme «une anomalie par rapport au prix du marché, au regard des données indicielles et économétriques sur cet artiste», considère Artprice. Selon Le Monde, pourtant, en 2005, un autre tableau du peintre a été estimé entre 300.000 et 500.000 euros, mais le lot n'a pas été vendu. 

«Je n'ai jamais rien blanchi et je ne sais pas comment on fait» a expliqué Claude Guéant mardi sur différents médias. «Jamais je n'ai vu l'argent libyen circuler, ni pour la campagne ni pour quiconque, et je n'en ai même jamais entendu parler, cela doit être clair», a-t-il insisté sur Canal +. 

Suspicions sur des paiements en liquide 
Le Canard Enchaînéévoque également dans son article de «nombreux et conséquents paiements de factures en liquide» de la part de l'ancien chef de la place Beauvau. Ce sont «des petites sommes», répond-il, qui proviennent «de primes de cabinet dont j'avais bénéficié au ministère de l'Intérieur quand j'y officiais». L'ancien ministre s'explique en détail dans le Canard. Il aurait accumulé les primes au ministère, versées en liquide, à une période où il «vivait chichement» et ne «dépensait presque rien». «J'ai ainsi amassé des espèces», affirme-t-il. «C'est que les primes de nombreux hauts fonctionnaires au ministère de l'Intérieur ont été, jusqu'à ce que nous y ayons mis un terme avec Nicolas Sarkozy en 2006, payées en espèces. Et cela remonte à la nuit des temps», a-t-il réaffirmé sur RTL. Mais le Canard est dubitatif et explique que le versement en liquide des primes de cabinet a été supprimé en 2002 par le gouvernement Jospin pour être remplacé par des virements bancaires. Ce que confirment à l'hebdomadaire plusieurs anciens collaborateurs du ministre. 

Claude Guéant s'est de nouveau expliqué mardi soir sur France 2: selon lui, «il y avait deux régimes» pour rémunérer en espèces les membres de cabinets ministériels, «un régime général sur les fonds dits secrets», auquel «de façon générale, il a été mis un terme» en 2002 par Lionel Jospin. «Pour ce qui est du ministère de l'Intérieur», a-t-il poursuivi, il existait un régime spécifique de primes concernant «des milliers de personnes» et sur lequel étaient «alignés» les membres de cabinet.«Quand vous avez plusieurs milliers de fonctionnaires qui bénéficient de ce système, vous ne le changez pas du jour au lendemain», a-t-il plaidé. De source gouvernementale, on explique que Claude Guéant fait vraisemblablement allusion à un fonds spécifique à l'Intérieur dévolu aux «frais d'enquête et de surveillance», placé sous la responsabilité du Directeur général de la police nationale (DGPN) et consacré en théorie à des actes d'enquête: rémunération d'informateurs, réservations ou invitations discrètes. La justice devra éclaircir le caractère légal ou non de l'emploi de ces sommes à d'autres fins.

L'hebdomadaire satirique voit en tout cas un lien entre ces découvertes et l'ouverture le 19 avril d'une information judiciaire pour «corruption active et passive», «trafic d'influence», «faux et usage de faux», «abus de biens sociaux», «blanchiment, complicité et recel de ces délits». Cette instruction a pour origine le témoignage de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, qui a affirmé en décembre détenir les preuves d'un financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy. Claude Guéant a annoncé sur Europe 1 qu'il était sur le point de porter plainte contre l'homme d'affaires. 

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